PHYTOTHÉRAPIE

Articles associés

  • ABSINTHE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 444 mots

    Sa senteur puissante et son amertume extrême ont signalé très tôt l'absinthe (Artemisia absinthium L.) ou les armoises voisines à l'attention de l'homme en quête de remèdes. Mille six cents ans avant notre ère, un papyrus égyptien fait mention d'une plante dans laquelle certains ont...

  • ACONITINE

    • Écrit par Philippe COURRIÈRE
    • 329 mots

    L'aconit, renonculacée, se récolte, en France notamment, dans les régions marécageuses et en montagne. Pour extraire l'aconitine, la racine séchée et pulvérisée est épuisée par une solution alcoolique d'acide tartrique ; on élimine l'alcool par distillation, on met le tartrate d'aconitine...

  • ADONIS, botanique

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 366 mots

    Rare et localisé en France (où les récolteurs des laboratoires pharmaceutiques le mettent en danger de régression), l'adonis printanier (renonculacée) n'y a jamais pris place dans la pharmacopée populaire. Dans le centre et le sud-est de l'Europe, où il est bien plus répandu, il a connu...

  • AIGREMOINE EUPATOIRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 175 mots

    Herbe commune, l'aigremoine (Agrimonia eupatoria L., de la famille des rosacées) a joui d'une très grande réputation dans le passé. On en faisait le spécifique des maladies chroniques du foie, indication oubliée de nos jours mais qui mériterait d'être vérifiée au vu des anciens témoignages....

  • AIL

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 572 mots

    Paré de toutes les vertus dès l'aurore de la médecine occidentale, longtemps considéré comme l'un des meilleurs spécifiques de la peste, l'ail (Allium sativum L., liliacées) restera, jusqu'au xix e siècle, dans les campagnes, le remède universel que Galien appelait...

  • ARGOUSIER

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 191 mots

    On ignore en France ce bel arbrisseau épineux (Hippophae rhamnoides L., eléagnacées), spontané dans les Alpes et sur le littoral de la Manche et dont le fruit renferme quatre fois plus de vitamine C que le citron. En Europe centrale, on le cultive pour l'extraction de l'acide ascorbique....

  • ARNICA

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 453 mots
    • 1 média

    Ce n'est qu'au xii e siècle que l'arnica (Arnica montana L.) apparaît dans la matière médicale, en Allemagne. C'est surtout dans cette contrée et en Europe centrale qu'on l'emploie jusqu'au xviii e siècle, époque où des médecins célèbres comme J. F. Cartheuser...

  • AROMATHÉRAPIE

    • Écrit par Jean VALNET
    • 1 438 mots
    • 1 média

    Traitement des maladies par les arômes végétaux, c'est-à-dire les essences aromatiques appelées huiles essentielles (H.E.) dans le langage médical, l'aromathérapie est une branche de la phytothérapie (du grec yuzov, plante) et, comme telle, l'une des thérapeutiques...

  • AUBÉPINE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 567 mots
    • 1 média

    Pour l'usage médicinal, on peut réunir sous le même nom d'aubépine les deux Crataegus les plus répandus de la flore française : Crataegus monogyna Jacq. et C. laevigata (Poiret) D.C. (= C. oxyacantha auct.) ; rosacées malacées ; leurs propriétés sont identiques. Noter...

  • BARDANE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 453 mots

    Médicinale très ancienne, bien connue des médecins et des agronomes latins dans les indications majeures qu'elle a conservées jusqu'à nous. Au i er siècle, Columelle relate l'usage de la bardane contre les morsures de serpents, Dioscoride l'indique dans le traitement des ulcères....

  • BELLADONE

    • Écrit par Philippe COURRIÈRE
    • 332 mots

    De la famille des solanacées, la belladone (Atropa belladona) est une plante annuelle, vivace, pouvant atteindre un mètre de hauteur. On en utilise les feuilles, cueillies au moment de la floraison car la teneur en principes actifs y est la plus forte, ainsi que la racine, ramassée...

