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MENDEL GREGOR JOHANN (1822-1884)

Gregor Johann Mendel - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Gregor Johann Mendel

Comme un certain nombre de botanistes de son époque, Mendel était prêtre ; mais il ne faut pas l'imaginer comme un pur amateur cloîtré dans quelque monastère puisqu'il sera, en 1862, l'un des fondateurs de la Société des naturalistes (Naturforschender Verein) de Brünn.

L'absence de tout tâtonnement dans ses expériences sur l'hybridation, comme l'exceptionnelle sûreté de cet énorme plan de travail signifient probablement qu'il s'agissait surtout de vérifier une hypothèse déjà élaborée. Ignorée lors de sa publication, l'œuvre de Mendel ne sera reconnue que trente-cinq ans plus tard à la suite des travaux indépendants de trois botanistes, H. de Vries, K. E. Correns, E. Tschermak (1900).

Homme de religion et homme de science

Né à Heinzendorf en Moravie, dans une famille de paysans pauvres, Johann Mendel entra à vingt et un ans dans l'ordre des Augustins à Brünn (aujourd'hui Brno, Tchécoslovaquie) où il prit, dès son noviciat, le nom de Gregor. Ordonné prêtre en 1848, il se consacra à l'enseignement pendant une vingtaine d'années, mais eut la déception de ne jamais obtenir le diplôme de professeur titulaire de l'enseignement public. Après un premier échec en 1850, il fit, aux frais de sa communauté, un séjour de deux ans (1851-1853) à l'université de Vienne pour s'y perfectionner en physique (sous le magistère de C. Doppler), zoologie, botanique et paléontologie. En 1856, il dut, pour des raisons de santé, se retirer des épreuves pour le titre de professeur de sciences physiques et naturelles. Il regagna Brünn où, depuis deux ans déjà, il enseignait les sciences au collège moderne d'État. C'est là, occupant ses loisirs à des recherches multiples : apiculture, météorologie, botanique, qu'il entreprit une série d'expériences d'hybridation sur le pois, qui vont s'étendre sur huit ans. Élu en 1868 supérieur de son couvent, Mendel abandonne vers 1870 ses recherches sur l'hybridation, limite ses observations à la météorologie et, jusqu'à sa mort, consacre ses forces aux affaires de sa communauté.

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Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Jacques PIQUEMAL. MENDEL GREGOR JOHANN (1822-1884) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Gregor Johann Mendel - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Gregor Johann Mendel

Transmission du patrimoine génétique - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Transmission du patrimoine génétique

Autres références

  • LOIS MENDÉLIENNES DE L'HÉRÉDITÉ

    • Écrit par Nicolas CHEVASSUS-au-LOUIS
    • 259 mots

    Moine et botaniste, Gregor Mendel (1822-1884) s'intéressait à la transmission héréditaire de l'aspect des graines de petits pois, en étudiant statistiquement les produits de croisement de différentes variétés. Il découvre ainsi que des caractères distincts, par exemple la couleur et la forme,...

  • RECHERCHES SUR DES HYBRIDES VÉGÉTAUX (G. Mendel)

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 901 mots
    • 1 média

    Au cours de deux conférences successives devant la Société des sciences naturelles de Brünn (selon l’appellation autrichienne, Brno en République tchèque), les 8 février et 8 mars 1865, Gregor Mendel rapporte les résultats qu’il a obtenus sur l’hybridation des végétaux et sur la manière dont les...

  • BATESON WILLIAM (1861-1926)

    • Écrit par Jacqueline BROSSOLLET
    • 211 mots

    Zoologiste et généticien anglais. Lorsqu'en 1900 Bateson prend connaissance des lois de Mendel, il est biologiste à Cambridge et ses Materials for the Study of Variation Treated with Especial Regards to Discontinuity in the Origin of Species (1894) sont une thèse rigoureuse, mais révolutionnaire,...

  • ÉPIGÉNÉTIQUE

    • Écrit par Pierre-Antoine DEFOSSEZ, Olivier KIRSH, Ikrame NACIRI
    • 5 994 mots
    • 4 médias
    La génétique mendélienne décrit les modalités habituelles de la transmission de l’information génétique à la descendance. Cependant, il arrive que des observations ne puissent pas être interprétées au travers du prisme de la seule génétique classique, c’est-à-dire par une information seulement portée...
  • ÉVOLUTION

    • Écrit par Armand de RICQLÈS, Stéphane SCHMITT
    • 15 123 mots
    • 10 médias
    ...en 1901. C'est en partie au sein de cette école de pensée que naquit la génétique, dont l'acte fondateur correspond à la « redécouverte » des lois de Mendel en 1900 (énoncées en 1866, elles avaient été largement connues, contrairement à ce qu'on lit parfois, mais leur importance n'avait pas été mesurée,...
  • FRAUDE SCIENTIFIQUE

    • Écrit par Nicolas CHEVASSUS-au-LOUIS
    • 4 397 mots
    • 4 médias
    ...résultat dont il a l'intuition sous une forme particulièrement aboutie. Deux exemples historiques classiques de ces embellissements de données sont ceux de Gregor Mendel (1822-1884) dans son travail fondateur de la génétique moderne sur les petits pois et Robert A. Millikan (1868-1953) dans sa détermination...
  • Afficher les 13 références

Voir aussi