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FOSSE BOB (1927-1987)

Comédien, chorégraphe, danseur, metteur en scène de théâtre et de cinéma, Bob Fosse a marqué de son talent le spectacle musical et le septième art. Il s'est volontairement éloigné du divertissement chanté et dansé qui fit la fortune du genre pendant de longues années. Par son refus de l'angélisme et l'exacerbation des sentiments exprimés par ses personnages, il a critiqué le mensonge que représente pour lui le rêve américain. Chacun de ses films décrit la descente aux enfers de victimes du destin. Ils sont l'écho d'une inquiétude profonde qui n'a cessé d'habiter Bob Fosse et de l'inspirer.

Une vocation précoce

Né à Chicago (Illinois) le 23 juin 1927 dans une famille de comédiens de théâtre, Robert Louis Fosse débute sur scène à l'âge de treize ans. Il étudie ensuite la danse classique et acrobatique, se rend à New York, s'exhibe d'abord dans les night-clubs, puis, en 1948, travaille à Broadway dans Call Me Mister et Make Mine Manhattan.

Reconnu comme un bon danseur professionnel, il se sent insatisfait de n'être qu'un interprète et s'oriente alors vers la chorégraphie. Il va faire ses premières armes dans des shows télévisés, notamment les Colgate's Comedy Hour (1951-1955), où Dean Martin et Jerry Lewis font souvent appel à lui.

En 1953, la compagnie Metro Goldwyn Mayer le prend sous contrat comme comédien et danseur. Ce studio produit alors de nombreuses comédies musicales, et a obtenu l'oscar avec An American in Paris (Un Américain à Paris, 1951) de Vincente Minnelli.

Fosse apparaît dans The Affairs of Dobie Gillis (Casanova junior, 1953) de Don Weis et Kiss me Kate (Embrasse-moi chérie, 1953) de George Sidney où il a l'honneur de collaborer avec Hermes Pan, chorégraphe attitré de Fred Astaire. Il y exécute un numéro de danse échevelé qui démontre sa capacité à rivaliser avec les prouesses acrobatiques d'un Gene Kelly.

La même année, il signe la chorégraphie du film Give a Girl a Break (Donnez-lui sa chance) et inaugure ainsi sa collaboration avec Stanley Donen, cinéaste qui a déplacé le genre vers le réalisme avec On the Town (Un jour à New York, 1949), co-réalisé par Gene Kelly.

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Média

Cabaret, Bob Fosse - crédits : Allied Artists Picture Corporation/ Collection privée

Cabaret, Bob Fosse