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LE RICHE NICOLAS (1972- )

Un des plus grands danseurs étoiles de sa génération, le Français Nicolas Le Riche a fait l’essentiel de sa carrière au sein du Ballet de l’Opéra de Paris.

Les années de jeunesse

Né le 29 novembre 1972 à Sartrouville, dans la banlieue parisienne, Nicolas Le Riche entre en 1982 à l'École de danse de l'Opéra de Paris que dirige Claude Bessy. Pour l'anecdote, il accompagne presque par défi un copain de son âge qui souhaite embrasser la carrière de danseur. Pourtant, c'est Nicolas que l'on engage à sa place. Six ans plus tard, il est admis dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris.

En 1989, à l'issue du concours annuel de promotion, il est nommé coryphée et, dès l'année suivante, sujet. Il danse des pièces aussi différentes que Sinfoniettade Jiří Kylián et le très romantique pas de six extrait de Napolid'August Bournonville. Ses prestations attirent l'attention des observateurs, au point qu'il se voit décerner le prix Carpeaux, récompense attribuée chaque année à des espoirs du Ballet de l'Opéra par un aréopage de connaisseurs. Promu premier danseur, Nicolas Le Riche est choisi par Rudolf Noureev pour incarner Mercutio dans Roméo et Juliette, un rôle qu'il met en valeur grâce à sa gouaille juvénile et à son panache. L'année 1992 marque une nouvelle étape dans sa carrière avec des prises de rôle dans des ballets très différents : In the Night (Jerome Robbins), Le Train bleu (Bronislava Nijinska), qui fit les beaux soirs des Ballets russes de Serge de Diaghilev, Vaslaw(John Neumeier), dédié à la mémoire de Nijinski, ou le très moderne et surprenant Attentat poétique (Daniel Larrieu).

En 1993, il reçoit une nouvelle distinction : le prix du public décerné par l'Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris (A.R.O.P.). Et d'autres grands rendez-vous viennent ponctuer sa carrière : il danse, cette année-là, Le Jeune Homme et la Mort de Roland Petit, « son parrain de la danse ». Salopette bleue sur torse nu, cigarette au bec, dans un climat qui oscille entre existentialisme et onirisme, Nicolas Le Riche renouvelle superbement un personnage créé après la Seconde Guerre mondiale par Jean Babilée, sous la férule de Jean Cocteau et Roland Petit. On ne jure plus que par Le Riche, qui incarne un subtil mélange de tradition et de modernisme. Parallèlement, et dans le même esprit, il campe Albrecht dans Giselle de Mats Ek, pièce iconoclaste où le chorégraphe suédois déboulonne les statues romantiques. Et c'est à Nîmes, le 2 juillet 1993, cette fois après une interprétation de la version romantique de Giselle, que Nicolas Le Riche est nommé danseur étoile.

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Jean-Claude DIÉNIS et Agnès IZRINE. LE RICHE NICOLAS (1972- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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