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CHEVALERIE EN ESPAGNE ROMANS DE

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La critique des romans de chevalerie aux XVIe et XVIIe siècles

Après une vogue et un engouement incroyables (on sait que sainte Thérèse d'Avila, saint Ignace de Loyola furent, à une certaine période de leur vie, passionnés par ce genre de lectures), favorisés peut-être par les hauts faits d'armes et les entreprises de conquête du règne des Rois Catholiques et de Charles V qui étaient comme l'apothéose des idéaux du Moyen Âge, cette vogue déclina peu à peu sous le règne de Philippe II. Dans une étude, Edward Glaser a bien analysé et classé les divers arguments dont se servirent, aux xvie et xviie siècles, les défenseurs et les détracteurs des romans de chevalerie. Un premier groupe, et c'est celui qui compte le plus d'adeptes, fustige un genre dans lequel on ne voit que bêtise, poison venimeux, pièges tendus par le démon pour perdre les âmes des lecteurs. Mais il est vrai que le plus souvent ces mêmes détracteurs censurent aussi toute littérature séculière. Un groupe beaucoup plus restreint reproche à ces romans un manque total de qualité littéraire. Un troisième groupe reconnaît, avec ou sans réserves, la valeur exemplaire des fictions chevaleresques, et, enfin, quelques auteurs éclairés, au lieu de condamner l'ensemble de ces romans, font l'éloge des quelques œuvres privilégiées, telles que l'Amadis ou le Palmerín de Inglaterra. Et il faut bien reconnaître que, avec quelques réserves, certes, la critique moderne se retrouve d'accord avec le jugement de ces esprits éclairés.

— Madeleine PARDO

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Écrit par

  • : maître assistant, agrégée à l'université de Paris-X-Nanterre

Classification

Pour citer cet article

Madeleine PARDO. CHEVALERIE EN ESPAGNE ROMANS DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Média

<it>Don Quichotte et Sancho Pança</it>, A. Decamps - crédits :  Bridgeman Images

Don Quichotte et Sancho Pança, A. Decamps

Autres références

  • CERVANTÈS MIGUEL DE (1547-1616)

    • Écrit par
    • 5 482 mots
    • 3 médias
    ...la cervelle a été troublée par la lecture des Amadis et qui entend ressusciter la chevalerie errante. Elle commande, de ce fait, la parodie d'un genre dont s'était détournée la fine fleur de l'aristocratie, depuis l'époque de Charles Quint, et qui, semble-t-il, touchait depuis lors d'autres catégories...
  • CERVANTÈS, 450 ANS APRÈS

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    En 1997, l'Espagne a célébré avec éclat le quatre cent cinquantième anniversaire de la naissance de Miguel de Cervantès, le 29 septembre (?) 1547, à Alcalá de Henares (Castille). Une exposition, dans cette ville, a évoqué « Cervantès et le monde cervantin dans l'imagination romantique »....

  • DON QUICHOTTE

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    « Dans un village de la Manche, dont je ne saurais me rappeler le nom, vivait naguère un gentilhomme... », c'est ainsi que Cervantès faisait débuter l'histoire d'Alonso Quixada, Quesada ou Quijana, ce personnage à la cervelle dérangée par la lecture de trop de romans de chevalerie, qui, sous le nom...

  • DON QUICHOTTE (M. de Cervantès) - Fiche de lecture

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    Vieux garçon frisant la cinquantaine et vivant seul, entouré de sa nièce et d'une gouvernante, Alonso Quijana, à l'instar des héros de romans de chevalerie dont il est un lecteur éperdu, décide de devenir chevalier errant, sous le nom de Don Quijote de la Mancha : « Enfin, son jugement étant tout à fait...
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