BERNARD DE CLAIRVAUX (1090-1153)
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Incursions dans la politique
Il entretint enfin des relations étroites avec la papauté : non seulement avec Innocent II à la suite du schisme de 1130, mais plus encore avec Eugène III, un ancien moine de Clairvaux qui occupa la chaire de Pierre de 1145 à 1153. Il rédigea à son intention le traité De consideratione, pour lui montrer les exigences spirituelles et morales de sa charge, sans craindre de critiquer certaines pratiques de l'Église romaine, telles que l'exemption, les appels. En revanche, il exalta dans cet opuscule l'éclatante dignité de la charge apostolique, reconnaissant au pontife romain une autorité souveraine dans l'Église et, conformément aux théories grégoriennes, le droit d'intervenir dans les affaires politiques, s'il le fallait par-dessus les pouvoirs temporels et à leur encontre, au nom de la morale et de la religion et pour la défense des droits et des intérêts ecclésiastiques.
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l’article se compose de 5 pages
Écrit par :
- Marie-Madeleine DAVY : maître de recherche au C.N.R.S.
- Marcel PACAUT : professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Lyon-II-Lumière
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SUGER (1081-1151)
Dans le chapitre « « Médiateur et lien de paix » » : […] Ces termes par lesquels le moine de Saint-Denis, qui fut son premier biographe, résume le caractère de Suger s'appliquent à ses multiples activités. Il a restauré l'ordre avec la justice dans les régions ravagées par les féodaux entre la vallée de Chevreuse et l'Orléanais, n'usant de la force qu'à l'extrême limite de la nécessité. Il opéra une retraite mesurée devant les attaques de saint Bernard […] Lire la suite
Pour citer l’article
Marie-Madeleine DAVY, Marcel PACAUT, « BERNARD DE CLAIRVAUX (1090-1153) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/bernard-de-clairvaux/