  • BOTANIQUE

    • Écrit par Sophie NADOT, Hervé SAUQUET
    • 4 969 mots
    • 7 médias
    Dans le même ordre d'idée, la phytothérapie et l'herboristerie reposent également sur une bonne connaissance des plantes et donc sur des notions fondamentales de botanique. La phytothérapie se définit comme une médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels, quand l'herboristerie...
  • BOULEAU

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 404 mots

    Réunis autrefois sous le nom de « bouleau blanc » (Betula alba), le bouleau verruqueux (B. verrucosa Ehrh.) et le bouleau pubescent (B. pubescens Ehrh.), deux bétulacées, ont les mêmes emplois médicinaux : feuilles, jeunes pousses, jeune écorce et sève sont utilisées. Une résine, la...

  • BOURDAINE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 307 mots

    L'écorce de la bourdaine (Frangula alnus Miller ou Rhamnus frangula L. ; rhamnacées), violacée et mouchetée de claires lenticelles liégeuses, est sans doute le meilleur purgatif végétal de la flore européenne. On le sait au moins depuis le xiii e siècle (Pietro Crescenzi), mais...

  • BOURRACHE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 364 mots

    Vraisemblablement introduite d'Afrique du Nord en Espagne par les Arabes et, de là, répandue dans la plus grande partie de l'Europe, la bourrache (Borrago officinalis L. ; borraginacées) était inconnue des Anciens. Elle apparaît dans la matière médicale au Moyen Âge. Au ...

  • BRUYÈRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 299 mots

    À peu près passées sous silence par les médecins de l'Antiquité (qui citaient surtout les Erica méditerranéens), les bruyères furent, à la Renaissance, jugées capables de fragmenter et de chasser les calculs urinaires. Rarement citée diurétique, « ophtalmique » aux xvii...

  • BRYONE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 319 mots

    La racine énorme et charnue de la bryone (Bryonia dioica L., cucurbitacées) est usitée en médecine depuis un temps immémorial. La composition, très complexe, imparfaitement connue, n'éclaire pas beaucoup l'action thérapeutique : 2 à 9 p. 100 du poids sec d'une résine dite « bryorésine »...

  • CAMOMILLE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 589 mots
    • 1 média

    On emploie de préférence en médecine la camomille vraie, ou camomille romaine (Anthemis nobilis L. ; composées), et surtout, à tort, celle du commerce dont les fleurs « doubles », sans cœur jaune, sont moins actives que celles de la plante sauvage des moissons. La matricaire camomille (...

  • CHÉLIDOINE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 330 mots

    Papavéracée toxique, la chélidoine fraîche contient 1 p. 100 d'alcaloïdes (le plus important est la chélidonine) associés à des acides organiques, à une essence aromatique peu abondante et à un pigment jaune, la chélidoxanthine. Les alcaloïdes ont une action dépressive sur le système...

  • CHINOISE (CIVILISATION) - La médecine en Chine

    • Écrit par Florence BRETELLE-ESTABLET
    • 7 464 mots
    • 2 médias
    ...symptômes des maladies. Cette réinterprétation des drogues qui offre un cadre théorique légitime aux observations empiriques et au pragmatisme des praticiens va donner une place de premier choix à la phytothérapie au cours du IIe millénaire. Dès la fin du xvi e siècle, les traités de médecine relèguent...
  • CIGUË

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 647 mots
    • 1 média

    Prototype de la plante vénéneuse, non seulement dans une famille ambiguë où les meilleures condimentaires et des potagères de première importance ont souvent leurs sosies toxiques, mais aussi dans toute l'étendue de la flore d'Europe, la grande ciguë (Conium maculatum...

  • COCA

    • Écrit par Alain LABROUSSE
    • 890 mots
    • 6 médias

    Il existe une confusion très largement répandue entre la cocaïne, alcaloïde isolé pour la première fois par le chimiste et pharmacien allemand Albert Niemann ( 1834-1861 ) en 1859, et la feuille de coca dont on l'extrait. La coca appartient à la famille des Erythroxylaceae...

