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HYDROZOAIRES

Classification

Dans la super-classe des Hydrozoaires, quatre classes ont été distinguées : Hydraires, Hydrocoralliaires, Siphonophores, Hydroméduses.

Classe des Hydraires ou Hydroïdes

Les Hydraires ou Hydroïdes comprennent soit des formes polypes qui vivent solitaires ou qui donnent des colonies par bourgeonnement, soit des espèces avec alternance de formes polypes fixés et de méduses libres et sexuées.

Cette classe a été divisée en trois ordres : Hydrides, Actinulides et Leptolides.

– Ordre des Hydrides : ce sont des polypes solitaires ; leur type est l'hydre verte, étudiée dans un article distinct. Dépourvus de périderme et vivant en eau douce, ils ne produisent pas de méduses.

Halammohydria vermiformis - crédits : Encyclopædia Universalis France

Halammohydria vermiformis

–  Ordre des Actinulides : le type de cet ordre est Halammohydra vermiformis qui vit dans le sable marin. Cette hydre est entièrement ciliée, ce qui lui permet de se déplacer. Le corps se divise en deux segments inégaux : une colonne gastrique allongée qui porte à une extrémité la bouche et une coiffe sur laquelle s'insèrent deux verticilles de tentacules et un verticille de lithostyles (sorte d'organe d'équilibration) ; le pôle aboral est occupé par une ventouse.

–  Ordre des Leptolides. Ce sont des Hydroïdes ayant des formes sexuées qui sont soit des méduses normales, soit des méduses rudimentaires ou gonophores. Les méduses sont dites « craspédotes » ; elles montrent un diaphragme en iris, le velum, avec ouverture centrale ; tendu horizontalement, il oblitère l'ouverture de la cavité sous-ombrellaire.

Calyptoblastide - crédits : Encyclopædia Universalis France

Calyptoblastide

Cet ordre comporte deux sous-ordres : les Gymnoblastides qui sont coloniaux et ont été étudiés ci-dessus ; les Calyptoblastides qui sont des Hydraires arborescents chez lesquels la cuticule se sépare du corps et s'épaissit, donnant la périthèque. Les éléments reproducteurs (méduses ou gonophores) sont groupés et enfermés dans une gonothèque. Les méduses sont surbaissées, elles possèdent des organes d'équilibration ou statocystes ; leurs tentacules sont au nombre de quatre, huit, seize, exceptionnellement plus nombreux ; ils sont longs, souples, très rétractiles, et toujours creux.

Classe des Hydrocoralliaires

Ces Hydrozoaires coralliformes forment des masses trapues ou arborescentes constituées de polypes de diverses sortes entourés d'une épaisse couche de calcaire, ce qui constitue un caractère très original. Ils vivent dans les récifs de coraux, qu'ils contribuent à former.

Hydrocoralliaires - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hydrocoralliaires

Millepora nodosa, par exemple, se présente comme une masse pierreuse compacte se prolongeant en digitations courtes et épaisses. La surface est verruqueuse et montre des cercles de petits orifices autour d'un plus gros. Ce dernier correspond à un polype nourricier pourvu de bouche (gastrozoïde), les autres à des polypes élégants, sans bouche, riches en cnidoblastes, les dactylozoïdes, qui servent à la fois à la défense de la colonie et à la capture des proies. Il y a enfin des hydrantes sexués, se formant sur les canaux anastomosés qui relient dans la profondeur les divers polypes. Dans l'endoderme des canaux se tiennent des Zooxanthelles, qui donnent au sommet des digitations une couleur jaune vif.

Chez d'autres genres, tels que Stylaster , les dactylozoïdes communiquent avec les gastrozoïdes, et l'ensemble simule ainsi un Coralliaire.

Classe des Siphonophores

Les Siphonophores se séparent nettement des deux classes précédentes, c'est pourquoi ils sont traités dans un article séparé.

Classe des Hydroméduses

Les Hydroméduses, qui forment la quatrième classe des Hydrozoaires, n'existent que sous la forme méduse. À cause de ce caractère, certains biologistes ne les séparent pas des Scyphozoaires ou Acalèphes chez lesquels le stade méduse libre est prédominant et qui se distinguent des Hydroméduses par leur multiplication asexuée se faisant par un stade polypoïde, dit scyphistome. C'est pourquoi dans la présente[...]

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Écrit par

  • : professeur de biologie marine à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Yves TURQUIER et Odette TUZET. HYDROZOAIRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Hydre - crédits : K. Taylor/ Nature Picture Library

Hydre

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement

Gymnoblastides - crédits : Encyclopædia Universalis France

Gymnoblastides

Autres références

  • CNIDAIRES

    • Écrit par Andrée TÉTRY
    • 1 282 mots
    • 5 médias
    – les Hydrozoaires, parmi lesquels quatre classes sont reconnues : Hydraires et Hydrocoralliaires, où les formes polypes et méduses existent ; Siphonophores et Automéduses, de forme méduse seulement.
  • HYDRES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 1 835 mots
    • 2 médias

    Pour les zoologistes, les hydres ne sont nullement des bêtes fabuleuses, mais bien au contraire de minuscules et inoffensifs animaux d'eau douce, au corps en forme de poche allongée, muni d'un seul orifice entouré de fines tentacules. Le terme d'hydre a été créé par Linné (1735) pour désigner de petits...

  • SIPHONOPHORES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 963 mots
    • 3 médias

    Les Siphonophores sont des animaux transparents et gélatineux, semblables à des méduses et qui mènent une vie exclusivement planctonique. Ils sont plus abondants dans les mers chaudes et fréquentent peu les eaux littorales. En réalité, ces organismes sont des Cnidaires coloniaux.

    La structure...

  • TEISSIER GEORGES (1900-1972)

    • Écrit par Universalis, Andrée TÉTRY
    • 1 030 mots
    • 1 média

    Zoologiste et biologiste français, Georges Teissier a joué un rôle important – tout comme ses collègues Philippe L’Héritier (1906-1994), Georges Rizet (1914-2005) et Boris Ephrussi (1901-1979) – dans la renaissance de la génétique en France à la fin des années 1930 et de son enseignement...

Voir aussi