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NOVALIS (1772-1801)

La quête

« Nous sommes le secret », énonce un fragment. La quête est la recherche de ce secret. Ainsi, dans une note précédant les Disciples à Saïs (Die Lehrlinge zu Sais, 1802), « un homme réussit à soulever le voile de la déesse de Saïs. Mais que vit-il ? miracle des miracles, soi-même. » Cette recherche, véritable quête d' Orphée, exige un départ, ou une disparition, et seule cette séparation des deux amants – Heinrich et Mathilde, Hyacinthe et Bouton de Rose – permet leur réunion finale. L'un découvre que la Fleur bleue et Mathilde ne font qu'un, l'autre, en soulevant le voile de la déesse – et en cela, la note qui précède le conte avait un dénouement différent – découvre sa bien-aimée. Mais la clef de la nature ou de l'amour ne peut être donnée que si cet intermédiaire, le maître, un sage vieillard ou l'amant, est présent. Au commencement du roman, coupant court à de doctes entretiens, le poète dit : « Dans la nature, l'homme trouvera sûrement d'indicibles trésors [...] et qui sait les célestes secrets auxquels l'initiera une habitante merveilleuse des royaumes souterrains. »

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Pour citer cet article

Catherine KOENIG. NOVALIS (1772-1801) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Novalis - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Novalis

Autres références

  • ALLEMANDES (LANGUE ET LITTÉRATURES) - Littératures

    • Écrit par Nicole BARY, Claude DAVID, Claude LECOUTEUX, Étienne MAZINGUE, Claude PORCELL
    • 24 585 mots
    • 29 médias
    Lorsque paraissent en 1795 Les Années d'apprentissage, tout le monde salue d'abord ce roman comme la Bible des temps nouveaux. Jusqu'au moment où Novalis (1772-1801) le dénonce comme un nouveau Candide, hostile à la poésie. La sagesse temporelle du livre négligeait selon lui l'essentiel : la vie...
  • ATHENÄUM, revue littéraire

    • Écrit par Pierre GRAPPIN
    • 768 mots
    • 1 média

    La singularité de la revue Athenäum, qui a paru de 1798 à 1800, est d'avoir été constituée expressément pour servir d'organe à une école littéraire en cours de formation, celle des romantiques allemands du groupe d'Iéna. C'est là, autour des frères August et ...

  • ROMANTISME

    • Écrit par Henri PEYRE, Henri ZERNER
    • 22 170 mots
    • 24 médias
    ...plusieurs philosophes du xviiie siècle y ont souscrit, mais ce n'est qu'avec le romantisme qu'elle prend sa forme généralisée. Schlegel et Novalis ont formulé à ce sujet un grand nombre de propositions qui ne semblent pas seulement des réflexions, mais des expériences très audacieuses au cours...
  • HEINRICH VON OFTERDINGEN (XIIIe s.)

    • Écrit par Pierre SERVANT
    • 582 mots

    C'est grâce à Novalis que le nom de Heinrich von Ofterdingen a gardé aujourd'hui toute sa puissance d'évocation ; comme il veut répliquer par un roman poétique au Wilhelm Meister de Goethe, qu'il juge trop réaliste et bourgeois, ce romantique de la première génération choisit...

  • Afficher les 9 références

Voir aussi