  • COMPOSÉES

    • Écrit par Chantal BERNARD-NENAULT, Jacques MIÈGE
    • 3 336 mots
    • 10 médias
    Les plantes à usage médicinal sont nombreuses. Elles sont employées comme antispasmodiques et anti-inflammatoires (Anthemis nobilis =  camomille romaine, Matricaria chamomilla = camomille allemande, Achillea millefolium et A. ptamirca = achillées). Beaucoup d'espèces contiennent de la santonine,...
  • DAPHNÉ, botanique

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 201 mots

    Les trois daphnés (thyméléacées) les plus répandus, le bois gentil (Daphne mezereum L.), la lauréole (D. laureola L.), le garou (D. gnidium L.), et les autres espèces européennes, sont des plantes très vénéneuses. Ils renferment une résine âcre, irritante (même après séchage...

  • DATURA ou STRAMOINE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 270 mots

    L'une des solanacées les plus vénéneuses, plus dangereuse encore que la belladone, le datura ou stramoine (Datura stramonium L.) renferme trois alcaloïdes : l'hyoscyamine, l'atropine et la scopolamine, qui sont aussi les poisons de la belladone et de la jusquiame...

  • DIGITALE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 372 mots
    • 1 média

    Décrite pour la première fois par Leonhart Fuchs en 1542, reconnue diurétique et cardiotonique à la fin du xviii e siècle par les Anglais Withering et Cullen (les paysans de leur pays l'employaient empiriquement dans l'épilepsie, non sans risques), la digitale (Digitalis...

  • DIOSCORIDE PEDANIUS (40 env.-env. 90)

    • Écrit par Jacqueline BROSSOLLET
    • 243 mots

    Né en Cilicie, à Anazarbe, ce Grec d'Asie Mineure étudia la médecine à Alexandrie puis à Athènes où il fut l'élève de Théophraste. Venu à Rome, il devint médecin militaire des légions sous Néron et parcourut, entre 54 et 68, une grande partie de l'Europe, mettant à profit ses voyages pour...

  • ÉGLANTIER

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 586 mots

    Le fruit des églantiers (Rosa canina L. et autres espèces ; rosacées) rappelle par son nom, peu répandu en France, de cynorrhodon (du grec kunorrhodon, « ronce des chiens ») l'usage très ancien des racines de la plante contre la rage (Pline, repris au xvi e siècle par Tragus...

  • ÉPICES

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 871 mots
    • 1 média

    Aussi longtemps qu'elles furent des denrées de luxe réservées aux plus fortunés, c'est-à-dire jusqu'au xviii e siècle, les épices tinrent conjointement un rôle culinaire et un rôle médicinal. Leur vogue thérapeutique culmina surtout à la Renaissance et au ...

  • ÉPINE-VINETTE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 433 mots

    Mésué, médecin chrétien des califes de Bagdad, au ix e siècle, conseillait le fruit d'un berbéris dans les maux de l'estomac et du foie pour apaiser la soif et, en usage externe, pour réduire les tumeurs. Mais peut-être ne s'agit-il pas de l'épine-vinette (Berberis...

  • ÉPURGE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 198 mots

    De l'ancien français « espurgier », nettoyer, purifier (d'où aussi « expurger »), l'épurge (Euphorbia lathyris L. ; euphorbiacées) était l'un des purgatifs les plus communs de la pharmacopée ancienne. On employait ses racines, ses feuilles et surtout ses graines. Ces dernières,...

  • ESSENCES VÉGÉTALES

    • Écrit par Philippe BOUCHET
    • 587 mots

    Connues aussi sous le nom d'huiles essentielles, ces essences sont des substances volatiles et odorantes contenues dans les végétaux. On en rencontre une très grande variété dans tout le règne végétal et dans tous les organes des plantes.

    Après isolement par distillation ou entraînement...

  • EUCALYPTUS

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 188 mots

    Les feuilles de l'Eucalyptus globulus La Bill (myrtacées) renferment des tanins, de l'alcool cérylique, un diphénol (pyrocatéchine), une résine acide et, surtout, 5 à 7 p. 100 d'huile essentielle aux composants multiples, le plus notable étant l'eucalyptol (ou cinéol). L'essence et l'eucalyptol,...

  • EUPHRAISE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 128 mots
    • 1 média

    Ancien « casse-lunettes » des empiristes médiévaux, l'euphraise (Euphrasia rostkoviana Hayne ; scrofulariacées) était prescrite dans les affections de l'œil et même contre la cécité. Elle renferme du tanin, une huile grasse, une essence, une substance amère, un glucoside (aucuboside)...

