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MAXIME LE CONFESSEUR saint (580 env.-662)

Issu d'une illustre famille de Constantinople, Maxime était, à trente ans, premier secrétaire à la cour impériale. Quelques années plus tard, il entra au monastère de Chrysopolis, voisin de Constantinople. Il écrivit des commentaires de l'Écriture et des Pères, des opuscules ascétiques et mystiques, des dissertations sur la liturgie et la théologie, des ouvrages de controverse qui eurent un grand retentissement. Maxime avait lutté contre l'hérésie monophysite, qui prétendait qu'il n'y a qu'une nature dans le Christ. En 638, un décret impérial voulut concilier tout le monde en déclarant qu'il y avait dans le Christ deux natures, mais une seule volonté (monothélisme). Maxime entra en guerre contre cette nouvelle hérésie qu'il combattit à Constantinople, en Afrique et à Rome. Simple moine, il ne prit pas part au concile du Latran de 649, qui condamna le monothélisme, mais il était assez connu pour être arrêté avec le pape Martin Ier en 653 et amené avec lui à Constantinople. En 655, Maxime fut exilé à Byzia, sur la mer Noire. Convoqué de nouveau à Constantinople, Maxime eut la langue et la main droite coupées. Déporté dans le pays des Lazes (région de Batoum, à l'est de la mer Noire), il devait y mourir.

— Jacques DUBOIS

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Écrit par

  • : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)

Classification

Pour citer cet article

Jacques DUBOIS. MAXIME LE CONFESSEUR saint (580 env.-662) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BYZANCE - La littérature

    • Écrit par Universalis, José GROSDIDIER DE MATONS
    • 6 067 mots
    ...intéresse donc plutôt l'histoire de l'Église byzantine. L'orthodoxie est défendue contre le monothélisme par Sophronios de Jérusalem (mort en 638) et Maxime le Confesseur (582 env.-662). Celui-ci, influencé par le pseudo-Denys, expose dans son Livre ascétique une ascèse plus sereine que celle de Jean...
  • CÉSAROPAPISME

    • Écrit par Jean GOUILLARD, Michel MESLIN
    • 5 400 mots
    • 2 médias
    Un dernier élément joue un rôle. Face à Constant II, Maxime le Confesseur, († 662) a remis en honneur l'axiome des deux compétences, civile et spirituelle, et de la suréminence qualitative de la seconde. Il aura pour héritiers Jean Damascène et surtout Théodore Stoudite († 826). Cette revendication,...
  • CONSTANTINOPLE IIIe CONCILE DE (680-681)

    • Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
    • 872 mots

    Concile ayant mis fin à la querelle monothélite, qui avait commencé au début du viie siècle. Le monothélisme était une résurgence du monophysisme, lequel, contrairement à la doctrine définie à Chalcédoine et réaffirmée au IIe concile de Constantinople, tenait qu'il n'y a en Jésus-Christ...

  • FILIOQUE QUERELLE DU

    • Écrit par Olivier CLÉMENT
    • 993 mots

    Nom donné à un conflit théologique qui a séparé et sépare encore l'Occident et l'Orient chrétiens et à l'origine duquel on trouve deux approches, différentes mais non opposées, du mystère de l'Esprit au sein de la Trinité. Les Pères latins, ainsi que certains Pères...