Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ROYAUME-UNI Géographie

Capitale

Londres

    Langues officielles

    Anglais ; gaélique et gallois (langues officielles localement)

      Unité monétaire

      Livre sterling (GBP)

        Population (estim.) 68 278 000 (2024)
          Superficie 242 500 km²

            Organisation territoriale et administrative britannique

            Royaume-Uni, organisation territoriale et administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Royaume-Uni, organisation territoriale et administrative

            L’organisation territoriale et administrative britannique repose d’abord sur la subdivision entre les quatre composantes nationales, l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande du Nord et le pays de Galles, qui possèdent chacune un système qui lui est propre.

            La dévolution à géométrie variable

            Le gouvernement travailliste de Tony Blair a mis en place en 1999 une dévolution, dite « à géométrie variable », instaurant un nouveau modèle de gouvernance pour le territoire britannique, à l’équilibre géopolitique subtil et fragile. Depuis lors, trois des quatre composantes nationales, l’Écosse, l’Irlande du Nord et le pays de Galles, bénéficient chacune d’institutions et d’un statut politique particuliers. Le degré d’autonomie et les compétences des autorités élues sont ainsi différents d’un territoire à l’autre. Chacun possède néanmoins une assemblée parlementaire – Parlement écossais, Assemblée nationale renommée Parlement gallois en 2020, Assemblée d’Irlande du Nord – qui a la capacité de légiférer dans certains domaines (agriculture, éducation, santé, logement, développement économique, aménagement, politique environnementale, etc.) et de contrôler les exécutifs locaux. Chaque territoire est administré par son propre gouvernement dirigé par un First Minister (titre distinct de celui de Prime Minister, désignant le Premier ministre britannique). Depuis leur création, les compétences de ces autorités autonomes ont été renforcées, notamment en matière fiscale et budgétaire.

            Les institutions nord-irlandaises sont consociatives, c’est-à-dire que le pouvoir est constitutionnellement partagé entre les unionistes et les nationalistes. Les lois doivent être votées avec une majorité relative de chacune des deux communautés. Ces principes particuliers à la situation géopolitique de l’Irlande du Nord sont issus de l’accord du vendredi saint de 1998 (ou accord de Belfast) qui met officiellement fin aux « troubles ». Pour les domaines régaliens, qui ne sont pas dévolus, l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord dépendent du Parlement et du gouvernement du Royaume-Uni.

            L’Angleterre, la nation la plus centralisée d’Europe

            L’Angleterre, l’autre composante nationale du Royaume-Uni, regroupe près de 85 % de la population britannique ; elle ne bénéficie d’aucun statut particulier ni d’autonomie. Elle est directement gouvernée par le gouvernement du Royaume-Uni et par le Parlement de Westminster. Un projet de décentralisation avec la création d’assemblées régionales élues avait été imaginé en parallèle à la dévolution ; toutefois, cette réforme a échoué au début des années 2000 à la suite d’un premier référendum dans le nord-est de l’Angleterre. Les neuf régions anglaises, créées dès 1946 et redéfinies dans leurs limites actuelles au début des années 1990, ne sont ainsi qu’un échelon de gestion administrative et statistique du pays, sans existence politique. Ainsi, il n’existe pas de niveau politique intermédiaire entre le gouvernement national et les autorités locales en Angleterre, peuplée de 56 millions d’habitants (2019). Les partisans d’une véritable décentralisation des pouvoirs pour l’Angleterre la qualifient ainsi de nation la plus centralisée d’Europe.

            Le gouvernement local en Angleterre se structure historiquement sur le niveau des comtés. L’existence de la majorité d’entre eux remonte au haut Moyen Âge. Ils sont en effet les héritages des shires instaurés par les Anglo-Saxons et pérennisés par les Normands. Ces comtés étaient déjà précisément décrits et cartographiés dans le Domesday Book, grand inventaire du royaume d’Angleterre réalisé à la demande de Guillaume le Conquérant et publié en 1086. Les origines des comtés actuels et de leurs limites sont donc très anciennes. Leur forme[...]

            La suite de cet article est accessible aux abonnés

            • Des contenus variés, complets et fiables
            • Accessible sur tous les écrans
            • Pas de publicité

            Découvrez nos offres

            Déjà abonné ? Se connecter

            Écrit par

            Classification

            Médias

            Royaume-Uni : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Royaume-Uni : carte physique

            Buachaille Etive Mor - crédits : Gannet77/ Getty Images

            Buachaille Etive Mor

            Snowdonia - crédits : Travelpix Ltd/ The Image Bank/ Getty Images

            Snowdonia