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SOUFISME ou ṢŪFISME

Soufisme et culture

Le soufisme n'a pas seulement représenté une pratique et une pensée religieuses spécifiques, il a aussi joué en Islam un rôle culturel considérable. Signalé d'abord dans les encyclopédies littéraires d'époque classique comme une curiosité dont on relève les traits frappants ou aberrants, il a bientôt influé sur la poésie d'expression arabe en contribuant à la mode des zuhdiyyat, poèmes ascétiques. Il est, bien entendu, partie prenante aussi dans la littérature d'édification de la même époque. Mais l'influence du soufisme devient surtout prédominante à partir de l'époque confrérique. Il apparaît alors comme un thème majeur chez tous les grands poètes, surtout ceux de langue persane, avant de passer en d'autres langues (turc ottoman, urdu, etc.). Dans le domaine iranien, mentionnons tout particulièrement Farīd Ad-Dīn ‘Attār (m. 627/1230) et Ḥāfiẓ de Shīrāz (m. 792/1390).

Le soufisme apparaît aussi dans toutes les autres formes d'art : la danse, la musique, mais encore les miniatures qui ornent les grandes œuvres en vers et en prose, surtout dans le domaine indo-iranien.

Devenu un des éléments indissociables et fondamentaux de la pensée religieuse, de la mentalité, mais aussi de la sensibilité des sociétés islamiques, il s'est mué en fait de civilisation au plein sens du terme.

— Jacqueline CHABBI

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Pour citer cet article

Jacqueline CHABBI. SOUFISME ou ṢŪFISME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AFGHANISTAN

    • Écrit par Daniel BALLAND, Gilles DORRONSORO, Universalis, Mir Mohammad Sediq FARHANG, Pierre GENTELLE, Sayed Qassem RESHTIA, Olivier ROY, Francine TISSOT
    • 37 316 mots
    • 19 médias
    ...sont issus les talibans, sont « fondamentalistes traditionalistes » : les talibans sont sunnites hanafites et respectent la version la plus orthodoxe du soufisme, tout en rejetant le culte des saints ; ils sont liés en général à l'école des Deobandī (du nom d'une grande madrasa indienne),...
  • BISṬĀMĪ ABŪ YAZĪD ṬAYFŪR IBN ‘ĪSĀ IBN SURŪSHĀN AL- (mort en 857 ou 874)

    • Écrit par Roger ARNALDEZ
    • 323 mots

    Mystique musulman qui vit à Bisṭām (Khurāsān) et y meurt. Son enseignement est oral ; on recueille ses maximes, transmises par son neveu et disciple ; on les commente et on en tire même une véritable légende dorée.

    Al-Bisṭāmī (connu aussi sous le nom de Abū Yazīd) a le sens aigu de la grandeur...

  • CAFÉS LITTÉRAIRES

    • Écrit par Gérard-Georges LEMAIRE
    • 7 712 mots
    • 3 médias
    Tout ce qui est sûr, c'est que les derviches, des religieux adeptes du soufisme appartenant à un ordre mendiant, l'adoptent et l'utilisent lors de cérémonies religieuses. Galland l'atteste, tout comme D'Ohsson, qui situe l'origine de cette pratique à Moka, dans le ...
  • CHIISME ou SHĪ‘ISME

    • Écrit par Henry CORBIN, Yann RICHARD
    • 9 396 mots
    • 2 médias
    Une grave question demeure, celle des rapports originels entre shī‘isme et soufisme. Les développements qui précèdent permettent peut-être d'y donner déjà une réponse laconique et provisoire. Il y a, certes, des ṭarīqāt ou congrégations soufies shī‘ites, et l'arbre généalogique de...
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Voir aussi