LAVAL PIERRE (1883-1945)
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Fils d'un petit cafetier d'Auvergne, Pierre Laval dut travailler pour payer ses études qui lui permirent, en 1907, de s'inscrire au barreau de Paris. Venu de l'extrême gauche, mais dépourvu d'idéalisme, il s'affranchit de tous les partis pour faire carrière grâce à des amitiés personnelles. Avocat, conseiller de nombreux syndicalistes, il est élu député en 1914 puis maire d'Aubervilliers en 1923, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort. Battu aux élections en 1919, il est réélu socialiste indépendant en 1924, puis on le retrouve ministre des Travaux publics sous Painlevé, de la Justice avec Briand, du Travail dans le second cabinet Tardieu (1930). Il est président du Conseil de janvier 1931 à février 1932. La crise économique gagne la France. De nouveau ministre du Travail avec Tardieu et des Colonies sous Doumergue, il succède à Barthou au ministère des Affaires étrangères et redevient président du Conseil en 1935. Face à Hitler, il veut assurer à la France l'alliance de l'Italie (janv. 1935) et celle de l'U.R.S.S. (mai 1935). Staline décrète alors le ralliement des communistes français à la politique de défense nationale. Laval a peut-être donné à Mussolini l'assurance de ne pas l'inquiéter dans l'affaire d'Éthiopie. Mais celle-ci fera tomber Laval en janvier 1936, alors qu'il s'était maintenu au pouvoir en dépit de sa politique monétaire de déflation et d'économies budgétaires, facteur de mécontentement dans l'opinion et surtout chez les fonctionnaires. Se prononçant contre la déclaration de guerre à l'Allemagne, il revient au premier plan après l'armistice. Le 23 juin 1940, ministre d'État, il fait intervenir le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, vote qui a lieu le 10 juillet à Vichy ; il devient alors vice-président du Conseil. Persuadé de la victoire de l'Allemagne, il provoque la rencontre de Montoire [...]
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Écrit par :
- Armel MARIN : metteur en scène, conseiller en éducation populaire et techniques d'expression
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Pour citer l’article
Armel MARIN,
« LAVAL PIERRE -