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DROMON

Le dromon est, à peu de chose près, une réplique byzantine de la trière gréco-romaine ; Léon VI, empereur de Byzance au ixe siècle, décrit ce navire monté par cent rameurs (cinquante de chaque bord, sur deux étages). À la différence, néanmoins, de la trière, le dromon est gréé en voile latine, à un ou deux mâts ; éventuellement, il sera pourvu de châteaux. Navire de guerre par excellence, il a sans doute jeté, lui aussi, le terrible feu grégeois. Cette mixture incendiaire, à base d'huile de naphte, était amenée à la proue du bateau par un tube, dans une gueule de lion qui crachait des flammes. Anne Comnène, fille de l'empereur byzantin Alexis Ier (ixe s.), signale ce dispositif dans sa relation des combats navals livrés par son père. Un petit dromon, la galée, jouera, dans l'escadre, le rôle d'éclaireur. Le dromon disparaît au cours du Moyen Âge. Les marchés conclus par Saint Louis avec la ville de Gênes pour la fourniture des navires nécessaires à la croisade mentionnent des nefs et des galères, mais non le dromon.

— Jacques MÉRAND

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Pour citer cet article

Jacques MÉRAND. DROMON [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • NAVIGATION MARITIME

    • Écrit par Michel MOLLAT DU JOURDIN
    • 7 566 mots
    • 11 médias
    À côté d'une traditionnelle galère, améliorée par la marine byzantine qui gréait le dromond'une voile triangulaire (voile « latine »), la marine à voile méditerranéenne poursuivait une lente évolution. Du bateau rond de l'Antiquité, la nef du Levant conservait au xiiie siècle...

Voir aussi