Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ARROW KENNETH JOSEPH (1921-2017)

L'équilibre général walrasien

Kenneth Arrow s'intéresse ensuite à l'équilibre général des économistes néo-classiques. Au cours de ses études, il a étudié la théorie néo-classique dans les écrits d'Alfred Marshall. En effet, jusqu'aux années 1940, Léon Walras reste peu connu des Anglo-Saxons. C'est John Hicks qui l'introduit en Angleterre et aux États-Unis par le truchement de son livre Value and Capital, qui paraît en 1939. Arrow tombe par hasard sur cet ouvrage et y découvre son nouveau sujet de réflexion : existe-t-il bel et bien un équilibre économique général et non pas seulement, comme le pensait Marshall, une série d'équilibres sur des marchés particuliers ? Arrow aura le plaisir en 1972 de partager le prix Nobel d'économie, justement avec Hicks, et il rappellera à cette occasion avec émotion le rôle déterminant de son co-impétrant dans l'évolution de ses recherches. À cinquante et un ans, il devient le plus jeune économiste à remporter cette distinction. En 1954, associé au Franco-Américain Gérard Debreu, moyennant diverses hypothèses, dont celle fondamentale de rationalité des agents (à savoir qu'ils choisissent, parmi toutes les possibilités qui leur sont offertes, celle qui maximise leur bien-être), Arrow démontre l'existence d'un équilibre général que la concurrence permet d'atteindre (c'est le théorème Arrow-Debreu). Cette démonstration donne aux travaux de Walras une assise rigoureuse et fait du modèle walrasien le modèle de référence de l'économie de marché.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Jean-Marc DANIEL. ARROW KENNETH JOSEPH (1921-2017) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHOIX COLLECTIFS ET PRÉFÉRENCES INDIVIDUELLES, Kenneth Joseph Arrow - Fiche de lecture

    • Écrit par Samuel FEREY
    • 1 040 mots

    Dans sa Préface à l'édition française de Choix collectifs et préférences individuelles, Kenneth J. Arrow (Prix Nobel d'économie en 1972) présente son ouvrage, initialement publié en 1951, comme un «  retour aux sources » de la mathématique sociale de Condorcet et des Lumières...

  • ASSURANCE - Économie de l'assurance

    • Écrit par Pierre PICARD
    • 5 633 mots
    Kenneth Arrow a montré que le contrat d'assurance optimal était un contrat standard avec franchise si le taux de chargement est constant quel que soit le montant de l'indemnité. Un tel contrat spécifie que l'indemnité est égale à la différence entre les dommages et la franchise, lorsque cette différence...
  • CHOIX COLLECTIF ET BIEN-ÊTRE SOCIAL, Amartya Kumar Sen - Fiche de lecture

    • Écrit par Samuel FEREY
    • 1 134 mots
    Sen part du théorème d'Arrow qui énonce que, sous certaines hypothèses, il est impossible de trouver une procédure de choix collective et rationnelle qui agrège les préférences individuelles. Parmi ces hypothèses, trois sont particulièrement importantes : l'ordinalité (on ne fait que classer des préférences...
  • COÛT SOCIAL

    • Écrit par Xavier GREFFE
    • 4 126 mots
    ...la première version du théorème, celle où le libre échange des droits de propriété suffirait à régler le problème du coût social. Kenneth J.  Arrow a montré, dès 1969, qu'un tel marché ne pouvait fonctionner de manière correcte, et qu'il déboucherait inévitablement sur des allocations biaisées....
  • ÉCONOMIE (Définition et nature) - Une science trop humaine ?

    • Écrit par Bernard GUERRIEN
    • 4 865 mots
    ...ces prix, égalise l'offre et la demande. La démonstration de ce « théorème d'existence » – qui a valu le prix Nobel à ceux qui l'ont faite en premier, Kenneth Arrow et Gérard Debreu – est sans doute une belle prouesse technique, mais elle est aussi à l'origine d'une grande confusion, puisqu'elle...
  • Afficher les 11 références

Voir aussi