  • FENOUIL

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 320 mots
    • 1 média

    Condiment cher aux habitants du midi de la France qui en parfument olives vertes, poissons grillés et omelettes, le fenouil (Foeniculum vulgare Miller. ; ombellifères) est une plante médicinale très employée depuis l'Antiquité. Les fruits faisaient partie des « quatre semences chaudes majeures...

  • FRÊNE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 584 mots

    Quatre siècles avant notre ère, Hippocrate et Théophraste conseillaient déjà les feuilles de frêne (Fraxinus excelsia L. ; oléacées) dans le rhumatisme et la goutte comme diurétiques. Au ii e siècle, le médecin et poète latin Serenus Samonicus prescrivait ses fruits dans...

  • FUMETERRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 215 mots

    Simple très populaire, déjà prescrite en cholagogue dans l'Antiquité, la fumeterre (Fumaria officinalis L. ; fumariacées) renferme un alcaloïde, la fumarine, et un acide, dit acide fumarique, associés à du tanin, à des sucres, à des sels de potassium. La fumarine est toxique et curarisante...

  • GENÉVRIER COMMUN

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 588 mots
    • 1 média

    Surtout connu de nos jours comme condiment de la choucroute et aromate du gin, le genévrier commun (Juniperus communis L. ; cupressacées) aux « baies » bleues (galbules)a un long passé parmi les simples. Répandu dans la plus grande partie de l'Europe, il a servi très tôt de remède. En le prescrivant...

  • GENÊT À BALAIS

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 569 mots

    Genêt de grande taille, le genêt à balais (Cytisus scoparius Link ou Sarothamnus scoparius Wimmer ; légumineuses), que la classification botanique actuelle associe aux cytises, doit figurer parmi les remèdes diurétiques de base de la pharmacopée indigène. Inconnu des Anciens (il ne croît...

  • GENTIANE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 437 mots
    • 1 média

    De tout temps, on a vu dans la gentiane jaune (Gentiana lutea L. ; gentianacées) la plante tonique par excellence ; c'est la panacée des montagnards d'Europe. Sa racine, seule partie utilisée, était l'un des fébrifuges les plus prescrits avant l'introduction du quinquina sur le Vieux Continent...

  • GUIMAUVE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 180 mots

    Les fleurs et les feuilles de guimauve (Althaea officinalis L. ; malvacées) sont usitées comme celles de la mauve. La racine, partie la plus employée de nos jours, contient jusqu'à 35 p. 100 de mucilage, 37 p. 100 d'amidon, 10 p. 100 de saccharose, 4 à 5 p. 100 de tanin, des sels minéraux,...

  • HAMAMÉLIS, botanique

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 160 mots

    Arbrisseau nord-américain (dit aussi « noisetier de sorcière » pour ses graines comestibles, oléagineuses), l'Hamamelis virginica L. (hamamélidacées) a, depuis le xix e siècle, un renom justifié de spécifique des affections du système veineux, qui le place aux côtés du marron d'Inde,...

  • HOUBLON

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 440 mots

    Jusqu'à la Renaissance, on cite peu le houblon (Humulus lupulus L. ; cannabacées). Sainte Hildegarde, abbesse amie des simples (xii e s.), y voyait un remède de la mélancolie. Au xvi e siècle, le houblon est bien connu comme tonique, diurétique et dépuratif. Charles de l'Escluse...

  • HYSOPE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 158 mots
    • 1 média

    Au premier rang des labiées pectorales, l'hysope (Hyssopus officinalis L.) renferme 0,3 à 0,9 p. 100 d'essence aromatique à 45 p. 100 de pinocamphone (groupe des camphres), essence toxique, épileptisante à faible dose : 2 g chez l'homme. Elle contient aussi un glucoside, le diosmoside, voisin...

  • JUSQUIAME

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 277 mots

    Dans le trio des grandes « solanacées vireuses », la jusquiame (Hyoscyamus niger L.) vient en troisième position pour la toxicité, après la stramoine et la belladone. C'est cependant une plante très vénéneuse, renfermant, comme ses parentes, les trois alcaloïdes : atropine...

