Composition musicale
3637ALGORITHMIQUE MUSIQUE
Un algorithme est « une suite finie de règles à appliquer dans un ordre déterminé à un nombre fini de données pour arriver, sans indétermination, en un nombre fini d'étapes, à un certain résultat et cela indépendamment des données » (Michel Philippot). En mathématiques, l'algorithme d'Euclide (recherche du plus grand commun diviseur de deux nombres) figure parmi les exemples les plus célèbres. Et […] Lire la suite
ART & MATHÉMATIQUE
Dans le domaine de la musique les choses se présentent différemment, car elle est, par définition, un domaine où règne la mesure.C'est dans ce domaine que l'on peut constater l'usage le plus significatif de l'outil mathématique. L'histoire en témoigne. Toutefois, il faut distinguer deux usages. Le musicien a toujours exercé une activité inséparable du maniement des nombres. Les grands compositeurs […] Lire la suite
BRUIT, musique
Les compositeurs ont toujours manifesté un intérêt pour les sonorités étranges, pour des timbres agressifs, pour des combinaisons sonores originales considérées comme expression musicale à part entière, et l'utilisation du bruit – ou, plus généralement, des bruits – dans les œuvres musicales est une constante, même si son évolution, depuis la mention de l'enclume par Michael Praetorius dans son […] Lire la suite
CANTABILE
En italien, « chantable ». Mélodie vocale ou instrumentale à l'expression « chantante ». Indication de style qui tend à mettre en relief le caractère mélodique d'une pièce. Certaines pages d'orgue, de style libre, portent ce titre (C. Franck, C. Tournemire, L. Vierne...). J.-S. Bach fait précéder de ce terme ses Inventions à trois voix. L […] Lire la suite
CITATION, musique
La pratique de la citation a de tout temps existé en musique. Elle apparaît même comme une des composantes les plus importantes de l'écriture musicale, comme en témoigne la variété des termes techniques qui désignent et recouvrent cette pratique : arrangement, coloration, contrafacture, fragments, paraphrase, parodie, pastiche, pot-pourri, transcription, var […] Lire la suite
COMPOSITION MUSICALE
Dans son Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau définit la composition musicale comme « l'art d'inventer et d'écrire des chants, de les accompagner d'une harmonie convenable, de faire, en un mot, une pièce complète de musique avec toutes […] Lire la suite
CONTREPOINT
Il n'est donc pas surprenant que l'enseignement de la technique musicale passe par une étude nécessaire et approfondie de cet art dont la pratique apporte, à celui qui en a acquis la maîtrise, une clarté de rédaction, une souplesse d'écriture, une acuité de la pensée que la seule étude de l'harmonie ne suffirait pas à lui donner. C'est pourquoi les méthodes par lesquelles on assure la formation d' […] Lire la suite
FIGURALISME
Le figuralisme – encore appelé madrigalisme – est l'art d'évoquer musicalement une idée, une action, un sentiment, ou encore de dépeindre une situation. Ce goût descriptif existait déjà de façon spontanée et à titre individuel au Moyen Âge mais il devient au xvie siècle une pratique courante que les compositeurs de motets, de madrigaux ou de chansons […] Lire la suite
FUGUE
Contrepoint, imitation, canon, ricercare, tous ces éléments divers donnent naissance à la forme la plus noble et la plus riche qu'aient jamais mis au point les musiciens occidentaux : la fugue. Il s'agit là d'un édifice singulièrement complexe, dans lequel le plan architectural se plie à des normes bien précises et répond à un certain nombre d'impératifs peu à peu accumulés par […] Lire la suite
HORS-TEMPS ET EN-TEMPS, musique
Àla fin de 1963 et au début de 1964, alors qu'il séjourne à Berlin, Iannis Xenakis étudie de nouvelles catégories musicales relatives à la composition, les cribles et les notions de hors-temps et de en-temps. Il expose ses idées dans son article « La Voie de la recherche et de la question » (publié dans Preuves, no […] Lire la suite
HYBRIDATION, musique
En musique, l'hybridation désigne des combinaisons sonores singulières, inouïes au sens propre, obtenues par mélange de sons et de timbres produits par des familles instrumentales différentes ou, depuis la fin des années 1980, en recourant à toutes les possibilités de l'électronique et de l'informatique.On peut considérer que les techniques d'hybridation ont pour la première fois été pleinement mi […] Lire la suite
