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PRÊT-À-PORTER

Changer d'image et sensibiliser le public

Les organisations professionnelles commencent, dès 1946, par changer de nom : le terme désuet de « confection » se mue en « industries du vêtement féminin ». Robert Weill et son fils Jean-Claude emploient le néologisme « prêt-à-porter » dès 1948, pour qualifier les collections des établissements Weill. Conscientes de la nécessité de mieux se faire connaître, les entreprises comprennent qu'il leur faut d'abord se doter d'une marque, avant de faire parler d'elles. Déjà, en 1944, l'appellation Les Trois Hirondelles avait fédéré des maisons de couture en gros, dont Alayne, Basta, Lempereur, Mozès et Wébé, pour mieux promouvoir leurs productions. À l'aube des années 1950, c'est à des publicitaires reconnus (tel Marcel Bleustein-Blanchet de Publicis) que Weill et Lempereur confient leurs budgets, et les premiers slogans de se répandre sur les radios : « Madame, un vêtement Weill vous va. »

Cet effort individuel se double d'une stratégie de communication institutionnelle, qui trouve un écho favorable dans la presse. Dès 1952, le magazine Elle publie un dossier complet sur le prêt-à-porter, bientôt suivi par Jardin des Modes et par Vogue.

Enfin, le Salon du prêt-à-porter féminin, qui était en germe depuis la fin des années 1940, accueille ses premiers visiteurs et acheteurs en 1957 à Paris. Dès le mois de mai 1961, il s'ouvre aux exposants étrangers et attire une clientèle internationale. C'est à la fois un outil de promotion et l'un des principaux instruments de vente de la profession.

Au cours des années 1950, le prêt-à-porter féminin, en devenant plus créatif, s'est métamorphosé. Les stylistes ont intégré les entreprises, ou constitué des bureaux de style dont la vocation est de guider l'ensemble de la filière. À l'aube des années 1960, le prêt-à-porter féminin est prêt à monter en puissance.

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Pour citer cet article

Catherine ORMEN. PRÊT-À-PORTER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AGHION GABY (1921-2014)

    • Écrit par Universalis
    • 385 mots

    La créatrice française Gaby Aghion fonda en 1952 la maison de mode Chloé, qui introduisit le prêt-à-porter dans le monde parisien de la haute couture des années 1950.

    Gabrielle Hanoka naît à Alexandrie (Égypte) le 3 mars 1921. De sa famille aisée qui suit l’actualité de la mode, elle reçoit une...

  • ARNODIN MAÏMÉ (1916-2003)

    • Écrit par Marie-José LEPICARD
    • 695 mots

    Au début des années 1960, la Française Maïmé Arnodin a inventé un nouveau métier dans la mode, en montant le premier bureau de style couplé à une agence de publicité. Elle le fit dans l'enthousiasme, avec le projet d'une vie meilleure, plus dynamique, plus esthétique, et correspondant mieux...

  • BANGLADESH

    • Écrit par Alice BAILLAT, Universalis
    • 8 418 mots
    • 9 médias
    L’essor considérable du secteur du prêt-à-porter est un vecteur d’importantes transformations sociales, telles que l’émancipation des femmes. En effet, sur les 3,5 millions de personnes employées dans le secteur, 90 % sont des femmes. Accédant au marché formel de l’emploi et donc à davantage d’autonomie,...
  • LA BELLE JARDINIÈRE

    • Écrit par Bernard VALADE
    • 191 mots

    Le 25 octobre 1824, à Paris, Pierre Parissot, marchand de tissus du faubourg Saint-Antoine, ouvrait dans l'île de la Cité, près du marché aux Fleurs, « les magasins à prix fixe de La Belle Jardinière ». Au nouveau marché, ouvert par l'introduction à Paris de l'industrie de la confection, devait...

  • Afficher les 22 références

Voir aussi