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TÉRENCE (env. 190-env. 159 av. J.-C.)

Les illustrations des manuscrits

Les illustrations des manuscrits de Térence sont relativement tardives : les commentateurs s'accordent, en effet, à les situer entre la fin du iiie et la seconde moitié du ive siècle. Selon certains, ces images seraient inspirées par la lecture du texte plus que par la représentation de celui-ci. Pourtant, il n'est pas interdit de s'interroger sur leur valeur documentaire, si l'on songe, notamment, que l'illustration a pu, en partie au moins, tirer profit de quelques reprises des comédies. De toute manière, ce qui frappe d'abord, du point de vue du geste et de la mimique, c'est la vive agitation que traduisent ces images, rappelant, par le caractère des postures, les documents iconographiques de la comédie italienne. C'est aussi le retour de quelques attitudes, où l'on peut soupçonner la trace d'une tradition mimique. Ces attitudes sont notées, et, pour ainsi dire, stylisées avec une outrance dans l'expression, qui répond tout à fait à celle que laissent deviner certaines indications tirées des comédies ; et surtout l'importance donnée au jeu des mains, qui fera plus tard la célébrité des mimes, et qui provoquera l'admiration de Quintilien, dans son traité sur L'Institution oratoire.

— Barthélemy A. TALADOIRE

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Pour citer cet article

Barthélemy A. TALADOIRE. TÉRENCE (env. 190-env. 159 av. J.-C.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARIOSTE L' (1474-1533)

    • Écrit par Universalis, Paul RENUCCI
    • 6 194 mots
    ...prose en 1508, refaite en vers blancs en 1531, procède de l'Aulularia et de la Mostellaria de Plaute et, à un moindre degré, de L'Andrienne de Térence ; I Suppositi (titre à peu près intraduisible avec la somme de ses équivoques), écrits en prose en 1509, refaits en vers entre 1528 et 1531,...
  • CAECILIUS STATIUS (220 av. J.-C.?-? 166 av. J.-C.)

    • Écrit par Universalis
    • 182 mots

    Poète comique latin de la génération précédant Térence, Caecilius a peut-être passé sa jeunesse auprès d'Ennius. Il était courant à l'époque de faire composer des divertissements dramatiques par des esclaves instruits, et Caecilius était esclave, d'où son nom de Statius. D'après un passage,...

  • COMÉDIE

    • Écrit par Robert ABIRACHED
    • 5 412 mots
    • 1 média
    ...couleur ; il donne le pas au plaisir du théâtre sur les préoccupations morales et sur le souci de la dignité littéraire. Si bien que, lorsque Caecilius et Térence lui succèdent au iie siècle, ils font accomplir à la comédie latine le même chemin que naguère Ménandre avait fait suivre à la grecque : c'est...
  • LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) - La littérature

    • Écrit par Pierre GRIMAL
    • 8 569 mots
    • 2 médias
    ...Philémon, Diphile... Nous avons perdu les pièces composées par Livius Andronicus, Naevius, Ennius ; mais nous possédons en revanche celles de Plaute, puis de Térence, qui s'inspirent des mêmes modèles. Ces personnages étaient créés sur le modèle du monde hellénistique (par exemple le soldat fanfaron, figure...

Voir aussi