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RAISON

Articles

  • RAISON

    • Écrit par Éric WEIL
    • 13 180 mots
    • 1 média

    Le terme de raison – du latin ratio, qui désigne à l'origine le calcul pour prendre ensuite le sens de faculté de compter, d'organiser, d'ordonner – possède dans toutes les langues modernes une multitude d'acceptions qui, cependant, par des détours plus ou moins longs, peuvent être ramenées...

  • RAISON (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 947 mots

    Les historiens de la philosophie sont très nombreux à avoir décrit la mutation intellectuelle qui s’est produite sur le sol de la Grèce antique comme un combat du « logos » contre le « muthos », autrement dit (en se souvenant que le mot grec logospossède de multiples significations)...

  • ADORNO THEODOR WIESENGRUND (1903-1969)

    • Écrit par Miguel ABENSOUR
    • 7 899 mots
    • 1 média
    ...l'inadéquation entre les questions philosophiques et la possibilité de leurs réponses qui provient de la non-correspondance entre l'esprit et le réel. La fameuse formule hégélienne, « le réel est le rationnel » et inversement, n'est plus de saison. Car la clé de la raison n'est plus susceptible d'ouvrir...
  • AFFECTIVITÉ

    • Écrit par Marc RICHIR
    • 12 228 mots
    ...passion elle est supprimée. » Cette distinction fait écho à celle de l'anthropologie. Ce qui les distingue est leur rapport au temps, leur rapport à la raison et par là au sentiment du sublime – auquel correspond un affect du sublime. Alors que l'affect est fugace comme le temps qui s'écoule, et que...
  • ALAIN ÉMILE CHARTIER, dit (1868-1951)

    • Écrit par Robert BOURGNE
    • 4 560 mots
    ...Hegel dans son enseignement –, une « restauration » de l'entendement. Si l'entendement séparé impose au savoir de s'autolimiter à l'univers du fini, la raison est, dans l'entendement même, négation de la finitude, mais cette négation ne s'arrache pas elle-même à la finitude. Il n'y aura pas d'autre...
  • ANCIENS ET MODERNES

    • Écrit par Milovan STANIC, François TRÉMOLIÈRES
    • 5 024 mots
    • 4 médias
    ...mouvement des sciences : Malebranche prendra grand soin de la distinguer de la philosophie, pour laquelle il n'y a pas d'autre autorité que la raison. Pouvait-on cependant reconnaître cette dernière sans admettre la pérennité de la vérité – et déplacer alors les prétentions de la théologie...
  • ANSELME DE CANTORBÉRY (1033/34-1109)

    • Écrit par Michel-Marie DUFEIL
    • 2 168 mots
    ...volontiers à une analyse du texte ancien qui le conduit au sens nouveau. L'adage Credo ut intelligam affirme cependant pour la première fois la place de la raison dans le champ de la foi : comprendre ce que l'on croit. Les Pères orientaux et grecs avaient su valoriser et utiliser la raison et l'intelligence,...
  • AUGUSTIN saint (354-430)

    • Écrit par Michel MESLIN
    • 8 969 mots
    • 2 médias
    ...foi qu'il faut acquérir à travers l'Écriture sainte et l'enseignement de l'Église. Non que cette priorité de la foi soit pour lui obscurcissement de la raison humaine : Intellige ut credas, affirme-t-il, tu dois comprendre pour croire. La foi, don de Dieu, doit être nourrie, soutenue par l'exercice, d'une...
  • BACHELARD GASTON (1884-1962)

    • Écrit par Jean-Jacques WUNENBURGER
    • 3 478 mots
    • 1 média

    L'œuvre du philosophe français Gaston Bachelard est dominée par deux thématiques bien distinctes, développées dans deux séries d’ouvrages aux références et aux lecteurs bien différents. Bachelard constitue de ce fait une figure singulière du paysage intellectuel français. Il échappe à toute simplification...

  • BIEN, philosophie

    • Écrit par Monique CANTO-SPERBER
    • 6 623 mots
    • 1 média
    ...fois dans l'Éthique à Nicomaque et dans l'Éthique à Eudème. Or le bonheur est activité, et la fin la plus digne d'être poursuivie. Surtout, l'eudaimonia, qui est le bonheur propre à l'homme, doit se définir par rapport à l'activité spécifique de l'homme, qui est l'activité conforme...
  • BLONDEL MAURICE (1861-1949)

