Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

HAHN OTTO (1879-1968)

Chimiste allemand, lauréat du prix Nobel (1944) pour ses travaux sur la fission de l'uranium.

Otto Hahn - crédits : J Finda/ Hulton Archive/ Getty Images

Otto Hahn

Otto Hahn Fritz Strassmann et Fritz Haber - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Otto Hahn Fritz Strassmann et Fritz Haber

Lise Meitner - crédits : Douglas Miller/ Hulton Archive/ Getty Images

Lise Meitner

Né à Francfort, il fait ses études universitaires à Marburg, puis à Munich, où il obtient son doctorat en 1901. Il deviendra le plus grand radiochimiste de l'Allemagne. Tôt attiré par la chimie des radioéléments, il se rend à Londres au laboratoire de William Ramsay (1904-1905), puis chez Rutherford, qui dirige un institut à Montréal. À son retour en Allemagne, il travaille tout d'abord dans le laboratoire de chimie d'Emil Fischer, à l'université de Berlin, puis, à partir de 1912, au Kaiser Wilhelm Institut de Berlin, dont il deviendra le directeur (1928-1944). C'est en 1907 que débute la collaboration de Hahn et de Lise Meitner, la physicienne attachée au groupe de Fischer ; elle se prolongera jusqu'en 1938, le régime hitlérien obligeant alors Meitner à s'expatrier.

La table de travail de Hahn - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

La table de travail de Hahn

La carrière scientifique de Hahn est marquée par la découverte du radiothorium, du mésothorium, du protactinium (1917, avec Lise Meitner) et par la découverte de la fission de l'uranium et du thorium (avec Fritz Strassmann, 1938), fission qui est à la base des méthodes actuelles d'obtention de l'énergie nucléaire et du développement de la bombe atomique. Otto Hahn pressent alors la possibilité de l'application de sa découverte à des fins militaires tout en espérant — comme en témoignent ses publications — que celle-ci soit irréalisable. Après la Seconde Guerre mondiale, il se rend à Göttingen, où il restera jusqu'à sa mort, et devient président de l'institut Max-Planck de Göttingen, homologue du Kaiser Wilhelm pour l'Allemagne de l'Ouest.

En avril 1957, dans une déclaration signée par dix sept autres physiciens de l'Allemagne fédérale, il se refuse à coopérer de quelque manière que ce soit au développement des armes atomiques et soutient l'appel d'Albert Schweitzer à l'opinion mondiale en faveur de la cessation des essais nucléaires.

Les écrits de Hahn comprennent : Applied Radiochemistry (1936) ; Künstliche Atomumwandlungen und die Spaltung schwerer Kerne (1944) ; Die Kettenreaction des Urans und ihre Bedeutung (1948) ; Die Nutzbarmachung der Energie der Atomkerne (1950) ; New Atoms (1950) ; Cobalt 60 (1955).

— Agnès LECOURTOIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Agnès LECOURTOIS. HAHN OTTO (1879-1968) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Otto Hahn - crédits : J Finda/ Hulton Archive/ Getty Images

Otto Hahn

Otto Hahn Fritz Strassmann et Fritz Haber - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Otto Hahn Fritz Strassmann et Fritz Haber

Lise Meitner - crédits : Douglas Miller/ Hulton Archive/ Getty Images

Lise Meitner

Autres références

  • ACTINIUM

    • Écrit par Georges BOUISSIÈRES
    • 920 mots

    L'existence dans la pechblende de l' actinium, élément radioactif de numéro atomique 89, fut établie en 1899 par André Louis Debierne, collaborateur de Pierre et Marie Curie qui venaient, un an auparavant, de découvrir, dans ce minerai d'uranium, le polonium et le radium. Son...

  • DE LA RADIOACTIVITÉ À LA FISSION DE L'ATOME - (repères chronologiques)

    • Écrit par Robert DAUTRAY
    • 863 mots

    1896 Après la découverte des rayons X par le physicien allemand Wilhelm C. Röntgen en 1895, de nombreux savants recherchent des sources naturelles de rayons X. Le physicien français Henri Becquerel découvre fortuitement que des sels d'uranium émettent des rayons nouveaux, qu'il appelle...

  • HAHNIUM

    • Écrit par Georges KAYAS
    • 428 mots

    Actinide, du nom d'Otto Hahn

    Symbole chimique : Ha

    Numéro atomique : 105.

    La découverte de cet élément artificiel avait été annoncée en 1968 par un groupe de physiciens russes du centre de Dubna, mais les arguments donnés ne semblaient pas convaincants ; cependant, en avril 1970, les chercheurs...

  • MEITNER LISE (1878-1968)

    • Écrit par Georges KAYAS
    • 220 mots
    • 1 média

    Physicienne et chimiste nucléaire autrichienne. Après des études à Vienne où elle était née, Lise Meitner se rend, en 1907, à Berlin pour y recevoir l'enseignement de Max Planck, qui, en introduisant, en 1900, le « quantum d'action », avait jeté les bases de l'ancienne théorie des...

Voir aussi