  • LA COLONISATION DU SAVOIR. UNE HISTOIRE DES PLANTES MÉDICINALES DU « NOUVEAU MONDE » 1492-1750 (S. Boumediene) - Fiche de lecture

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 1 007 mots

    Lorsque les marins portugais progressent le long des côtes de l’Afrique, ce qu’ils cherchent leur est connu. Ce qu’ils découvrent est nouveau, sans l’être tout à fait. Rome avait déjà de multiples liens avec l’Orient, qui ne s’étaient jamais interrompus. Comme on le voit avec la mosaïque du...

  • LAURIER NOBLE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 509 mots

    Arbre d'Apollon, plante bénéfique vénérée par tous les anciens peuples méditerranéens, le laurier noble (Laurus nobilis L. ; lauracées) est aujourd'hui une épice des plus communes dont les pouvoirs thérapeutiques sont oubliés. L'arôme des feuilles est dû à une huile...

  • LAVANDES

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 288 mots
    • 2 médias

    Appartenant à la famille des labiées, la lavande officinale (Lavandula vera D.C. ou Lavandula officinalis Chaix), la lavande spic ou aspic (Lavandula latifolia Villars) et les « lavandins » issus de leur croisement ont à peu près les mêmes propriétés médicinales. La lavande stœchas (...

  • LIERRE TERRESTRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 310 mots

    Plante médicinale commune dans une grande partie de la France et injustement négligée, quoique employée encore çà et là dans l'Ouest, le Berry, le lierre terrestre (Glechoma hederacea L. ; labiées), appelé aussi « rondelette » ou « courroie de Saint-Jean », jouissait déjà, au ...

  • MÉDECINES ALTERNATIVES

    • Écrit par Bernard CHEMOUNY, Bernard POITEVIN
    • 1 455 mots
    • 3 médias
    La phytothérapie : « Aucun peuple au monde n'a pu faire l'économie de l'apport et de la participation du monde végétal au savoir médical » (Pierre Cornillot). Cela est également vrai pour la thérapeutique classique, dont une proportion importante de médicaments est d'origine végétale. En pratique, l'usage...
  • MÉLISSE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 306 mots

    Simple très populaire depuis que les carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, à Paris, en composèrent au début du xvii e siècle leur célèbre « eau de mélisse ». Bien que la plante (Melissa officinalis L. ; labiées) fût connue des Grecs et des Latins, c'est aux médecins arabes...

  • MANDRAGORE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 391 mots

    Les constituants de la mandragore (Mandragora officinarum L. ; solanacées) la rapprochent beaucoup des solanacées dites vireuses (belladone, jusquiame, stramoine). Comme ces dernières, la mandragore renferme le trio d'alcaloïdes, atropine, hyoscyamine, hyoscine, auxquels s'adjoignent...

  • MARRUBE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 285 mots

    Considéré par J.-E. Gilibert (1798) comme « l'une des meilleures plantes d'Europe », le marrube (Marrubium valgare L. ; labiées), « mauvaise herbe » fréquente dans tout le Bassin méditerranéen, était déjà considéré comme le spécifique des affections de l'appareil respiratoire...

  • MAUVE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 304 mots

    Ancien légume (Malva sylvestris L. ; malvacées) sans doute d'origine préhistorique (comme certains chénopodes, l'arroche, le pourpier). Les Grecs et les Romains appréciaient les feuilles de la mauve et ses jeunes pousses cuites à la façon des épinards, autant pour leur saveur que pour leurs...

  • MENTHE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 497 mots

    Groupe complexe d'espèces, de variétés et d'hybrides, les menthes (famille des labiées) n'ont reçu que très tardivement leur individualité botanique, mais leur parfum les a désignées très tôt à l'attention des hommes : les Égyptiens en cultivaient déjà au ~ ...

  • MILLEPERTUIS

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 305 mots
    • 1 média

    Simple magique célèbre pendant tout le Moyen Âge sous le nom de Fuga daemonum, le millepertuis (Hypericum perforatum L.), cueilli au matin de la Saint-Jean, au plus fort des influences solaires, était censé chasser l'Esprit des ténèbres et guérir les possédés. Son suc rougeâtre est...

