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MANET À LA MARGE DE L'IMPRESSIONNISME (repères chronologiques)

1859 Après avoir étudié dans l'atelier de Thomas Couture (1850-1856), Manet (1832-1883), qui a l'habitude de faire des copies au Louvre, y rencontre Fantin-Latour (1857) puis Degas.

1861 Manet expose pour la première fois au Salon. Il cherchera toujours à participer à cette manifestation, malgré les refus du jury ou les incompréhensions des critiques.

1863 Exposition particulière à la galerie Martinet, à Paris. Il expose au Salon des refusés Le Déjeuner sur l'herbe, qui fait scandale.

1865 Participation à l'exposition de la Société nationale des beaux-arts, galerie Martinet. Les tableaux qu'il propose à l'exposition annuelle de la Royal Academy, à Londres, sont refusés.

1867 Exposition particulière en marge de l'Exposition universelle.

1868 Manet fait, par l'intermédiaire de Fantin-Latour, la connaissance de Berthe Morisot et commence à se lier au futur groupe des impressionnistes : en 1870, Frédéric Bazille lui demande de poser pour figurer dans un tableau représentant son atelier.

1872 Le marchand d'art Paul Durand-Ruel, qui sera l'un des principaux soutiens des impressionnistes, achète vingt-quatre tableaux à Manet. Manet fréquente assidûment le café de La Nouvelle Athènes, où il rencontre Degas, Monet, Renoir, Pissarro, Cézanne.

1874 Manet refuse l'invitation de participer à la première exposition du groupe impressionniste, préférant figurer au Salon.

1876 Manet ouvre son atelier au public, afin de présenter les œuvres refusées par le jury du Salon.

1879 Manet, qui contrairement aux impressionnistes ne désespère pas de forcer l'hostilité des milieux artistiques officiels, soumet au préfet de la Seine un projet de décoration pour la salle des Séances du conseil municipal au nouvel Hôtel de Ville de Paris.

1881-1882 Un bar aux Folies-Bergère : par son thème et par sa facture, le dernier tableau de Manet se rapproche de l'impressionnisme.

— Barthélémy JOBERT

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Barthélémy JOBERT. MANET À LA MARGE DE L'IMPRESSIONNISME - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MANET. LES NATURES MORTES (exposition)

    • Écrit par Barthélémy JOBERT
    • 954 mots

    Les natures mortes occupent dans l'œuvre de Manet une place considérable : un cinquième de ses tableaux relèvent spécifiquement de ce genre, qui est également présent dans certains portraits ou certaines compositions plus ambitieuses de l'artiste. L'une de ses œuvres les plus célèbres, ...

  • MANET-VELÁZQUEZ. LA MANIÈRE ESPAGNOLE AU XIXe siècle (exposition)

    • Écrit par Robert DUPIN
    • 1 175 mots

    Le musée d'Orsay à Paris, du 16 septembre 2002 au 5 janvier 2003, puis le Metropolitan Museum à New York (24 février-8 juin 2003), ont accueilli une exposition consacrée à l'influence de la peinture espagnole sur la peinture française du romantisme à la fin du xixe siècle, ...

  • UN BAR AUX FOLIES-BERGÈRE (E. Manet)

    • Écrit par Barthélémy JOBERT
    • 225 mots
    • 1 média

    Même s'il fut toujours très proche des membres du groupe impressionniste et s'il lui arriva, au cours de sa carrière, de travailler assez étroitement avec eux, en particulier avec Monet, Renoir et Caillebotte à Argenteuil, en 1874, Manet ne participa jamais aux différentes expositions que ses amis...

  • CHABRIER EMMANUEL (1841-1894)

    • Écrit par Roger DELAGE
    • 2 470 mots
    ...préoccupations étaient aussi celles de ses amis, les peintres impressionnistes, incompris alors, dont les toiles garnissaient les murs de son appartement. Manet, auquel le lie la plus tendre des amitiés, a le même langage : « Qui nous rendra le simple et le clair ? Qui nous délivrera du tarabiscotage ? »...
  • ENCADREMENT DES ŒUVRES, histoire de l'art occidental

    • Écrit par Adrien GOETZ
    • 2 362 mots
    Manet, si l'on en croit les Souvenirs de son ami Antonin Proust (1913), aurait pensé que « sans le cadre, la peinture perd cent pour cent ». Le cadre est le signe de l'achèvement de l'œuvre. Pour Degas, « le cadre est le maquereau de la peinture ; il la met en valeur mais ne doit jamais briller...
  • ÉPHÉMÈRE, arts

    • Écrit par Véronique GOUDINOUX
    • 2 188 mots
    ...l'arrache à l'existence momentanée et, sous ce rapport aussi, surmonte la nature » (Cours d'esthétique, 1842 ; trad. franç. 1995). Enfin, nommant Édouard Manet « parmi les maîtres, qui sont les hommes dont l'art et les prestiges confèrent aux êtres de leur temps, aux fleurs d'un certain...
  • GONZALÈS ÉVA (1847-1883)

    • Écrit par Camille VIÉVILLE
    • 832 mots

    Artiste peintre, Éva Gonzalès est née le 19 avril 1847 à Paris. Elle est la fille d’Emmanuel Gonzalès, écrivain à succès et président de la Société des gens de lettres, et de Marie Caelina Ragut, chanteuse, pianiste et harpiste accomplie. Elle et sa sœur Jeanne, qui sera également peintre, grandissent...

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