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HYDROZOAIRES

Hydre - crédits : K. Taylor/ Nature Picture Library

Hydre

Les Hydrozoaires (Thomas Huxley, 1858) appartiennent à l'embranchement des Cnidaires venant, dans la classification du règne animal, après celui des Spongiaires qui groupe les plus primitifs des animaux pluricellulaires (Métazoaires).

Les Hydrozoaires ont une organisation primitive : leur corps, comme celui des Spongiaires, est fait des deux feuillets primitifs, l'ectoderme et l'endoderme, séparés par une substance amorphe, la mésoglée, contenant des cellules émigrées (ce sont donc des diploblastiques) ; ils n'ont pas encore de cavité générale (ils sont acœlomates).

Les Hydrozoaires se présentent sous deux formes, l'une immobile (le polype), l'autre mobile (la méduse). Le polype peut exister seul, se reproduisant sexuellement et asexuellement. Ou bien les deux formes existent dans une même espèce et se succèdent alternativement car seule la méduse est sexuée. Les méduses libres sont parfois remplacées par des méduses rudimentaires, les gonophores, qui restent alors fixées au polype qui leur a donné naissance.

Les polypes peuvent, lorsqu'ils sont groupés en « colonies », montrer un certain polymorphisme, et on distinguera des polypes nourriciers, reproducteurs ou servant à la défense ; ces derniers sont armés de nombreuses cellules urticantes (cnidoblastes ou nématoblastes), déjà décrites dans l'article cnidaires.

Position systématique

Hertwig (1879) classait les Cnidaires d'après la position des organes génitaux et distinguait les « Ectocarpen » à produits sexuels ectodermiques et les « Entocarpen » dont les produits sexuels étaient d'origine endodermique, mais, quelques années plus tard, Lendenfeld (1884) et Claus (1892) basèrent leur classification sur l'anatomie des Cnidaires, distinguant les Polypomedusae ayant la forme de méduses et les Anthozoaires ne montrant que des formes polypes.

Une étude plus attentive de l'anatomie interne ajouta aux critères distingués par les anciens auteurs d'autres critères se rapportant en particulier à la structure du tube digestif et on opposa, chez les Cnidaires, deux super-classes : les Hydrozoaires et les Anthozoaires. Les Hydrozoaires ont une bouche saillante communicant directement avec la cavité gastrique endodermique, dont la partie stomacale n'est pas cloisonnée ; les organes génitaux sont situés sous l'ectoderme. Les Anthozoaires ont une bouche conduisant dans un pharynx ectodermique invaginé ; le reste du tube digestif est d'origine endodermique avec cavité stomacale cloisonnée ; les organes génitaux sont situés sous l'endoderme.

Par ailleurs, de nombreux biologistes ont séparé des Hydrozoaires certaines formes méduses et en ont fait une troisième super-classe : celle des Scyphozoaires ou Acalèphes qui s'intercale entre les Hydrozoaires et les Anthozoaires. Chez les Scyphozoaires existe, outre la reproduction sexuée qui se fait par l'intermédiaire de la méduse, une reproduction asexuée par un stade polype spécial, le scyphistome.

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Écrit par

  • : professeur de biologie marine à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Yves TURQUIER et Odette TUZET. HYDROZOAIRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Hydre - crédits : K. Taylor/ Nature Picture Library

Hydre

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Méduse de Bougainvillea ramosa : développement

Gymnoblastides - crédits : Encyclopædia Universalis France

Gymnoblastides

Autres références

  • CNIDAIRES

    • Écrit par Andrée TÉTRY
    • 1 282 mots
    • 5 médias
    – les Hydrozoaires, parmi lesquels quatre classes sont reconnues : Hydraires et Hydrocoralliaires, où les formes polypes et méduses existent ; Siphonophores et Automéduses, de forme méduse seulement.
  • HYDRES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 1 835 mots
    • 2 médias

    Pour les zoologistes, les hydres ne sont nullement des bêtes fabuleuses, mais bien au contraire de minuscules et inoffensifs animaux d'eau douce, au corps en forme de poche allongée, muni d'un seul orifice entouré de fines tentacules. Le terme d'hydre a été créé par Linné (1735) pour désigner de petits...

  • SIPHONOPHORES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 963 mots
    • 3 médias

    Les Siphonophores sont des animaux transparents et gélatineux, semblables à des méduses et qui mènent une vie exclusivement planctonique. Ils sont plus abondants dans les mers chaudes et fréquentent peu les eaux littorales. En réalité, ces organismes sont des Cnidaires coloniaux.

    La structure...

  • TEISSIER GEORGES (1900-1972)

    • Écrit par Universalis, Andrée TÉTRY
    • 1 030 mots
    • 1 média

    Zoologiste et biologiste français, Georges Teissier a joué un rôle important – tout comme ses collègues Philippe L’Héritier (1906-1994), Georges Rizet (1914-2005) et Boris Ephrussi (1901-1979) – dans la renaissance de la génétique en France à la fin des années 1930 et de son enseignement...

Voir aussi