  • MOLÈNE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 205 mots

    Les fleurs du bouillon-blanc (Verbascum thapsus L. ; scrofulariacées), auxquelles on peut substituer celles des autres molènes, renferment un pigment jaune, des sucres, du mucilage, une saponine, un phytostérol, des traces d'huile essentielle. Depuis l'Antiquité, on met à profit leurs propriétés...

  • MORELLE DOUCE-AMÈRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 207 mots
    • 1 média

    Parente sauvage de la tomate et de la pomme de terre, la morelle douce-amère (Solanum dulcamara L. ; solanacées) renferme deux saponosides de nature différente, l'acide dulcamarétique et l'acide dulcamarique, qui sont à l'origine de la saveur d'abord sucrée, puis amère, de la tige mâchée. Il...

  • MUGUET, botanique

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 255 mots
    • 1 média

    Plante très toxique, en dépit de son parfum innocent, le muguet (Convallaria majalis L. ; liliacées) peut provoquer des malaises : un simple brin mâchonné ou les émanations d'un bouquet dans une pièce close ont suffi à indisposer certains sujets. On a relaté des intoxications...

  • MYRTE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 308 mots
    • 1 média

    C'est un peu l'eucalyptus européen (qui appartient aussi à la famille des myrtacées), très anciennement usité dans les régions méditerranéennes qui l'hébergent. Les hippocratiques, au ~ v e siècle, employaient le myrte (Myrtus communis L. ; myrtacées) en astringent...

  • MYRTILLE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 295 mots

    Récoltée en masse pour la gelée et la liqueur dans les régions où elle abonde (60 000 t certaines années, en Bavière), la myrtille est aussi un fruit médicinal non négligeable. Elle renferme, outre les quatre cinquièmes de son poids d'eau, 5 à 7 p. 100 de sucres, des tanins, des acides (citrique,...

  • ORIGAN

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 271 mots

    Aromate bien connu, aux propriétés médicinales très intéressantes, l'origan (Origanum vulgare L. ; labiées), appelé le plus souvent « marjolaine », a été confondu autrefois, et même de nos jours, avec la marjolaine vraie (Majorana hortensis Moench), labiée voisine originaire...

  • ORTIE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 514 mots

    « Mauvaise herbe » détestée, l'ortie est pourtant l'une des plantes les plus utiles d'Europe. Les deux espèces les plus répandues, l'ortie dioïque ou grande ortie (Urtica dioïca) et l'ortie brûlante ou petite ortie (Urtica urens), ont les mêmes emplois. Plante...

  • PARIÉTAIRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 211 mots

    Plante sans aucun attrait, la pariétaire officinale (Parietaria officinalis L. ; urticacées) n'est pas sans vertus. Connue des médecins des premiers siècles, qui l'indiquaient dans la toux, les maux de gorge, les maladies de peau, les tumeurs, les traumatismes, célébrée comme vulnéraire et antilithiasique...

  • PARISETTE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 197 mots

    Plante vénéneuse (Paris quadrifolia L. ; liliacées) dont toutes les parties, surtout les feuilles, renferment deux glucosides toxiques, le paristyphnoside et le paridoside, qui dérive vraisemblablement du premier par hydrolyse. Elles contiennent, en outre, de l'asparagine, des acides citrique,...

  • PASSIFLORE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 181 mots
    • 1 média

    La composition chimique des passiflores (Passiflora incarnata L. ; P. caerulea L. ; passifloracées) est encore assez mal connue. Elles contiennent en particulier, pour principes actifs, des matières résineuses, un alcaloïde, un composé cyanogénétique (présent seulement chez P. coerulea...

  • PAVOT

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 282 mots

    Plante cultivée pour ses graines alimentaires, oléagineuses, plusieurs millénaires avant notre ère dans l'Est méditerranéen, d'où elle est vraisemblablement originaire (le type primitif est le pavot à feuilles velues, Papaver setigerum L., à capsule munie d'orifices...

  • PERSIL

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 427 mots

    Devenu le plus commun des aromates, le persil (Petroselinum hortense L. ; ombellifères) a pourtant dû attendre la fin du Moyen Âge pour passer de l'officine à la table. Il n'avait, semble-t-il, auparavant, que des emplois médicinaux. Dioscoride, au i er siècle, en connaissait...

