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LANG FRITZ (repères chronologiques)

5 décembre 1890 Naissance de Fritz Lang à Vienne.

1905-1908 Études d'architecture à Vienne, sous l'influence de son père, architecte des travaux publics de la ville. Après quoi le jeune Fritz Lang rompt avec sa famille pour étudier la peinture.

1909-1914 Voyages dans de nombreux pays : Europe, Asie, Afrique du Nord...

1914-1918 Première Guerre mondiale.

Juillet-août 1914 Lang quitte Paris, où il a découvert le cinéma. Incorporation dans l'armée austro-hongroise, comme artilleur.

1917 Gravement blessé sur le front russe, Fritz Lang profite de son hospitalisation pour écrire et vendre des scénarios.

Septembre 1918 Travaille à Berlin comme scénariste et acteur pour le producteur Erich Pommer, directeur de la société Decla-Bioscop.

1919 Trois scénarios de Fritz Lang sont portés à l'écran, Mariage au club excentrique et Hilde Warren et la mort, par Joe May, et Danse macabre, par Otto Rippert.

1919 La même année, il réalise ses premiers films, La Rastaquouère (Halbblut), Hara-Kiri (Madame Butterfly) et les deux premières parties des Araignées.

1920 Fritz Lang épouse la romancière Thea von Harbou, qui collaborera aux scénarios de tous ses films jusqu'en 1933.

7 octobre 1921 Première à Berlin des Trois Lumières qui intègre certains aspects de l'esthétique expressionniste. Le film est acheté par Douglas Fairbanks pour les États-Unis.

27 avril et 26 mai 1922 Premières à Berlin des deux parties de Mabuse le joueur.

14 février et 26 avril 1924 Premières à Berlin des Nibelungen.

1926 Fritz Lang réalise Metropolis. Le film sera présenté à Berlin le 10 janvier 1927.

1928-1929 Préparation, à partir d'une solide documentation, de La Femme sur la Lune. Vers 1937, les nazis saisirent le film, qui évoquait de trop près les fusées et rampes de lancement des missiles alors à l'étude.

1931 Les nazis exercent des pressions pour empêcher le tournage de M (Le Maudit), alors intitulé Les assassins sont parmi nous. Il est autorisé parce qu'il s'agit seulement d'un assassin d'enfants. Interdit par les censures hongroise et tchèque, le film rencontre un énorme succès en Allemagne et à Paris.

1932 Le Testament du docteur Mabuse est un portrait à peine dissimulé de Hitler et de la République de Weimar agonisante.

1933 Arrivée au pouvoir de Hitler. Divorce de Lang et de Thea von Harbou, qui travaillera pour le nouveau régime.

30 mars 1933 La censure du Reich interdit Le Testament du Dr. Mabuse, tourné en versions allemande et française.

1933 Hitler étant un fervent admirateur de Metropolis, Goebbels propose la direction du cinéma nazi à Fritz Lang. Celui-ci quitte l'Allemagne pour la France, où il réalise Liliom, d'après une pièce de l'écrivain austro-hongrois Ferenc Molnar.

1er juin 1934 Arrivé aux États-Unis, Fritz Lang signe un contrat de un an avec David O. Selznick pour la M.G.M. Presque tous ses projets sont refusés.

1935 Devient citoyen américain.

1936-1956 Durant cette période américaine (22 films réalisés), Lang voit échouer de nombreux projets, travaille avec divers producteurs, parfois sur des films de commande, surtout dans les genres du film criminel ou du film noir. Naîtront pourtant des chefs-d'œuvre tels que La Femme au portrait (1944), La Femme au gardénia (1953), Règlement de comptes (1953), La Cinquième Victime (1955), L'Invraisemblable Vérité (1956).

5 juin 1936 Sortie de Fury, premier film américain de Lang.

1940-1941 Le Retour de Frank James (1940) et Western Union (1941), premiers westerns et premiers films en couleurs de Lang.

1941-1943 Lang réalise trois films antinazis : Chasse à l'homme, Les bourreaux meurent aussi (écrit avec Bertolt Brecht, que le cinéaste avait aidé à venir aux États-Unis) et Espions sur la Tamise.

28 décembre 1945 Sortie de La Rue rouge, remake de La Chienne, de Jean Renoir, d'après Georges de La Fouchardière.

13 janvier[...]

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux Cahiers du cinéma

Classification

Pour citer cet article

Joël MAGNY. LANG FRITZ - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • METROPOLIS (F. Lang)

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 219 mots
    • 1 média

    Une nuit de 1925 le producteur Erich Pommer et Fritz Lang découvrent les gratte-ciel de Manhattan. Le film qui naîtra de cette vision conclura un triptyque commencé avec Mabuse, le joueur, « tableau d'une époque », et poursuivi avec la légende ancienne des Nibelungen. Ce ne sont pas...

  • M LE MAUDIT, film de Fritz Lang

    • Écrit par Michel MARIE
    • 969 mots
    • 1 média

    En 1931, Fritz Lang (1890-1976) est sans doute l'un des deux ou trois cinéastes de culture allemande les plus célèbres. Il a derrière lui une riche carrière de réalisateur de films populaires depuis ses débuts en 1919. Il a réalisé, d'après les mythologies nordique et germanique, quelques fresques...

  • ALLEMAND CINÉMA

    • Écrit par Pierre GRAS, Daniel SAUVAGET
    • 10 274 mots
    • 7 médias
    ...chefs-d'œuvre, Le Dernier des hommes (Der letzte Mann, 1924), ou son approche du thème de Faust (1926), dernier film réalisé avant son départ aux États-Unis. Quant à Lang, qui a toujours minimisé l'influence de l'expressionnisme sur son œuvre allemande, il fait montre d'un fascinant équilibre entre le roman...
  • CINÉMA (Aspects généraux) - Histoire

    • Écrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE
    • 21 694 mots
    • 41 médias
    ...Paradoxalement, une industrie cinématographique florissante permet l'éclosion de très grandes œuvres. À l'heure de Caligari (Robert Wiene, 1920) et de Mabuse ( Fritz Lang, 1922), l'« écran démoniaque » se fait l'asile d'un peuple de somnambules. Les cinéastes germaniques découvrent le pouvoir de la fascination...
  • CINÉMA (Réalisation d'un film) - Mise en scène

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 4 776 mots
    • 10 médias
    ...tournages deviennent « aveugles », entièrement coupés de la lumière du jour, donc du monde extérieur. Hitler et Goebbels, dit-on, admiraient Metropolis, de Fritz Lang (1926), qui présentait une ville totalement artificielle et futuriste, image virtuelle du monde nouveau à l'avènement duquel ils travaillaient....
  • CINÉMA (Réalisation d'un film) - Musique de film

    • Écrit par Alain GAREL
    • 6 489 mots
    • 5 médias
    ...présents ». Ces « musiques de source » avaient généralement une fonction naturaliste. Cependant, elles pouvaient aussi, parfois, jouer un rôle dramaturgique. C'est le cas dans M (M le maudit), de Fritz Lang (1931) : l'assassin sifflote maladivement « Dans le hall du roi des montagnes » d'Edward Grieg,...
  • Afficher les 9 références

Voir aussi