ISOCHRONIE & ISORYTHMIE
Isochronie renvoie à rythme isochrone et se distingue d'isorythmie. Est isochrone ce qui est égal en durée, ce dont le temps est identique. Ainsi, des éléments rythmiques d'écriture différente peuvent avoir même valeur : un triolet apparaissant dans une mesure binaire, ou à l'inverse un duolet dans une mesure ternaire, etc. L'isorythmie est un concept voisin […] Lire la suite
LEITMOTIV
Terme allemand signifiant « motif conducteur », mais passé dans la langue française, parmi d'autres, en raison notamment de ses résonances wagnériennes. Inventé par Hans von Wolzogen (1848-1938), leitmotiv désigne un court motif mélodique, harmonique ou rythmique, très caractérisé, servant à illustrer ou à individualiser, au cours d'un drame lyrique, un personnage, une idée ou […] Lire la suite
MATÉRIAU, musique
Ce que l'on nomme matériau musical recouvre tout ce qui sert de « matière première » à l'écriture : l'harmonie, l'intervalle, le timbre, le rythme, la forme... Ce terme n'est apparu dans le vocabulaire musical occidental que récemment, lorsque l'évolution du langage, changeant les fonctions harmoniques du […] Lire la suite
MÉTATONALITÉ
La métatonalité fut inventée par le compositeur français Claude Ballif, qui en fixa le concept en 1956 dans son livre intitulé Introduction à la métatonalité : vers une solution tonale et polymodale du problème atonal (Richard-Masse, Paris). Il s'agit d'une synthèse entre le […] Lire la suite
MICROPOLYPHONIE
Le terme « micropolyphonie » est lié à une technique d'écriture inventée par György Ligeti et que celui-ci utilisa pour la première fois dans Apparitions, pour grand orchestre, composé en 1958-1959 et créé le 19 juin 1960 à Cologne. Il s'applique, comme son nom l'indique, à une […] Lire la suite
OUVERTURE, musique
Sous son acception la plus générale, l'ouverture désigne le morceau d'orchestre joué à rideau fermé avant une représentation d'opéra, voire avant tout spectacle (ouverture écrite par Beethoven pour son ballet Prométhée). Le premier exemple connu en est sans doute la petite fanfare intitulée […] Lire la suite
POLYTONALITÉ
Emploi simultané de deux ou de plusieurs tonalités. La polytonalité est une forme particulière de polymodalité. Si Milhaud en a exploité systématiquement les ressources à partir des Choéphores (1915) et établi la théorie (« Polytonalité et atonalité », in Revue musicale, févr. 1921), la polytonalité a été implicitement pratiquée avant lui (A. Bruneau, par ex […] Lire la suite
PROCESSUS, musique
L'utilisation du terme « processus » est relativement récente en matière musicale : sans doute a-t-il été employé pour la première fois par John Cage au début des années 1950 pour particulariser les outils techniques nécessaires à la concrétisation d'une œuvre fondée sur le hasard, comme Music of Changes, pour […] Lire la suite
QUATUOR À CORDES
« Quatuor. Terme latin, qu'on trouve souvent pour marquer une pièce de Musique composée à quatre Voix, et qu'on fait chanter pour cette raison par quatre Voix seules, afin que la multitude n'en offusque pas les beautez » : c'est ainsi que le quatuor est défini, dans son acception la plus générale, en 1703, par le […] Lire la suite
QUODLIBET
Le quodlibet (« ce qui plaît », en latin) est une composition musicale dans laquelle plusieurs mélodies connues se mêlent, soit simultanément, soit, plus rarement, successivement, en vue de créer un effet humoristique. Le quodlibet peut également designer un mélange de textes provenant de différentes sources et réunis dans un […] Lire la suite
RÉSOLUTION, musique
On appelle « résolution » le point d'aboutissement obligatoire d'une tension mélodique ou harmonique.Le contrepoint médiéval puis celui de la Renaissance se sont progressivement enrichis, complexifiés, donnant naissance à un riche univers rythmique. Dès le xiiie et le xiv […] Lire la suite
SECONDA PRATTICA
Dans la préface de son Cinquième Livre de madrigaux, publié en 1605, Monteverdi explique que sa méthode de composition constitue une seconda prattica (« seconde pratique »), qui remplace la prima prattica (« première pratique »), dont Gioseffo Zarlino (1517-1590) avait fixé les règles en ma […] Lire la suite