  • PIN

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 582 mots
    • 2 médias

    Les emplois médicinaux des pins (genre Pinus L.) sont très nombreux : les bourgeons floraux, la résine purifiée, ou térébenthine vraie, et le produit de sa distillation, l'essence de térébenthine, le goudron extrait du bois par combustion lente ou distillation sont...

  • PISSENLIT

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 292 mots

    Curieusement, les Anciens ne parlent pas du pissenlit (Taraxacum officinale Weber ; composées) dont le nom apparaît au xvi e siècle, en même temps que la relation de ses propriétés diurétiques (Jérôme Bock, 1546). Olivier de Serres (1600) est l'un des premiers à mentionner l'emploi cholagogue...

  • PLANTAINS

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 306 mots
    • 1 média

    Des vingt-cinq espèces françaises du genre, plusieurs ont des emplois médicinaux. On récolte surtout le grand plantain (Plantago major L.), le plantain lancéolé (P. lanceolata L.), les « herbes aux puces » (P. psyllium L., P. ramosa Asch., P. cynops L.). Les emplois sont identiques...

  • PLANTES MÉDICINALES

    • Écrit par Jacques DAUTA
    • 215 mots

    En botanique et en pharmacie, les plantes médicinales sont reconnues pour offrir, par leur administration, un effet bienfaisant et thérapeutique sur l'organisme. Employées depuis la plus haute antiquité, souvent en relation avec des pratiques magiques, leurs propriétés réelles ont, à toute époque,...

  • PRÊLE DES CHAMPS

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 405 mots

    Médicinale très importante, que rien apparemment ne distingue des mauvaises herbes les plus banales, la prêle des champs (Equisetum arvense L. ; équisetacées) peut se confondre avec la grande prêle ivoirine (Equisetum telmateia). Déjà citée par les Latins, mais sans grands commentaires,...

  • PRIMEVÈRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 256 mots

    « Herbe à la paralysie », « herbe de Saint-Pierre », la primevère officinale (Primula veris L. ; primulacées) a connu de nombreux usages en médecine ancienne, du Moyen Âge au xviii e siècle, où on la prescrivait encore dans certains troubles nerveux, la paralysie et le bégaiement....

  • REINE DES PRÉS ou ULMAIRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 176 mots

    Plante diurétique et sudorifique d'un grand intérêt, la reine des prés (Filipendula ulmaria L., Maxim. = Spiraea ulmaria L.) est une rosacée. Peu connue avant le xix e siècle, elle est considérée de nos jours comme l'un des meilleurs remèdes végétaux européens de la cellulite et de...

  • RENOUÉE DES OISEAUX

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 215 mots

    Herbe des plus vulgaires, qui croît jusque sur les trottoirs des villes et qui est l'un des meilleurs toniques astringents indigènes. Pline et Dioscoride (i er s.) recommandaient la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare L. ; polygonacées) contre les hémorragies et la diarrhée, indications...

  • ROMARIN

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 391 mots

    Plus connu dans l'Antiquité pour son parfum balsamique que pour ses vertus médicinales, cultivé dans les monastères du Nord dès le haut Moyen Âge, probablement dans un but thérapeutique, le romarin (Rosmarinus officinalis L. ; labiées) accéda au xvi e siècle à une renommée exceptionnelle...

  • SÉCRÉTIONS VÉGÉTALES

    • Écrit par Philippe BOUCHET, Jean-Charles MESTRE
    • 2 467 mots
    • 2 médias
    Les sécrétions végétales présentent des propriétés aussi diverses que leur nature chimique ; elles ont été utilisées depuis longtemps tant en pharmacie (cf. médicaments, pharmacologie) qu'à des usages industriels.
  • SALICAIRE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 211 mots

    Cette grande et belle plante (Lythrum salicaria L. ; lythracées) n'avait pas échappé aux médecins de l'Antiquité : Dioscoride, la confondant avec la lysimaque à fleurs jaunes (primulacées) qui croît souvent en sa compagnie, la conseillait dans les hémorragies et les flux de ventre. Ces indications,...

