- 1. Le milieu physique
- 2. Les cadres de vie naturels
- 3. Organisation territoriale et administrative britannique
- 4. Dynamiques démographiques et distribution de la population
- 5. Une nouvelle économie, de nouveaux territoires
- 6. Un paysage urbain recomposé
- 7. La question de l'environnement et du développement durable
- 8. Un Royaume uni ?
- 9. Bibliographie
ROYAUME-UNI Géographie
Capitale | Londres |
Langues officielles | Anglais ; gaélique et gallois (langues officielles localement) |
Unité monétaire | Livre sterling (GBP) |
Population (estim.) |
68 278 000 (2024) |
Superficie |
242 500 km²
|
Dynamiques démographiques et distribution de la population
Une population croissante mais vieillissante
Avec ses 67,08 millions d'habitants en 2020 (selon l'Office national des statistiques, ONS), le Royaume-Uni se place au 3e rang des pays européens (hors Russie), derrière l'Allemagne et la France. Cette situation résulte d'une croissance démographique singulièrement différente de celle qu'a connue la France. Alors qu'elle atteignait à peine plus de 10 millions d'habitants en 1800, la population britannique va croître de manière spectaculaire durant tout le xixe siècle, et ce en dépit d'une émigration continue, pour atteindre 38 millions d'âmes (sur la même période la population française passe de 27 à 40 millions). En dépit d'une baisse de fécondité sensible et des déficits de naissances occasionnés par les deux guerres mondiales, le Royaume-Uni conserve une dynamique démographique positive (50 millions d'hab. en 1950). Ce n'est qu'avec les années 1970 qu'un fort ralentissement de la croissance intervient (avec même un solde naturel négatif en 1976), lequel s'accompagne d'un rapide vieillissement de la population, aussi bien par le haut que par le bas de la pyramide des âges. De 1971 à 2001, la population britannique n'a ainsi augmenté que de 3 millions d'unités. En revanche, depuis le début du xxie siècle, elle connaît une croissance beaucoup plus vigoureuse qui s'est traduite par le gain de 2,7 millions de nouveaux résidents de 2001 à 2009 (+ 0,6 %/an), dont un tiers dû à l'excédent naturel.
Pour autant, la croissance démographique du Royaume-Uni n'a pas concerné l'ensemble des classes d'âge : tandis que les effectifs des moins de seize ans se réduisaient massivement en passant de 14,2 à 11,5 millions (– 19 %), les plus de soixante-cinq ans voyaient leur nombre progresser de 7,4 à 9,7 millions (+ 31,1 %). Et cette tendance va s'aggraver avec l'entrée des enfants du baby-boom dans cette classe d'âge. Pour l'heure, c'est surtout l'allongement de l'espérance de vie qui contribue au vieillissement de la population. Le Royaume-Uni comptait, en 2009, environ 11 600 centenaires, effectif qui, selon les projections officielles, devrait s'élever à 80 000 en 2033. De même, le ratio de dépendance (rapport entre les plus de soixante-cinq ans et la population en âge de travailler, c'est-à-dire les 16-64 ans outre-Manche) ne cesse de croître tout comme l'indice de vieillissement de la population (rapport entre les effectifs des plus de soixante-cinq ans et des moins de seize ans), passé de 64 à 86,1 entre 1971 et 2008.
Du champ migratoire britannique à la composition ethnique de la population
Après un solde migratoire modeste pour les années 1950 (+ 60 000 sur 10 ans), les années 1960 et 1970 ont enregistré des déficits plus significatifs (respectivement – 120 000 et – 270 000). Cette période ne doit donc pas être appréciée qu'au regard des seuls flux d'immigration, dite de couleur, car le plus souvent originaire du Commonwealth, dont l'ampleur est effectivement historique. Un retournement de tendance s'est ensuite amorcé dans la décennie de 1980, avec un solde légèrement positif (+ 50 000) avant de se confirmer dans la seconde moitié des années 1990 (1992 et 1993 ayant été les deux dernières années déficitaires) avec un excédent migratoire global de 680 000 personnes. Le mouvement s'est depuis spectaculairement accéléré puisque, pour la seule période 2001-2008, la balance du solde migratoire laisse apparaître un gain de près de 1,4 million d'entrées, reflet d'une intensification des échanges entre le Royaume-Uni et les pays qui composent son champ migratoire.
En ce qui concerne leurs origines et destinations,[...]
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Écrit par
- Mark BAILONI : géographe, maître de conférences à l'université de Lorraine
- Jacqueline BEAUJEU-GARNIER : professeure à la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Catherine LEFORT : docteure en géographie
- Frédéric RICHARD : maître de conférences en géographie, université de Limoges, Géolab
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Médias