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ÉDUCATION L'accès à l'éducation dans le monde

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Accès à l'enseignement secondaire

Selon la classification internationale type de l'éducation (C.I.T.E.) de l'U.N.E.S.C.O., l'enseignement secondaire comprend deux cycles (premier et deuxième) ou deux niveaux (inférieur et supérieur). Cette distinction est importante, car leur statut n'est pas le même. Le premier cycle est de plus en plus fréquemment un tronc commun que les pays considèrent comme faisant partie de l'éducation de base, à laquelle devraient avoir accès tous les élèves. Il est probable que dans un avenir proche, le premier cycle du secondaire fera partie de l'objectif d'une éducation pour tous.

Le deuxième cycle est différent à deux titres : en premier lieu, il sélectionne parmi les sortants du premier cycle ceux qui sont reconnus capables de poursuivre ; en deuxième lieu, il est organisé en plusieurs filières. On a presque toujours une filière générale et une filière professionnelle. On rencontre aussi des filières technologiques, parfois très diversifiées, ainsi que des groupements d'options différents au sein de la filière générale (dominante littéraire ou dominante scientifique).

Taux brut de scolarisation secondaire

Scolarisation primaire selon le sexe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Scolarisation primaire selon le sexe

Les données mondiales disponibles sont encore lacunaires. Non seulement la distinction entre premier et deuxième cycle n'apparaît pour la première fois qu'en 2004, mais c'est également le cas pour la distinction entre taux brut et taux net. Par ailleurs, pour le taux brut, le passage de la médiane à la moyenne pondérée n'a pu intervenir qu'en 1999, ce qui rend la série chronologique peu homogène (tabl. 8).

En 1990, les pays développés et les pays en transition avaient un niveau de développement de leur enseignement secondaire très avancé, avec des taux bruts de 91 p. 100 à 99 p. 100. Toutefois, la structure de l'enseignement était fort différente : dans les pays développés occidentaux domine un enseignement secondaire général, alors que, dans les pays en transition, dominait à l'époque un enseignement de type technique et professionnel. Avec la transition, le secteur technique et professionnel s'est trouvé déconnecté du monde économique et des emplois et le système a dû se transformer en profondeur au profit de la formation générale. En termes de taux de scolarisation, les pays en transition n'ont connu que peu de changement : autour de 90 p. 100 en 2004 comme en 1990.

Les pays développés, eux, ont connu un léger déclin de leur taux entre 1999 et 2004 (de 103 à 101 p. 100), qui correspond probablement à une augmentation de l'efficacité (baisse des redoublements). L'absence de données chronologiques sur le taux net ne permet pas de trancher de façon définitive sur ce point.

La situation et l'évolution dans les pays en développement sont très différentes. En 1990, la médiane était de 38 p. 100, soit près de trois plus faible que celle des pays développés, mais la progression a été très rapide au cours des années 1990 et au début des années 2000 : en 2004, le taux brut moyen de scolarisation dans le secondaire atteint 59 p. 100. On observe toutefois de grandes variations selon les régions. C'est l'Amérique latine qui a connu la progression la plus spectaculaire, passant de 53 p. 100 à 87 p. 100 : elle a aujourd'hui presque rattrapé le niveau des deux premiers groupes de pays. L'Asie de l'Est a également progressé rapidement (de 49 à 73 p. 100).

Les trois derniers groupes, – Afrique subsaharienne, Asie du Sud et de l'Ouest et États arabes –, qui étaient déjà les plus en retard au niveau du primaire, le sont aussi logiquement pour l'accès à l'enseignement secondaire, avec un taux brut de seulement 30 p. 100 en Afrique subsaharienne et de 51 p. 100 en Asie du Sud. Pour les États arabes, bien que le taux de départ de 49 p. 100 en 1990 fût plutôt encourageant, la progression[...]

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Pour citer cet article

François ORIVEL. ÉDUCATION - L'accès à l'éducation dans le monde [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Scolarisation primaire : taux brut - crédits : Encyclopædia Universalis France

Scolarisation primaire : taux brut

Redoublement scolaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Redoublement scolaire

Scolarisation primaire : taux net - crédits : Encyclopædia Universalis France

Scolarisation primaire : taux net

Autres références

  • ÉDUCATION / INSTRUCTION, notion d'

    • Écrit par
    • 1 299 mots

    On pourrait penser, dans un premier temps, que les rapports entre « éduquer » et « instruire » sont simples à établir. Si l'on se réfère à la définition qu' Emmanuel Kant donne de l'éducation, à la fin du xviiie siècle, l'instruction apparaît, à côté « des soins, de...

  • AFGHANISTAN

    • Écrit par , , , , , , et
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    • 19 médias
    Par ailleurs, les politiques publiques, largement imposées de l'extérieur, sont irréalistes dans leur définition. Ainsi, l'éducation est l'un des seuls domaines où le ministère afghan est un acteur central, notamment parce qu'il gère le personnel. Pourtant, la stratégie, définie par les organisations...
  • ALPHABÉTISATION

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    ...marchands. En France, l'écriture de la langue française et l'invention de l'imprimerie vont rendre définitive la sécularisation de la culture écrite. C'est autour des xvie et xviie siècles qu'une demande d'école, émanant des communautés urbaines et parfois rurales, s'affirme. Dès lors, l'histoire...
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    ...tient les goûts en matière de culture légitime pour un don de la nature, l'observation scientifique montre que les besoins culturels sont le produit de l' éducation : l'enquête établit que toutes les pratiques culturelles (fréquentation des musées, des concerts, des expositions, lecture, etc.)...
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