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ACCUMULATIONS (géologie) Accumulations marines

Accumulations vaseuses littorales

Bien différentes des plages et des cordons sont les accumulations vaseuses : elles se caractérisent par la présence, dans le sédiment, d'une fraction fine suffisamment abondante pour assurer la cohésion de l'ensemble, de sorte que les particules ne peuvent répondre individuellement aux sollicitations des houles ou des courants, aussi longtemps que le sédiment n'a pas été dissocié. Ces particules fines sont apportées en suspension par les courants (courants de marée, ou dérive de l'eau le long de la côte), et se déposent là où l'eau est calme, en se mêlant tant aux grains de sable apportés par le vent qu'aux éléments préexistants, qui peuvent être des sédiments marins ou des sédiments continentaux. La vase ainsi formée comporte une proportion de particules inférieures à 50 micromètres, ou pélites, comprise entre 2 ou 3 p. 100, quantité indispensable pour assurer la cohésion de l'ensemble à 100 p. 100.

La vase est relativement stable une fois déposée, sauf à être parfois localement entaillée en microfalaises, et cette stabilité permet sa colonisation par la végétation. La présence ou l'absence de la végétation halophile installée sur les vases permet de distinguer dans les accumulations vaseuses deux variétés : la vasière nue, ou slikke, et le présalé, ou schorre. Ce dernier occupe les régions les moins fréquemment submergées. Dans les pays intertropicaux, les vasières les moins fréquemment submergées portent une végétation halophile arbustive et non herbacée, et cette formation végétale à palétuviers prend le nom de mangrove.

Une vasière où s'est installée la végétation peut être, sous certaines conditions, fermée de digues et transformée en terres agricoles. On lui donne alors le nom de marais.

Une étude plus détaillée des vasières littorales naturelles sera donnée dans l'article marais et vasières.

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Pour citer cet article

Jean-Pierre PINOT. ACCUMULATIONS (géologie) - Accumulations marines [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Vallum morainique et sandur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Vallum morainique et sandur

Vagues - crédits : Martin Barraud/ The Image Bank/ Getty Images

Vagues

Houles courtes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Houles courtes

Autres références

  • BASSIN SÉDIMENTAIRE

    • Écrit par
    • 4 704 mots
    • 6 médias
    Quant aux formes d'accumulation, elles n'acquièrent d'importance réelle que dans le relief des bassins sédimentaires situés au contact du domaine alpin. Car leurs marges, dominées par de hautes montagnes, deviennent des piémonts fluvio-glaciaires constitués de puissants cônes d'alluvions associés à...
  • DELTAS

    • Écrit par
    • 3 794 mots
    • 2 médias
    ...fond sous forme d'un courant de turbidité qui peut se déplacer sur une très longue distance avant de libérer sa charge. Son délestage aboutit alors à une accumulation sédimentaire sous-aquatique en forme d'éventail. Tel est le cas notamment du Rhône débouchant dans le lac Léman, ou du Colorado...
  • DÉSERTS

    • Écrit par , , et
    • 20 885 mots
    • 16 médias
    Les plaines et piémonts désertiques d'ablation ou d'accumulation convergent en général vers des dépressions fermées, ou vers des oueds collecteurs qui y conduisent. Leur fréquence concrétise l'énorme prépondérance de l' endoréisme sur l'exoréisme, conséquence logique du déficit en eau des régions arides....
  • EMBOUCHURES

    • Écrit par
    • 3 334 mots
    L'origine desaccumulations deltaïques réside dans le dépôt des particules grossières transportées par saltation ou par roulage, lorsque la pente (et donc la compétence) diminue à l'approche de la mer. Dans la partie interne du delta, le fait que la diminution de la compétence soit due à la mer n'a pas...
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