SILENCE, musique
Le silence représente une valeur temporelle qui permet, en musique tonale, de séparer et de différencier des sons afin de mettre en exergue leurs relations (cf. tableau Les valeurs et les silences de l'article notation musicale). Pause ou ponctuation, le silence sera longtemps utilisé comme un des moyens expressifs dont dispose le compositeur, sans pour autant atteindre en […] Lire la suite
STRUCTURE, musique
Comme le langage tout court, le langage musical est organisé par une syntaxe. À l'instar d'un texte littéraire, une œuvre musicale repose sur des idées, a un sens, une finalité ; à cette fin, les éléments dont elle est constituée sont agencés d'une manière que l'on appelle structure musicale. […] Lire la suite
TRIO
Au sens le plus général en musique, pièce écrite à trois parties harmoniques réelles, vocales ou instrumentales. À partir de la seconde moitié du xviiie siècle, pièce écrite pour trois instruments, même si l'un d'eux (piano) comprend plusieurs parties harmoniques. Au Moyen Âge et à la Renaissance, beaucoup de me […] Lire la suite
TROPES, musique
Chez les Grecs, tropos est employé pour harmonia, hauteur fondée sur l'octave moyenne des voix où se place le système qui est l'élément majeur de la structure musicale (latin modus). Au Moyen Âge, c'est le procédé de composition, littéraire ou musicale, qui fut à l'origine d'un répertoire immense en honneur pendant six cents ans environ, […] Lire la suite
L'appoggiature simple ou longue
À la seconde mesure, le mi du soprano est précédé d'une note étrangère (fa) à l'accord. Le fa est l'appoggiature du mi. Le mi, qui est la note réelle, est la résolution de cette appoggiature.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
L'appoggiature supérieure doit appartenir à la tonalité. Cependant, en majeur, il est possible d'emprunter le sixième degré du mode mineur.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
L'appoggiature peut être inférieure ou supérieure de la note appoggiaturée. L'appoggiature se trouve à distance d'un ton ou d'un demi-ton de la note appoggiaturée.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
L'appoggiature inférieure est généralement accidentée, mais ne provoque pas nécessairement une modulation.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
La note de passage est une note étrangère placée conjointement entre deux notes différentes. Elle peut être ascendante ou descendante, diatonique ou chromatique.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
La broderie est une note étrangère à l'accord et qui succède conjointement à une note pour retourner ensuite à cette même note. La broderie peut être supérieure ou inférieure, à distance d'un ton ou d'un demi-ton.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
On appelle anticipation une note qui anticipe la résolution d'un accord. Dans cet exemple précis, le do de la première mesure est l'anticipation du do de la seconde mesure.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Le mordant est un battement rapide entre deux notes conjointes. 1) Mordant avec note inférieure.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
3) Le mordant, battement rapide de deux notes conjointes peut être répété plusieurs fois.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Diego Ortiz : cadences conclusives
Quatre exemples de cadences conclusives, parmi beaucoup d'autres, proposées par Diego Ortiz dans son « Tratado de glosas » (Roma, 1553)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Adrian Le Roy : pavane pour le luth
Pavane pour le luth : « Si je m'en voy » de Adrian Le Roy, 1568. Le thème exposé de façon simple (a) et le même thème « plus diminué » (b).
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Geoffroy-Dechaume : notes inégales
Dans : « Les Secrets de la musique ancienne » par A. Geoffroy-Dechaume. Éditions Fasquelle, 1964.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Girolamo Diruta : modes ornementaux
Girolamo Diruta. « Il Transilvano », 1593
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Caccini, « Nuove Musiche », 1602
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Michael Praetorius : Syntagma Musicum
Michael Praetorius, « Syntagma Musicum », 1619
Crédits : Encyclopædia Universalis France