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BURKE EDMUND (1729-1797)

Une théorie de la prudence

Quoi qu'on puisse penser de ces positions et du pessimisme profond dont elles témoignent à l'égard de la nature humaine, les conseils politiques de Burke ne sauraient manquer de toucher tout homme avisé. Il importe de ne se pencher « sur les défauts de l'État que comme sur les blessures d'un père, dans la crainte et le tremblement », car on ne saurait toucher à une partie d'un organisme sans que cette action ne retentisse sur le tout. « Tout homme politique devrait sacrifier aux Grâces et unir l'aménité à la raison. »

Dans cette perspective, on ne saurait considérer Burke comme un simple réactionnaire, mais comme un libéral antirévolutionnaire, apôtre de réformes longuement méditées et expérimentées. Du sublime nul n'est maître, ne cesse-t-il de répéter. Aussi bien nous faut-il employer toute notre énergie à le reconnaître en son lieu, à dénoncer ses faux-semblants et à préférer toujours le lent travail de la douceur aux préjudices d'une violence, née d'un nouvel arbitraire.

— Baldine SAINT GIRONS

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Pour citer cet article

Baldine SAINT GIRONS. BURKE EDMUND (1729-1797) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • RECHERCHE PHILOSOPHIQUE SUR L'ORIGINE DE NOS IDÉES DU SUBLIME ET DU BEAU, Edmund Burke - Fiche de lecture

    • Écrit par Julie RAMOS
    • 1 201 mots

    La Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beaud'Edmund Burke (1729-1797), a été publiée en 1757 et remaniée en 1759. Dès sa parution l'ouvrage a eu un grand retentissement ; il fut souvent réédité et traduit en plusieurs langues : en français (1765), en allemand...

  • CITOYENNETÉ

    • Écrit par Dominique SCHNAPPER
    • 4 698 mots
    • 1 média
    ...condamnation du volontarisme rationnel et de la prétention de la Raison à dominer la politique, le danger de toute révolution de sombrer dans le despotisme, ces grandes inspirations que développa Edmund Burke, dès 1790, dans sa philippique, Réflexions sur la Révolution française, seront reprises et inlassablement...
  • CONSTITUTION

    • Écrit par Pierre BRUNET
    • 4 216 mots
    • 1 média
    ...différents que Burke, Maistre ou Hegel n'a que le nom de commun avec celui d'aujourd'hui. Dans ses Réflexions sur la Révolution de France, publié en 1790, Burke ne cesse de vanter les mérites de la Constitution anglaise parce qu'elle ne doit rien à la décision de quelques esprits exaltés mais exprime la...
  • CONTRE-RÉVOLUTION

    • Écrit par Jean TULARD
    • 4 962 mots
    Burke est le premier penseur d'envergure à dénoncer l'influence des idées révolutionnaires. Car c'est d'Angleterre, de cette Angleterre qui avait si fortement influencé Montesquieu et Voltaire, qu'est venue la réfutation la plus approfondie de la Révolution française...
  • SUBLIME

    • Écrit par Philippe LACOUE-LABARTHE
    • 6 156 mots
    • 3 médias
    ...entendu le spectacle de la puissance qui est sublime, comme dans le suave mari magno de Lucrèce. Il y a une économie propre au sentiment du sublime, que Burke a sans doute analysée avec le plus de précision : devant une mer démontée, c'est-à-dire la menace d'un déchaînement naturel, je suis évidemment pris...
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Voir aussi