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SIPHONOPHORES

Les Siphonophores sont des animaux transparents et gélatineux, semblables à des méduses et qui mènent une vie exclusivement planctonique. Ils sont plus abondants dans les mers chaudes et fréquentent peu les eaux littorales. En réalité, ces organismes sont des Cnidaires coloniaux.

La structure de leurs colonies est complexe parce que constituée d'individus hautement modifiés et spécialisés. Les Siphonophores présentent le degré maximum de polymorphisme connu chez les Cnidaires.

Leur origine est incertaine ; ils sont manifestement apparentés aux Hydraires mais constituent une classe distincte au sein des Hydrozoaires.

Développement d'une colonie

La structure fondamentale d'une colonie de Siphonophores peut être interprétée assez facilement à partir de l'analyse du développement des Physonectes (ex. g. Stephanomia).

Leur œuf, volumineux et riche en vitellus, subit une segmentation totale et égale ; la gastrulation se fait par délamination et aboutit à une larve ciliée dépourvue de cavité interne (parenchymula).

À l'un des pôles de la larve, une invagination ectodermique donne précocement naissance à une petite vésicule (ébauche de flotteur ou pneumatophore) pendant que s'organise le feuillet endodermique.

Larve - crédits : Encyclopædia Universalis France

Larve

L'autre extrémité de la larve s'allonge et donne le premier polype nourricier (gastrozoïde) pourvu d'un filament pêcheur : c'est le stade siphonula.

Entre le pneumatophore et le gastrozoïde primaire, la larve s'étire en un stolon sur lequel se différencient deux zones blastogénétiques : la première, située sous le flotteur, bourgeonne et produit des individus d'aspect médusoïde, les cloches natatoires, dont les contractions assurent la propulsion de la colonie ; la seconde, située à proximité du gastrozoïde primaire, bourgeonne des groupes d'individus polymorphes et spécialisés associés en petites communautés ou cormidies.

Dans le cas le plus typique, la colonie comporte donc trois éléments distincts appendus à un stolon : le flotteur (ou pneumatophore), les cloches natatoires, les cormidies.

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Écrit par

  • : professeur de biologie marine à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Yves TURQUIER. SIPHONOPHORES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Larve - crédits : Encyclopædia Universalis France

Larve

Colonie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Colonie

Charles Richet - crédits : US National Library of Medicine

Charles Richet

Autres références

  • HYDROZOAIRES

    • Écrit par Yves TURQUIER, Odette TUZET
    • 2 246 mots
    • 6 médias
    Les Siphonophores se séparent nettement des deux classes précédentes, c'est pourquoi ils sont traités dans un article séparé.
  • OCÉAN ET MERS (Vie marine) - Vie pélagique

    • Écrit par Lucien LAUBIER, Jean-Marie PÉRÈS
    • 7 202 mots
    • 8 médias
    Parmi les autres groupes zoologiques bien représentés dans le plancton, on peut citer, dans l'embranchement des cnidaires, les méduses et les siphonophores. Ces derniers, tous planctoniques, forment des colonies de polypes, atteignant parfois plusieurs dizaines de mètres de longueur, qui se maintiennent...

Voir aussi