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MONOTHÉLISME

Au début du viie siècle, dans l'espoir de ramener les monophysites à l'unité, le patriarche Sergius de Constantinople forgea un compromis doctrinal n'attribuant plus qu'une seule volonté, la volonté divine, au Christ : le monothélisme (du grec monos, seul et thelein, vouloir). Dans cette élaboration, il s'appuyait sur des formulations malheureuses d'Honorius, évêque de Rome. Ce compromis, dénoncé par Sophrone de Jérusalem et par Maxime le Confesseur, fut finalement condamné comme hérétique par le concile œcuménique de Constantinople de 680-681, qui confessa la pleine humanité du Christ en lui reconnaissant une volonté humaine, distincte de sa volonté divine. Certains auteurs voient l'origine première des maronites dans cette péripétie de l'histoire du monophysisme, mais sans apporter de preuves absolument péremptoires.

— Hervé LEGRAND

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Écrit par

  • : professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris

Classification

Pour citer cet article

Hervé LEGRAND. MONOTHÉLISME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CONSTANTINOPLE IIIe CONCILE DE (680-681)

    • Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
    • 872 mots

    Concile ayant mis fin à la querelle monothélite, qui avait commencé au début du viie siècle. Le monothélisme était une résurgence du monophysisme, lequel, contrairement à la doctrine définie à Chalcédoine et réaffirmée au IIe concile de Constantinople, tenait qu'il n'y a en Jésus-Christ...

  • MARONITE ÉGLISE

    • Écrit par Hervé LEGRAND
    • 777 mots

    Dans un pays qui compte une vingtaine de communautés religieuses différentes, l'Église maronite retient l'attention par le nombre de ses fidèles (quelque 1 400 000 en 2005), par son rôle historique dans la naissance du Liban, par son poids humain et politique, par son insertion...

  • MAXIME LE CONFESSEUR saint (580 env.-662)

    • Écrit par Jacques DUBOIS
    • 223 mots

    Issu d'une illustre famille de Constantinople, Maxime était, à trente ans, premier secrétaire à la cour impériale. Quelques années plus tard, il entra au monastère de Chrysopolis, voisin de Constantinople. Il écrivit des commentaires de l'Écriture et des Pères, des opuscules ascétiques et mystiques,...

  • SOPHRONE DE JÉRUSALEM saint (560 env.-638) patriarche de Jérusalem (634-638)

    • Écrit par Universalis
    • 521 mots

    Patriarche de Jérusalem (634-638), moine et théologien, né vers 560 à Damas. Sophrone est vers 580, alors professeur de rhétorique, il renonce au monde pendant un séjour en Égypte et entre au monastère Saint-Théodose de Jérusalem. Il séjourne dans des monastères en Asie Mineure, en Égypte et à Rome en...

Voir aussi