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MAIMONIDE

Maimonide - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Maimonide

Né à Cordoue, mort à Fostat (Vieux Caire), Moïse ben Maïmon, dit Maimonide, incarne trois aspects majeurs du judaïsme médiéval. Formé par son père au Talmud et aux philosophes arabes en Espagne, puis au Maroc durant les persécutions des Almohades – persécutions et conversions forcées qui anéantissent le judaïsme d'al-Andalus et d'Afrique du Nord (à l'exception de l'Égypte) –, Maimonide compile un code complet, clair et concis des lois juives, le Mishneh Torah ou « Répétition de la Loi », tandis que son frère David, marchand au long cours, subvient à ses besoins. Son frère disparu lors d'une expédition aux Indes, il pratique la médecine à titre privé ainsi qu'au service d'Alfadhel, vizir de Saladin, composant plusieurs traités médicaux. Dirigeant de sa communauté, il pourvoit aux besoins des pauvres et des captifs. Philosophe, il concilie croyance et rationalisme dans son Guide des Égarés écrit en arabe mais bientôt traduit en hébreu, puis en latin à l'usage des chrétiens. L'œuvre de Maimonide suscite, après sa mort, une longue controverse à travers le monde juif méditerranéen et oriental avant de lui valoir le titre incontesté d'Aigle de la Synagogue.

— Gérard NAHON

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Écrit par

  • : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses)

Classification

Pour citer cet article

Gérard NAHON. MAIMONIDE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Maimonide - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Maimonide

Autres références

  • GUIDE DES ÉGARÉS, Moïse Maïmonide - Fiche de lecture

    • Écrit par François TRÉMOLIÈRES
    • 833 mots
    • 1 média

    Natif de Cordoue, Maimonide (Rabbi Moïse ben Maimon, 1135 ou 1138-1204) dut fuir en Afrique encore enfant, après la conquête de l'émirat par les Almohades. Son œuvre, écrite pour l'essentiel au Caire (il fut médecin à la cour de Saladin), fait de lui à la fois l'une des grandes autorités rabbiniques...

  • ABULAFIA ABRAHAM BEN SAMUEL (1240-apr. 1291)

    • Écrit par Gabrielle SED-RAJNA
    • 338 mots

    Kabbaliste né à Saragosse, Abulafia voyage dès sa première jeunesse en Palestine, où la guerre des chrétiens contre les musulmans l'arrête à Acre et le force à revenir en Europe. Il se marie en Grèce, puis séjourne quelque temps en Italie, à Capoue, où il étudie sous la direction de Hillel ben...

  • APOLOGÉTIQUE

    • Écrit par Bernard DUPUY
    • 3 535 mots
    ...l'effort rationnel fut repris, mais l'aristotélisme prit peu à peu le pas sur le kalam et sur le néo-platonisme. Dans le Guide des égarés (1195) Moïse Maimonide prouva que la foi d'Israël et la sagesse grecque, bien que différentes dans leur origine, sont identiques dans leur essence et doivent...
  • CRESCAS ḤASDAÏ BEN ABRAHAM (1340-1410)

    • Écrit par Charles BALADIER
    • 519 mots

    Haute figure de la pensée juive d'Espagne à la fin du Moyen Âge, Ḥasdaï Crescas fut à la fois lié à la cour du roi d'Aragon et établi dans les fonctions de grand rabbin de la communauté de Saragosse. À l'orée de ce siècle qui allait être celui de l'expulsion des juifs de la péninsule Ibérique,...

  • HÉBRAÏQUES LANGUE & LITTÉRATURE

    • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY, René Samuel SIRAT
    • 8 474 mots
    • 1 média
    La philosophie juive est fortement imprégnée de culture arabe et, à travers elle, de culture grecque. Le plus grand philosophe fut sans conteste Maimonide, né en 1134, mort en 1205. Ses ouvrages, rédigés en arabe, furent traduits en hébreu par Samuel Ibn Tibbon (de la grande famille provençale des...
  • Afficher les 9 références

Voir aussi