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MÉTAUX Métallogénie

Cartes métallogéniques

Établies sur la base des principes généraux de l'analyse métallogénique régionale, les cartes métallogéniques reflètent les principales lois de répartition, les époques et les conditions de formation des différents types de gîtes endogènes et exogènes en liaison avec l'évolution de tel ou tel secteur de l'écorce terrestre. On y porte la composition des formations sédimentaires et volcaniques, celle des complexes intrusifs et leur succession relative ; les types génétiques de gîtes endogènes et exogènes, leurs dimensions et leurs relations avec ces formations et avec ces complexes ; les structures régionales et locales (types et systèmes de fractures, par exemple) ; les lois de répartition réelle et de répartition possible spatiales des différents types de gîtes (zones structuralo-métallogéniques).

Les échelles des cartes métallogéniques varient habituellement du 1/100 000 au 1/2 500 000. Les cartes aux 1/100 000, 1/200 000 et 1/500 000 caractérisent des régions dans les limites desquelles se trouvent plusieurs zones structuralo-métallogéniques. Elles englobent ainsi des provinces métallogéniques importantes et complexes par leur structure et permettent de localiser les zones méritant d'être étudiées plus en détail.

Les cartes métallogéniques, qui comportent des faits géologiques majeurs, des éléments descriptifs, des éléments interprétatifs et des renseignements d'ordre économique, ont une grande importance théorique : elles permettent, en effet, de généraliser et d'analyser à tous les points de vue les données de la métallogénie régionale, et aussi de mettre en évidence de nombreux problèmes intéressant les conditions et les processus de formation des divers types de gîtes ; elles contribuent, par conséquent, à une classification plus rationnelle de ceux-ci.

Les cartes prévisionnelles sont le prolongement et l'aboutissement logique des cartes métallogéniques. Elles sont dressées sur des feuilles séparées et si possible transparentes afin de permettre, par simple superposition aux cartes métallogéniques, leur étude simultanée.

Sur un fond topographique très simplifié, on porte les données purement géologiques ainsi que les gîtes et indices de substances minérales utiles. On y porte aussi les métallotectes, contrôles et guides des diverses minéralisations. On représente ainsi les formations sédimentaires et volcaniques, dont la composition est « favorable » ou qui contiennent elles-mêmes des minerais ; les complexes intrusifs, auxquels sont génétiquement ou paragénétiquement liées les minéralisations ; les structures contrôlant ces dernières (lignes de charriage ou de chevauchement, failles, surfaces de discordance stratigraphique, limite supérieure des intrusions, axes des plis) ; les zones structuralo-métallogéniques. On y porte, enfin, les auréoles de dissémination de substances minérales utiles qui, reconnues par la géochimie, par la géophysique ou par d'autres méthodes, sont favorables à la localisation des structures minéralisées et des anomalies et qui indiquent l'existence desdites substances ; les zones d'altération périfilonienne ; les données minéralogiques et géochimiques. Les surcharges doivent être, bien évidemment, réduites à une ou plusieurs zones structuralo-métallogéniques, c'est-à-dire celles qui soient les plus prometteuses et qui doivent être marquées comme telles sur ces cartes.

L' analyse de tous les éléments portés sur les cartes prévisionnelles permet d'y mettre en évidence les surfaces à prospecter, plus ou moins prometteuses soit pour telle ou telle substance, soit pour tel ou tel groupe de substances.

— Guy TAMAIN

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, chargé de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Guy TAMAIN. MÉTAUX - Métallogénie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ACIDES & BASES

    • Écrit par Yves GAUTIER, Pierre SOUCHAY
    • 12 364 mots
    • 7 médias
    Les métaux sont de même attaqués par les sels d'ammonium avec dégagement d'hydrogène :
  • AGRÉGATS, physico-chimie

    • Écrit par Jean FARGES, Rémi JULLIEN
    • 1 616 mots
    • 7 médias
    Dans un agrégat métallique suffisamment petit, les électrons de conduction ne peuvent plus sauter d'un état quantique à l'autre car la différence d'énergie entre deux états successifs (qui varie comme 1/N) devient plus grande que l'énergie thermique. Par conséquent, lorsque la valence du métal considéré...
  • ALLIAGES

    • Écrit par Jean-Claude GACHON
    • 7 362 mots
    • 5 médias

    Les alliages représentent une illustration matérielle du vieux dicton « l'union fait la force ». L'homme a toujours cherché des matériaux plus performants à l'utilisation, plus faciles à fabriquer ou à mettre en œuvre et plus économiques. Les alliages métalliques sont particulièrement...

  • ALUMINIUM

    • Écrit par Robert GADEAU, Robert GUILLOT
    • 9 636 mots
    • 19 médias

    Bien qu'il ne soit passé dans le domaine industriel qu'à la fin du xixe siècle, après la découverte par Paul Louis Toussaint Héroult et Charles Martin Hall du procédé de fabrication par électrolyse, l'aluminium est devenu le premier des métaux non ferreux. Sa légèreté, son inaltérabilité...

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Voir aussi