Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PLATHELMINTHES

Terme introduit par A. Schneider en 1873 et qui désigne un embranchement d'une unité incontestable comprenant des métazoaires triploblastiques, c'est-à-dire possédant un troisième feuillet individualisé se situant entre l'ectoderme et l'endoderme. Bien que dépourvus de cœlome, ils sont proches des mollusques et des annélides.

Les plathelminthes groupent des animaux à symétrie bilatérale bien nette (Bilateria), plus ou moins aplatis dorsoventralement ; mous, en l'absence de tout squelette, ils prennent un aspect subcylindrique, foliacé, rubané ; les dimensions très variables passent d'espèces microscopiques à des espèces géantes pouvant atteindre douze mètres. Le corps est rempli d'un parenchyme mésodermique sans cavité générale, ou cœlome ; ce sont des acœlomates. Le système nerveux, rarement intra-épidermique, comprend un cerveau et deux chaînes longitudinales reliées par des plexus. Le tube digestif est généralement ramifié, avec un seul orifice : la bouche ventrale ou subventrale, et un pharynx souvent particulier ; mais il peut aussi être totalement absent. Il n'y a pas d'appareil respiratoire ni circulatoire. L'appareil excréteur est formé de protonéphridies à ampoules vibratiles. L'appareil génital hermaphrodite, complexe, permet une reproduction indifféremment sexuée ou asexuée.

Les plathelminthes se divisent en quatre classes :

Ver planaire - crédits : J. Six

Ver planaire

Les turbellariés, très diversifiés, possèdent les caractères ancestraux de l'embranchement ; ils mènent en général une vie libre.

Les monogènes, autrefois placés dans les trématodes, se trouvent sur le corps et les branchies des poissons marins et dulçaquicoles ; quelques espèces vivent chez les amphibiens (vessie urinaire, peau, branchies) ou les tortues (bouche et œsophage).

Les cestodes sont exclusivement endoparasites de vertébrés.

Les trématodes sont tous endoparasites de vertébrés, avec un cycle de vie qui va de deux à quatre hôtes différents.

Monogènes, cestodes et trématodes ne comptent que des parasites ; ce mode de vie conditionne leur organisation : disparition des cils tégumentaires, présence de ventouses et de dispositifs d'accrochage, disparition du tube digestif compensée par une nutrition osmotrophe.

— Andrée TÉTRY

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : membre de l'Académie nationale de Metz, directrice honoraire à l'École pratique des hautes études, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Andrée TÉTRY. PLATHELMINTHES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Ver planaire - crédits : J. Six

Ver planaire

Autres références

  • CESTODES

    • Écrit par Jean Georges BAER
    • 1 879 mots
    • 6 médias

    Les Cestodes, souvent improprement appelés vers solitaires, sont des Plathelminthes endoparasites de l'intestin de Vertébrés, dépourvus de système digestif à tous les stades de leur développement. Leur corps, en général aplati, rubané, présente un organe de fixation, le scolex, en...

  • EXCRÉTION

    • Écrit par René LAFONT
    • 5 271 mots
    • 8 médias
    Les protonéphridies apparaissent chez les Platheminthes (planaires). Elles dérivent dans ce cas de l'ectoderme, mais cela n'est pas une règle générale. Elles sont constituées par un ensemble de cellules qui s'ouvrent sur un canal excréteur. Cette structure peut être unique, paire ou multiple, à disposition...
  • PHYLOGÉNIE ANIMALE

    • Écrit par Michaël MANUEL
    • 11 693 mots
    ...véritable bouleversement de la phylogénie des Bilateria date de 1997, lorsqu'un groupe de chercheurs a montré que la position basale des nématodes et des plathelminthes dans les arbres moléculaires publiés jusqu'alors n'était que la conséquence d'un artefact de reconstruction phylogénétique. Ayant séquencé...
  • RÉGÉNÉRATION ET CICATRISATION

    • Écrit par Alan H. CRUICKSHANK, André PARAF, Catherine ZILLER
    • 6 119 mots
    On prendra pour type la planaire, plathelminthe (ver plat) de un à deux centimètres de long, d'environ un millimètre d'épaisseur, très répandu dans les eaux douces du monde entier ; il existe aussi des formes marines et terrestres. Si l'on coupe une planaire en trois tronçons par deux sections transversales...
  • Afficher les 9 références

Voir aussi