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RÉSERPINE

Drogue antihypertensive et tranquillisante extraite des racines de certaines espèces de Rauwolfia, plantes tropicales et semi-tropicales. La racine de Rauwolfia serpentina réduite en poudre a été utilisée en Inde pendant des siècles pour son effet tranquillisant chez les malades mentaux. La réserpine, isolée en 1952, est le principal alcaloïde du Rauwolfia. L'utilisation de la racine pulvérisée en médecine occidentale commença en 1954 et, peu après, la réserpine devint disponible pour les usages médicaux. Cette drogue a une action sédative profonde et prolongée. D'abord utilisée comme dépresseur du système nerveux central dans le traitement des psychoses, elle a été ensuite remplacée en psychothérapie par les phénothiazines (telles que la chlorpromazine). La réserpine possède une action biochimique fondamentale ; elle provoque une diminution très importante de la concentration en sérotonine et en catécholamines du cerveau. On n'a pas encore prouvé que cette déplétion soit en rapport avec l'activité psychopharmacologique, ni que l'efficacité en psychiatrie de la réserpine soit réelle.

En dehors de ses indications dans les maladies mentales en raison de ses propriétés neuroleptiques, la réserpine est surtout utilisée, à faibles doses, dans le traitement de l'hypertension artérielle.

Les effets secondaires de la réserpine sont assez fréquents : vertiges, hypotension orthostatique, anorexie, nausées, vomissements, diarrhée.

Bien que la réserpine ait été synthétisée, la drogue utilisée dans des buts médicaux est encore d'origine végétale. De nombreuses préparations brutes, pures ou partiellement purifiées, sont utilisées. La formule chimique brute de la réserpine est : C33H40N2O9.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. RÉSERPINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ADRÉNALINE

    • Écrit par Jacques HANOUNE
    • 3 565 mots
    • 2 médias
    ...dans le cytosol (20 mM). L'entrée des catécholamines dans le granule se fait donc grâce à un transporteur dépendant de l'ATP et du Mg2+, inhibé par la réserpine et qui est spécifique pour les formes lévogyres naturelles. La sécrétion des catécholamines dans le sang s'effectue par un processus d'exocytose....
  • ALCALOÏDES

    • Écrit par Jacques E. POISSON
    • 5 686 mots
    • 5 médias
    ...isolées, surtout dans la seconde moitié du xxe siècle, grâce aux progrès des méthodes de séparation et d'analyse structurale. La découverte de la réserpine en 1952 par J. M. Mueller, E. Schlittler et H. J. Bein a marqué le début d'une période très féconde et on peut estimer le nombre d'alcaloïdes...
  • NERVEUX (SYSTÈME) - Neurobiologie

    • Écrit par Jean-Marc GOAILLARD, Michel HAMON, André NIEOULLON, Henri SCHMITT
    • 13 752 mots
    • 11 médias
    ...nombreuses phénothiazines neuroleptiques dépriment ce système ; au contraire, certaines drogues sont capables d'accroître le tonus musculaire : ainsi la réserpine, la trémorine et l' oxotrémorine, bien qu'elles dépriment le système des fibres γ, excitent davantage le système des fibres α ; l' imipramine...
  • NEUROVÉGÉTATIF SYSTÈME

    • Écrit par Paul DELL
    • 15 374 mots
    • 20 médias
    ...d'un complexe constitué par de l'ATP, un métal divalent et une protéine à laquelle la noradrénaline est fixée par l'intermédiaire de son groupe catéchol. Ce stockage est empêché par une drogue, telle la réserpine (, en 6) ; un traitement prolongé entraîne une déplétion en NA des vésicules.

Voir aussi