Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) Appareil circulatoire humain

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par , , et

Pharmacologie de l'appareil circulatoire

La pharmacologie du système cardio-vasculaire concerne surtout les médicaments à action prédominante sur le cœur et les vaisseaux. Comme le système cardio-vasculaire est sous l'influence constante du système neurovégétatif, les drogues perturbant celui-ci ont un intérêt considérable.

Pendant longtemps, des limitations techniques ne permirent de mesurer que la pression artérielle moyenne. La pharmacologie moderne, en employant les techniques physiologiques récentes, peut apprécier en outre les variations du débit cardiaque, des débits sanguins dans les différents territoires vasculaires et les modifications de performance du myocarde. De toutes ces données ressort une notion fondamentale : le système cardio-vasculaire forme un tout et toute variation imposée à l'un des éléments retentit sur les autres par le jeu de l'hémodynamique et, éventuellement, par la mise en œuvre des mécanismes réflexes assurant le contrôle et la régulation de la circulation.

Le sang, propulsé par la contraction cardiaque, est distribué aux tissus par des vaisseaux artériels dont le calibre peut varier de manière passive ou active (vasomotricité). L'activité du cœur et celles des vaisseaux obéissent à un contrôle nerveux réflexe qui dépend des centres nerveux cardio-vasculaires du bulbe et des voies afférentes et efférentes qui s'y rattachent. Les premières de ces voies apportent aux centres les messages sensitifs. Ils sont émis par des dispositifs sensibles à la composition ( chémorécepteurs) ou à la pression du sang (barorécepteurs). Les secondes, appartenant soit au système sympathique, soit au système parasympathique sont toujours constituées par deux neurones successifs ; les voies efférentes comportent donc des relais ganglionnaires. Elles se terminent sur les effecteurs musculaires constitués par le myocarde et les fibres lisses des artérioles du système cardio-vasculaire.

Les substances vasoconstrictrices

Ces substances peuvent agir sur différents éléments anatomiques : les vaisseaux eux-mêmes, les ganglions sympathiques, les chémorécepteurs sino-carotidiens et cardio-aortiques, les centres nerveux cardio-vasculaires.

L'action vasoconstrictrice directe, facile à mettre en évidence in vitro par la contraction des artères isolées, est en fait très complexe. Au niveau des fibres musculaires lisses de ces vaisseaux, certaines substances interfèrent avec le calcium, lien entre les processus d'activation membranaire et les protéines contractiles.

D'autres substances se comportent de façon analogue à la noradrénaline, médiateur chimique produit par les terminaisons nerveuses sympathiques. Ce sont les sympathomimétiques. La vasoconstriction produite par leur action sur les vaisseaux est attribuée à l'existence, au niveau de ceux-ci, de « récepteurs ». L'existence de drogues antagonistes (produits adrénolytiques), supprimant électivement l'action des sympathomimétiques, a conduit à la notion de la spécificité de leurs récepteurs que l'on appelle adrénergiques. On admet qu'il existe encore bien d'autres récepteurs vasoconstricteurs spécifiques : récepteurs à l'angiotensine, à la 5-hydroxytryptamine, à l'histamine.

L'action vasoconstrictrice peut également résulter de la stimulation des terminaisons nerveuses sympathiques postganglionnaires qui sont au contact des vaisseaux ; tyramine, éphédrine, amphétamine, qui libèrent la noradrénaline de ces terminaisons nerveuses, sont des exemples de sympathomimétiques indirects.

Une vasoconstriction peut aussi être produite par une stimulation des ganglions sympathiques. L'exemple le plus célèbre de ces substances excito-ganglionnaires est la nicotine, d'où leur nom de substances nicotiniques.

La stimulation des centres vasomoteurs a été reconnue par les techniques les plus[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
  • : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • : professeur de médecine expérimentale, chef du service d'immuno-allergologie infantile à l'hôpital Necker-Enfants malades
  • : docteur en médecine, docteur ès sciences, professeur à la faculté de médecine Broussais-Hôtel-Dieu

Classification

Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis, Claude GILLOT, Jean PAUPE et Henri SCHMITT. CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) - Appareil circulatoire humain [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Cœur - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Cœur

Appareil circulatoire - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Appareil circulatoire

Appareil circulatoire humain - crédits : Encyclopædia Universalis France

Appareil circulatoire humain

Autres références

  • PECQUET JEAN (1622-1674)

    • Écrit par
    • 557 mots

    Jean Pecquet est un médecin et anatomiste français du xviie siècle dont le nom est associé à la compréhension de la physiologie du système lymphatique.

    Après des études chez les oratoriens à Dieppe, ville où il naît le 9 mai 1622, puis chez les jésuites à Rouen, Jean Pecquet devient répétiteur...