  • SARRIETTE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 219 mots

    Aromates de senteur et de saveur assez distinctes, la sarriette des jardins (Satursia hortensis L.) et la sarriette vivace (S. montana) peuvent être confondues pour l'usage thérapeutique. Ces labiées renferment (surtout dans les glandes bien visibles à la loupe sur les feuilles) 0,10...

  • SAUGE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 388 mots
    • 1 média

    Salvia : « Celle qui sauve. » Son nom seul résume la confiance immense dont la sauge (Salvia officinalis L. ; labiées) a joui au long des siècles. Plus ou moins confondue par les Anciens avec d'autres labiées aromatiques, cultivée dans les monastères au ix e siècle, elle...

  • SAULE BLANC

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 329 mots

    Arbre médicinal de premier plan, connu depuis des millénaires, le saule blanc (Salix alba L. ; salicacées) était pour Dioscoride (i er s.) hémostatique et contraceptif. D'après Galien (ii e s.), peu de médicaments avaient autant d'usages que la sève de saule. Très employé...

  • SOUCI, botanique

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 207 mots

    Le beau souci officinal des jardins (Calendula officinalis L. ; composées) et son proche parent sauvage, le souci des champs (Calendula arvensis L.), ont les mêmes usages et sans doute la même composition chimique. Le premier, qui seul a été étudié de ce point de vue, renferme un pigment complexe,...

  • SUREAU

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 465 mots
    • 1 média

    Arbuste familier aux usages thérapeutiques étendus, le sureau (Sambucus nigra L. ; caprifoliacées) est connu depuis l'Antiquité. Les palafittes d'Annecy (env. ~ 2500-~ 1800) ont livré ses graines en masse. Il est prescrit comme diurétique et laxatif par les hippocratiques (~ ...

  • TAMIER ou HERBE AUX FEMMES BATTUES

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 264 mots

    Parent des ignames tropicales et comme elles pourvu d'un énorme tubercule toxique à l'état cru, le tamier (Tamus communis L. dioscoréacées) doit son nom populaire d'« herbe aux femmes battues » à l'usage très ancien de cette souche sur les meurtrissures. Seule partie usitée, la racine,...

  • THYM

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 196 mots

    Condiment des plus communs, le thym (Thymus vulgaris L. ; labiées) doit son parfum à une essence (0,3 à 0,5 p. 100 du poids frais) bien moins toxique que celle des autres labiées aromatiques, composée de 20 à 40 p. 100 de phénols (thymol et carvacrol), d'alcools (bornéol, linalol)...

  • TILLEUL

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 283 mots

    Les fleurs des tilleuls (Tilia cordata Miller, T. platyphyllos Scop., T. europaea L. ; tiliacées), apparemment inutilisées jusqu'au xvi e siècle, sont aujourd'hui à la base de l'une des tisanes les plus populaires. Elles renferment 0,4-0,5 p. 100 d'une essence au parfum suave (contenant...

  • TUSSILAGE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 310 mots

    Toujours remarqué par sa floraison très précoce, le tussilage (Tussilago farfara L. ; composées) ne l'est plus guère parmi les simples. Son nom pourtant (de tussis, « toux », et ago, « je chasse ») résume des propriétés bien réelles. Les feuilles (qui valent à la plante le nom...

  • VALÉRIANE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 193 mots

    Les Latins employaient déjà des valérianes méditerranéennes, mais les propriétés antispasmodiques de la valériane officinale (Valeriana officinalis L. ; valérianacées) n'ont été révélées qu'en 1522 par le Napolitain Fabius Columa (il s'était guéri de l'épilepsie par son usage). La racine...

  • VERVEINES

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 346 mots

    Le nom de verveine désigne habituellement de nos jours la verveine citronnelle (Lippia triphylla L.), originaire du sud-ouest de l'Amérique du Sud, introduite en Europe à la fin du xviii e siècle et devenue l'une des plantes à tisanes aromatiques les plus communes. Cette exotique...

  • VIOLETTE

    • Écrit par Pierre LIEUTAGHI
    • 116 mots

    La pensée sauvage (Viola tricolor L. ; violacées) aux multiples variétés renferme un peu d'huile essentielle composée surtout de salicylate de méthyle, de l'acide salicylique, des tanins, une saponine. C'est une excellente dépurative, très efficace dans certaines dermatoses : croûtes de lait...