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HYDROZOAIRES

Autres formes

Les Hydrozoaires présentent une grande variété dans le sous-ordre des Gymnoblastides, dont on étudiera ici quelques types à titre d'exemple.

Tubularia mesembryanthemum ne possède pas de stade méduse libre, mais des méduses avortées ou gonophores. L'hydrorhize est peu développée ; l'hydrocaule, simple, très long, porte à son sommet un hydrante avec des tentacules disposés en deux verticilles. Entre les tentacules de la deuxième rangée est une couronne de pédoncules portant les gonophores mâles ou femelles qui pendent comme des grappes.

Myriothela phrygia est aussi fait d'un seul hydrante allongé, ayant de courtes racines basales et la bouche à l'autre extrémité. Les deux tiers antérieurs du corps sont recouverts de tentacules nombreux et courts. Au-dessous est la région des blastostyles, éléments reproducteurs, portant à leur sommet des tentacules et vers la base des gonophores très simples. À l'intérieur de ceux-ci, ne se développe qu'un seul œuf qui absorbe les autres ovocytes ; lorsqu'il approche de la maturité, il est expulsé du sporosac par rétraction de la paroi du gonophore, mais, au lieu de tomber dans l'eau, il est capté à l'extrémité des blastostyles spéciaux qui les gardent à leur extrémité comme une cerise au bout de sa queue. Les spermatozoïdes provenant des gonophores mâles, voisins des gonophores femelles, pénètrent dans ces tentacules et atteignent les œufs. C'est à l'extrémité de ces tentacules préhensiles que l'œuf achève son développement et donne une larve, l'actinule, qui est une sorte de petit polype ayant des tentacules sur toute sa surface. Elle va se fixer et donner une nouvelle myriothèle.

Sur les coquilles vides de certains MollusquesGastéropodes marins, habitées par des Pagures ou Bernard-l'Ermite, s'installent plusieurs espèces de Gymnoblastides comme Hydractinia echinata . Ici l'hydrorhize est un réseau très riche d'où s'élèvent isolément différents polypes : polypes nourriciers ou hydrantes, polypes reproducteurs qui n'ont pas de bouche mais un anneau de gonophores et polypes défenseurs contournés en cor de chasse et terminés par des batteries de nématocystes. Il y a, en outre, un autre organe de défense représenté par de véritables épines, nées d'éminences dressées sur le réseau des racines dont la cuticule s'est fortement épaissie.

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Écrit par

  • : professeur de biologie marine à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Yves TURQUIER et Odette TUZET. HYDROZOAIRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Hydre - crédits : K. Taylor/ Nature Picture Library

Hydre

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement

Gymnoblastides - crédits : Encyclopædia Universalis France

Gymnoblastides

Autres références

  • CNIDAIRES

    • Écrit par Andrée TÉTRY
    • 1 282 mots
    • 5 médias
    – les Hydrozoaires, parmi lesquels quatre classes sont reconnues : Hydraires et Hydrocoralliaires, où les formes polypes et méduses existent ; Siphonophores et Automéduses, de forme méduse seulement.
  • HYDRES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 1 835 mots
    • 2 médias

    Pour les zoologistes, les hydres ne sont nullement des bêtes fabuleuses, mais bien au contraire de minuscules et inoffensifs animaux d'eau douce, au corps en forme de poche allongée, muni d'un seul orifice entouré de fines tentacules. Le terme d'hydre a été créé par Linné (1735) pour désigner de petits...

  • SIPHONOPHORES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 963 mots
    • 3 médias

    Les Siphonophores sont des animaux transparents et gélatineux, semblables à des méduses et qui mènent une vie exclusivement planctonique. Ils sont plus abondants dans les mers chaudes et fréquentent peu les eaux littorales. En réalité, ces organismes sont des Cnidaires coloniaux.

    La structure...

  • TEISSIER GEORGES (1900-1972)

    • Écrit par Universalis, Andrée TÉTRY
    • 1 030 mots
    • 1 média

    Zoologiste et biologiste français, Georges Teissier a joué un rôle important – tout comme ses collègues Philippe L’Héritier (1906-1994), Georges Rizet (1914-2005) et Boris Ephrussi (1901-1979) – dans la renaissance de la génétique en France à la fin des années 1930 et de son enseignement...

Voir aussi