    • Écrit par Jean TROUILLARD
    • 1 883 mots
    ...philosophie et la foi avaient en définitive tout à gagner dans l'approfondissement du conflit qui les opposait. De sa rigueur même devait surgir la solution. Si raison et foi semblaient incompatibles, c'est qu'on s'en tenait à des oppositions artificielles sans ramener l'une et l'autre à leur pureté originelle....
  • BONHEUR (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 593 mots
    ...ajoutera qu’il convient pour l’homme de vivre selon sa nature. Or la nature de l’homme – ce qui le distingue des autres vivants – est qu’il possède la raison. Vivre selon la raison, mener une existence dirigée par notre intellect est la garantie du bonheur. « Ce qui est propre à chaque chose est par...
  • BOUDDHISME (Histoire) - Le renouveau contemporain

    • Écrit par Heinz BECHERT
    • 1 914 mots
    ... aveugle en sa doctrine, mais avait invité chacun à se convaincre soi-même, en la réalisant, qu'elle représentait vraiment la bonne voie de salut. Les modernistes définirent donc la doctrine du Buddha comme « religion de la raison » et l'opposèrent aux conceptions irrationnelles des religions « occidentales...
  • CAUSALITÉ

    • Écrit par Raymond BOUDON, Marie GAUTIER, Bertrand SAINT-SERNIN
    • 12 987 mots
    • 3 médias
    ...mouvement des projectiles et à celui de la Lune autour de la Terre, et régissent les phénomènes en tout temps et en tout lieu de la même manière. Bien plus, sous le nom de « principe de la raison suffisante », l'idée de cause acquiert une détermination logique supplémentaire : le programme de la...
  • CERVEAU ET ÉMOTION

    • Écrit par Patrik VUILLEUMIER
    • 1 618 mots
    • 1 média
    Cette division hiérarchique, à l’origine d’une opposition entre circuits primitifs – siège des émotions et des pulsions – et circuits plus évolués – permettant la cognition et la raison –, est dorénavant abandonnée sous cette forme. De fait, certaines structures cérébrales jouent un...
  • CLÉMENT D'ALEXANDRIE (140 env.-env. 220)

    • Écrit par Pierre HADOT
    • 2 912 mots
    ...de la tradition philosophique païenne et, pis encore, une morale d'inspiration toute hellénique. Clément n'éprouve pourtant aucun scrupule à le faire. C'est qu'il est persuadé de l'identité de la Raison et du Christ. C'est la même Raison qui a inspiré les philosophes et qui, s'incarnant dans le Christ,...
  • CRITIQUE DE LA RAISON PURE, Emmanuel Kant - Fiche de lecture

    • Écrit par François TRÉMOLIÈRES
    • 961 mots
    • 1 média

    Dans la Préface à la première édition de la Critique de la raison pure (1781), Emmanuel Kant (1724-1804) établit un parallèle célèbre entre les progrès des sciences exactes et la confusion qui règne dans la « métaphysique », pourtant la plus ancienne et longtemps la plus prestigieuse des...

  • CROYANCE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 11 987 mots
    C'est sur cette base que peut s'édifier une « philosophie de la religion dans les limites de la simple raison » ; celle-ci se propose d'éprouver les assertions de la religion révélée, donc de la foi au sens religieux et théologique, en les mesurant aux postulats de cette religion raisonnable que la philosophie...
  • CULTURE - Nature et culture

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 7 892 mots
    • 2 médias
    ...se restreindre à l'art – et, inversement, le concept de culture, non seulement déborde celui de liberté, mais encore ne l'implique pas nécessairement. Un couple de concepts plus proche et tout aussi classique est constitué par la nature et la raison. Ce couple possède une propriété remarquable, celle...
  • DE LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ, Nicolas Malebranche - Fiche de lecture

    • Écrit par Francis WYBRANDS
    • 829 mots

    Nicolas Malebranche (1638-1715) occupe dans la lignée des philosophes post-cartésiens une place particulière. D'une part, il semble tout devoir à Descartes : la lecture, en 1664, du Traité de l'Homme fut en effet à l'origine de sa vocation philosophique. D'autre part, il s'en éloigne...

  • DÉMONSTRATION (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 3 085 mots
    La première manière qu’élaborèrent les Athéniens pour parvenir à un tel accord fut la « persuasion ». En démocratie, la parole est reine, et celui qui la maîtrise détient le vrai pouvoir. Une classe émergea, celle des sophistes, qui privilégiaient les règles de la rhétorique permettant...
  • DERATHÉ ROBERT (1905-1992)

    • Écrit par Simone GOYARD-FABRE
    • 1 009 mots

    Né à Besançon en décembre 1905, fils d'un libraire, Robert Derathé, après des études au lycée de sa ville natale, poursuivit, au lycée Louis-le-Grand, puis à la Sorbonne, un cursus philosophique qui le conduisit, en 1931, jusqu'à l'agrégation. Il enseigna alors aux lycées de Quimper, puis de Poitiers....