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PALMALES

Cocotiers - crédits : John Harper/ Stone/ Getty Images

Cocotiers

Les Palmiers forment un ordre de Monocotylédones (Palmales) comprenant une seule famille, celle des Palmae ou Arécacées. Linné les qualifiait de princes du monde végétal (Principes). Ils sont importants à plus d'un titre. Tout d'abord, ils impriment aux paysages un cachet particulier : une rôneraie, des rivages à cocotiers, des marécages à Nypa, une oasis de palmiers-dattiers autant de formations qui frappent le voyageur. L'humanité leur est par ailleurs redevable d'une gamme étendue de produits : corne d'abondance précieuse pour la subsistance de nombreuses populations. L'inflorescence des palmiers les apparente aux Cyclanthales aux Pandanales et aux Arales : ce sont des Spadiciflores.

Importance numérique et répartition géographique

L'ordre des Palmales groupe près de trois mille espèces et deux cent vingt-six genres. Il est pantropical, avec des extensions subtropicales et un maximum d'espèces dans les régions équatoriales. Les palmiers, grégaires ou solitaires, occupent les sites les plus variés. La forêt intertropicale en abrite la majeure partie, mais ils peuplent aussi les berges des rivières, envahissent les savanes, parsèment les steppes, habitent les déserts, gravissent les montagnes (Ceroxylon andicola atteint 4 000 m dans les Andes). Ils marquent aussi le paysage agraire par leur prépondérance dans certaines formes d'agriculture indigène ou par le développement d'immenses plantations.

Archipel des Seychelles : palmiers - crédits :  Michele Falzone/ Getty Images

Archipel des Seychelles : palmiers

La richesse en espèces varie suivant les continents. L'Asie et l'Amérique comptent chacune douze cents espèces, l'Afrique continentale seulement cinquante. L'endémisme des îles est remarquable : Madagascar possède cent treize espèces qui lui sont pour la plupart spéciales ; aux Seychelles vivent six genres monospécifiques, tous endémiques comme le célèbre cocotier-des-Maldives, Lodoicea maldivica, dont le fruit met plusieurs années à mûrir. La Malaisie et la Nouvelle-Guinée d'une part, l'Amazonie d'autre part constituent les deux centres de diversification maximale. La plupart des espèces ont une aire de dispersion limitée, en dehors du cocotier pantropical, des genres Elaeis et Raphia afro-américains et Phoenix, Borassus, Hyphaene afro-asiatiques.

Palmiers : aires de répartition - crédits : Encyclopædia Universalis France

Palmiers : aires de répartition

La famille des Palmae apparut au Crétacé et prit rapidement une grande extension, comme le montrent les abondants restes fossiles du Tertiaire. Les fluctuations paléogéographiques en ont réduit considérablement l'aire, ce qui explique l'endémisme de beaucoup d'espèces et de genres : ainsi des restes de Nypa ont été trouvés au Brésil, au Texas et en Europe, alors que l'unique espèce actuelle (N. fruticans) est limitée au Sud-Est asiatique. L'aire des Palmiers en général serait encore en régression (dans le bassin méditerranéen, par exemple, celle du Chamaerops humilis se restreint de plus en plus sur le pourtour occidental), ce qui, pour certains auteurs, ne serait pas un signe de sénescence ou d'épuisement phylétique, mais la conséquence d'actions anthropogènes sévères diminuant beaucoup les peuplements.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale

Classification

Pour citer cet article

Jacques MIÈGE. PALMALES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Cocotiers - crédits : John Harper/ Stone/ Getty Images

Cocotiers

Palmiers : aires de répartition - crédits : Encyclopædia Universalis France

Palmiers : aires de répartition

Feuilles - crédits : Encyclopædia Universalis France

Feuilles

Voir aussi