Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PRÉCIPITATIONS, météorologie

Mécanisme de Bergeron

Une explication rationnelle fut proposée en 1936, en premier lieu, par Tor Bergeron. Lorsque, au cours de son développement vertical, le nuage atteint des températures négatives, la surfusion des microgouttelettes devient la règle et seuls quelques rares éléments peuvent se congeler ; la fréquence d'apparition de la phase glace croît d'ailleurs lorsque la température s'abaisse. C'est alors qu'interviennent des mécanismes extrêmement rapides de transfert par l'intermédiaire de la phase vapeur entre les gouttelettes en surfusion du nuage et les cristaux qui ont fait leur apparition car, pour une même température négative ambiante, la tension de vapeur de l'eau en surfusion est toujours supérieure à celle régnant au-dessus de la phase glace. Une véritable distillation intervient au bénéfice des cristaux ; ces derniers prennent rapidement des dimensions telles que leur vitesse de chute devient non négligeable. Ils descendent alors en croissant, à la fois par transferts de vapeur d'eau et par capture mécanique des gouttelettes qui peuvent geler rapidement à leur contact. Les cristaux de neige qui se forment ainsi s'agglutinent en flocons et atteignent le sol, si les températures restent négatives jusqu'à ce niveau. Si les températures au sol et dans les couches inférieures de l'atmosphère sont positives, le flocon de neige commence à fondre en traversant l'isotherme 0 0C. En cours de chute, il continue sa fusion et se transforme ainsi en goutte de pluie.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : ingénieur général de la Météorologie nationale

Classification

Pour citer cet article

Léopold FACY. PRÉCIPITATIONS, météorologie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Précipitations : pluie, neige et grêle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Précipitations : pluie, neige et grêle

Pluie - crédits : Gideon Mendel/ Corbis/ Getty Images

Pluie

Vitesses de chute des gouttes de pluie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Vitesses de chute des gouttes de pluie

Autres références

  • ALASKA

    • Écrit par Claire ALIX, Yvon CSONKA
    • 6 048 mots
    • 10 médias
    ...elles descendent peu au-dessous de 0 0C. Le temps est toujours instable, souvent brumeux, et les tempêtes en mer sont fréquentes. En bord de mer, les précipitations varient localement de 1 500 mm à 4 000 mm par an, avec un maximum marqué en hiver, sous forme de neige. Le climat océanique favorise...
  • ALPES

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Bernard DEBARBIEUX, Paul OZENDA, Thomas SCHEURER
    • 13 214 mots
    • 11 médias
    Les Alpes reçoivent en moyenne beaucoup plus de précipitations que la région environnante. Les précipitations annuelles sont élevées (supérieures à 2 000 mm) en bordure à l’ouest, au nord et dans certaines parties au sud du massif, tandis que les vallées de l’intérieur, les Alpes maritimes et les Alpes...
  • AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géographie

    • Écrit par Jacqueline BEAUJEU-GARNIER, Danièle LAVALLÉE, Catherine LEFORT
    • 18 105 mots
    • 9 médias
    Les anomalies sont surtout sensibles dans le domaine des précipitations : toute la partie occidentale des continents, bordée par des courants froids, même si elle est occupée par des reliefs élevés, connaît une aridité plus ou moins totale. Ainsi en est-il du versant ouest des Andes et de la plaine côtière...
  • ARCHÉOLOGIE (Méthodes et techniques) - L'archéologie environnementale

    • Écrit par Stéphanie THIÉBAULT
    • 4 223 mots
    ...la limite supérieure ou septentrionale de la forêt. L'origine de ces épisodes torrentiels suscite de nombreuses questions, car ils impliquent de fortes précipitations et un paysage ouvert, peu boisé, favorable aux phénomènes de ruissellements. Ainsi, au début du Néolithique, les sols de la vallée du Rhône,...
  • Afficher les 58 références

Voir aussi