Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BESANÇON

Bourgogne-Franche-Comté : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bourgogne-Franche-Comté : carte administrative

Chef-lieu du département du Doubs et capitale de la région Franche-Comté jusqu’au 31 décembre 2015, Besançon comptait 120 200 habitants en 2012 et se trouvait au cœur d'une aire urbaine de 246 800 personnes. Située au contact des plateaux jurassiens et du bas-pays, elle constitue l'une des pièces maîtresses de l'axe du Doubs, qui concentre la majeure partie de la population franc-comtoise. À l'échelle continentale, la ville se trouve au cœur de l'espace Rhin-Rhône, qui relie l'Europe du Nord et l'Europe du Sud. Pour elle, c'est une opportunité à exploiter. Mais, dans le cadre de la Franche-Comté, la ville doit partager son leadership sur la région avec une autre agglomération importante, celle de Belfort-Montbéliard qui, dans le nord du département, regarde volontiers vers l'Alsace et le monde rhénan. Dole et Lons-le-Saunier sont, quant à elles, attirées par Dijon et Lyon respectivement ; la polarisation de l'espace régional par Besançon est donc imparfaite. À partir de 2016, elle se trouve en concurrence avec Dijon, qui est désigné chef-lieu de la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté.

La ville est née dans un méandre encaissé du Doubs et sur la colline qui ferme le pédoncule côté sud. Le Doubs, en effet, ne longe pas les reliefs du faisceau bisontin mais serpente à travers eux, ce qui donne un chapelet de collines escarpées encadrant la ville. Si les altitudes ne dépassent pas 600 mètres, la topographie produit néanmoins un véritable effet de barrière, qui a bloqué le développement de l'agglomération vers le sud en direction des plateaux jurassiens. La croissance spatiale n'a pu se faire que vers le nord, au-delà des vieux faubourgs d'Arènes, de Charmont et de Battant, sur un vaste plan incliné qui relie la vallée du Doubs aux Avants-Monts. De nouveaux quartiers virent le jour à la fin du xixe siècle, et après la Seconde Guerre mondiale, puis ce fut la quasi-ville nouvelle de Planoise à la fin des années 1960. C'est également vers le nord, au-delà d'une ceinture inconstructible, que s'est développée la croissance périurbaine, autour des communes de Franois, Pouilley-les-Vignes, École-Valentin, etc. Mais ce développement spatial est l'aboutissement d'une longue histoire.

Besançon : la citadelle - crédits : Catherine Mouly

Besançon : la citadelle

Capitale des Séquanes, puis chef-lieu gallo-romain, Vesontio fut, dès le ive siècle, la métropole religieuse d'une vaste circonscription. En 1032, le comté de Bourgogne (en partie l'actuelle Franche-Comté) fut intégré à l'Empire germanique, mais la ville fut rattachée directement à l'empereur, dont elle obtint, en 1290, une charte reconnaissant le droit pour les citoyens de gérer eux-mêmes leurs affaires. Après les temps troublés de la fin du Moyen Âge, la cité connut un certain âge d'or au xvie siècle, avec un statut de quasi-autonomie sous l'autorité des Habsbourg d'Autriche puis d'Espagne. De magnifiques édifices furent alors construits, dont demeurent aujourd'hui l'hôtel de ville et le palais Granvelle. La conquête française intervint en 1674 ; Besançon perdit ses libertés mais devint capitale de la province ; elle fut fortifiée par Vauban et fut dotée de nombreuses casernes. L'embellissement architectural reprit au xviiie siècle et a laissé maintes traces dans la cité. La création des départements sous la Révolution ramena Besançon au rang de simple préfecture ; même le diocèse fut réduit au seul département du Doubs. Le xixe siècle fut marqué par le développement de l'activité horlogère et par une certaine vitalité de la vie intellectuelle et artistique. Pendant l'entre-deux-guerres, des plans d'urbanisme modifièrent la physionomie de la ville, mais c'est surtout après 1945 que Besançon connut une très forte mutation : la population double entre 1946 et 1968, passant de 63 500 à 113 200 habitants.[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Serge ORMAUX. BESANÇON [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Bourgogne-Franche-Comté : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bourgogne-Franche-Comté : carte administrative

Besançon : la citadelle - crédits : Catherine Mouly

Besançon : la citadelle

Autres références

  • BERTRAND CLAUDE JOSEPH ALEXANDRE (1734-1797)

    • Écrit par Daniel RABREAU
    • 251 mots

    Nommé architecte voyer de Besançon (1774-1790), Bertrand mettra en œuvre, peu à peu et partiellement, son Projet d'embellissements pour la ville de Besançon, qui lui valut le prix d'un concours de l'Académie de la ville en 1770. Espérant doter Besançon de tout l'éclat qui convient à une...

  • FRANCHE-COMTÉ

    • Écrit par Claude FOHLEN, Serge ORMAUX
    • 4 013 mots
    • 2 médias
    ...pris la succession de la province des Séquanes, la Maxima Sequanorum, mentionnée pour la première fois par César dans La Guerre des Gaules (I, 38-39). Sa capitale, Vesontio (Besançon), devint le siège d'un gouvernement militaire, puis d'une métropole religieuse, d'où le christianisme se répandit dans...
  • LIPMANN FRED (1905-1996)

    • Écrit par Philippe DENOIX
    • 992 mots

    Le nom de Fred Lipmann, entrepreneur visionnaire, patron de l'horlogerie Lip à Besançon, est associé à la révolution électronique dans l'horlogerie, aux difficultés du monde occidental à affronter la jeune industrie asiatique et aux espoirs socialistes autogestionnaires enfantés par...

Voir aussi