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HERMÉNEUTIQUE

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L'équité herméneutique et les exigences de l'interprétation (F. G. Meier).

Un autre axiome célèbre de l'herméneutique des Lumières est celui de l'équité herméneutique due à l'auteur. Il trouve son expression la plus élaborée dans le Versuch einer allgemeinen Auslegungskunst (1757) de Georg Friedrich Meier (1718-1777). L'équité herméneutique impose à l'interprète d'attribuer aux signes et à leurs inventeurs, qu'il s'agisse de Dieu ou de l'auteur humain, une perfection absolue, jusqu'à preuve du contraire. Même si, chez Meier, le postulat de l'équité se trouve fondé par en haut dans l'idée leibnizienne de la perfection divine, ses réflexions annoncent aussi bien le principle of charity dont parlent W. V. O. Quine et D. Davidson, que ce que H. G. Gadamer appelle « anticipation de la perfection » d'un texte.

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Écrit par

  • : docteur en philosophie, professeur émérite de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, titulaire de la chaire "Romano Guardini" à l'université Humboldt de Berlin (2009-2012)

Classification

Pour citer cet article

Jean GREISCH. HERMÉNEUTIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Wilhelm Dilthey - crédits : AKG-images

Wilhelm Dilthey

Martin Heidegger - crédits : G. Schütz/ AKG-images

Martin Heidegger

Paul Ricœur - crédits : AGIP/ Bridgeman Images

Paul Ricœur

Autres références

  • AU DÉTOUR DU SENS. PERSPECTIVES D'UNE PHILOSOPHIE HERMÉNEUTIQUE (C. Berner) - Fiche de lecture

    • Écrit par
    • 971 mots

    Au cours du xxe siècle, la philosophieherméneutique s'est développée selon deux axes distincts : le premier se laisse guider par le concept de compréhension qui, tant chez Heidegger que chez Gadamer, ne désigne plus un mode de connaître, mais une manière d'être ; le second, suivi en France...

  • ALLÉGORIE

    • Écrit par , , , , et
    • 11 594 mots
    • 5 médias

    On définit généralement l'allégorie en la comparant au symbole, dont elle est le développement logique, systématique et détaillé. Ainsi, dans la poésie lyrique, l'image de la rose apparaît souvent comme le symbole de la beauté, de la pureté ou de l'amour ; Guillaume de Lorris en...

  • ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 23 786 mots
    • 2 médias
    Dans les interprétations les plus récentes de l'œuvre aristotélicienne, deux courants s'affrontent : le courant herméneutique et le courant analytique. Le premier, dominant chez les interprètes d'Europe continentale, s'intéresse au contexte linguistique et historique, à l'architecture...
  • BĀṬIN & BĀṬINIYYA

    • Écrit par
    • 356 mots

    Le mot arabe bāṭin signifie « caché », « ésotérique », par opposition à ẓāhir qui est traduit par « explicite », « obvie », « littéral ». La distinction entre bāṭin et ẓāhir intervient dans l'interprétation du Coran, lequel, au-dessus du sens explicite...

  • BIBLE - L'inspiration biblique

    • Écrit par
    • 4 564 mots
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    L'Égypte ancienne, déjà, attribuait ses « saintes écritures » au dieu écrivain ou scribe Thot, le précurseur d'Hermès. Proche de cette figure égyptienne, il y avait aussi, et surtout, le dieu babylonien Nabû, fils de Marduk : considéré comme le scribe par excellence, on l'appelait le « scribe des dieux...
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