GRÈCEDe la Grèce byzantine à la Grèce contemporaine
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Nom officiel | République hellénique (GR) |
Chef de l'État | Ekaterini Sakellaropoulou (depuis le 13 mars 2020) |
Chef du gouvernement | Kyriakos Mitsotakis (depuis le 8 juillet 2019) |
Capitale | Athènes |
Langue officielle | grec |
La Grèce entre l'Occident et l'Orient (1204-1453)
Le parti occidental
Telle la Chine bien plus tard, cet empire sous le ciel, groupé autour du nombril de la civilisation hellénique, la mer Égée, cet empire qui se croyait éternel et source de toute lumière, plein d'indifférence méprisante à l'égard des barbares de l'Occident et de leur chef, le pape, fut « ouvert » à leurs convoitises entre le xie et le xiiie siècle.
L'aventurier normand Robert Guiscard, parti d'Italie du Sud, s'attaqua aux Balkans en 1081. Alexis Ier Comnène demanda l'aide de Venise et en échange signa, en 1082, une chrysobulle lui accordant des privilèges commerciaux exorbitants dans l'Empire. À partir de cette date, les marchands vénitiens furent, à Byzance, plus favorisés que les Byzantins eux-mêmes. En 1095, le pape prêcha la guerre sainte contre l'Orient. Il affirma qu'il était le chef souverain de toutes les Églises chrétiennes et que tous les rois ou empereurs lui devaient une obéissance absolue. Bien qu'à l'origine il se fût agi de lancer les croisades contre les Turcs, le schisme de 1054 était encore trop récent pour que la haine à l'égard des Grecs ne fût pas vive. La conjonction de l'intransigeance religieuse de Rome et de l'impérialisme économique de Venise aboutit, en 1204, à la destruction de Byzance et à l'installation en Orient, pendant six siècles, de l'empire colonial vénitien. C'est principalement à cet empire que les Turcs disputèrent les pays grecs, et les îles Ioniennes restèrent vénitiennes jusqu'à la disparition de l'État vénitien en 1797.
Élaboration d'une conscience nationale grecque
Sur les trois lambeaux de l'Empire byzantin – l'Épire, Trébizonde et Nicée – se développa, par réaction à la domination latine chez l'élite byzantine menacée de disparition, une conscience nationale grecque, un protonationalisme, ancêtre lointain [...]
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Écrit par :
- Jean CATSIAPIS : docteur en droit, maître de conférences honoraire à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
- Dimitri KITSIKIS : professeur agrégé à l'université d'Ottawa, Canada
- Nicolas SVORONOS : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)
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Pour citer l’article
Jean CATSIAPIS, Dimitri KITSIKIS, Nicolas SVORONOS, « GRÈCE - De la Grèce byzantine à la Grèce contemporaine », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/grece-de-la-grece-byzantine-a-la-grece-contemporaine/