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ORAGES

Les orages sont des perturbations atmosphériques violentes, accompagnées de manifestations électriques (éclairs, tonnerre), d'averses de pluie, de neige ou de grêle intenses, et de rafales de vent. Le phénomène orageux prend naissance dans un nuage à grande extension verticale : le cumulo-nimbus.

Rares sont les régions du monde épargnées par les orages. En moyenne, il éclate chaque jour plus de 50 000 orages sur la Terre, soit environ 2 000 par heure, provoquant 100 éclairs par seconde. Presque toutes les pluies équatoriales proviennent d'orages. Le tonnerre gronde sans arrêt au voisinage de l'équateur. En revanche, ils sont peu fréquents aux latitudes septentrionales. C'est à peine si le Groenland subit un ou deux orages par an. Au Pérou, où l'atmosphère est excessivement sèche, il n'éclate aucun orage. Tout autour de la Méditerranée, les orages sont en moyenne assez nombreux : de 45 à 50 journées d'orages par an sur la Grèce, l'Espagne et l'Italie. En France, les Alpes, le bassin aquitain et, surtout, la Corse sont les plus exposés.

Le cumulo-nimbus, nuage d'orage

Le cumulo-nimbus, nuage dense et puissant, à extension verticale considérable, en forme de montagne ou d'énorme tour, est le seul type de nuage capable de donner des orages de pluie, de neige ou de grêle. Une partie au moins de sa région supérieure est généralement lisse, fibreuse et striée et presque toujours aplatie ; cette partie cirriforme s'étale souvent en forme d'enclume ou de vaste panache.

Cumulo-nimbus - crédits : DarrylTorckler/ The Image Bank/ Getty Images

Cumulo-nimbus

Cumulo-nimbus d'orage - crédits : Wild Horizons/ Universal Images Group/ Getty Images

Cumulo-nimbus d'orage

Le cumulo-nimbus est une machine thermodynamique extrêmement puissante. Il prend naissance dans de l'air instable, animé de violents mouvements verticaux. Sa base se situe le plus souvent aux environs de 1 000 mètres d'altitude. Son sommet peut atteindre une altitude impressionnante : de 8 000 à 10 000 mètres au-dessus des pays tempérés, jusqu'à 16 000 mètres en régions équatoriales. Quand son développement est maximal, un tel nuage atteint la tropopause, à la limite supérieure de la troposphère, et son sommet prend alors la forme caractéristique d'une enclume dont les contours s'effilochent. Pour se développer, un cumulo-nimbus aspire des milliers de kilomètres cubes d'air chaud et humide. Il en prélève la vapeur d'eau qui se transforme en fines gouttelettes. Cette condensation provoque un dégagement de chaleur latente, en partie récupéré par l'air saturé. Celui-ci devient plus chaud que l'air ambiant et peut alors continuer à s'élever et à donner plus d'ampleur au nuage en phase de développement.

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Pour citer cet article

René CHABOUD. ORAGES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Cumulo-nimbus - crédits : DarrylTorckler/ The Image Bank/ Getty Images

Cumulo-nimbus

Cumulo-nimbus d'orage - crédits : Wild Horizons/ Universal Images Group/ Getty Images

Cumulo-nimbus d'orage

Éclairs - crédits : John Finney photography/ Moment/ Getty Images

Éclairs

Autres références

  • ASCENDANCE, météorologie

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 4 814 mots
    • 10 médias
    ...verticales de 140 ou 150 km/h et dépasser la tropopause de plusieurs kilomètres. Les cellules associées sont extrêmement intenses et donnent naissance à de violents orages, parfois accompagnés de tornades soufflant à plus de 300 km/h, de pluies torrentielles, de grêlons gros comme des boules de pétanque,...
  • ATMOSPHÈRE - Thermodynamique

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 7 607 mots
    • 7 médias
    Les orages et les systèmes nuageux les plus violents prennent ainsi naissance et se développent dans une atmosphère où existe un fort déséquilibre énergétique entre les couches d’air chaud et humide voisines de la surface terrestre et les couches d’air plus froid et plus sec situées dans la moyenne troposphère...
  • DÉPRESSION, météorologie

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 3 426 mots
    • 6 médias
    ...l’équateur, dans la « zone de convergence intertropicale » (ZCIT) où le rayonnement solaire est particulièrement intense. Cette région est le siège permanent de plusieurs centaines d’orages et de pluies abondantes. Elle se déplace avec les saisons, vers le nord pendant l’été boréal, vers le sud lors de...
  • ÉPISODE CÉVENOL, météorologie

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 1 495 mots
    • 3 médias
    Plus que l’intensité des précipitations, c’est leur durée qui fait généralement la dangerosité des épisodes cévenols. Alors que, dans la plupart des cas, les cellules orageuses se déplacent rapidement et ne fournissent localement que de courtes averses, la présence de reliefs orientés perpendiculairement...
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Voir aussi