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BAHAMAS

Nom officiel

Commonwealth des Bahamas (BS)

    Chef de l'État

    Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par le gouverneur général Cornelius A. Smith (depuis le 28 juin 2019)

      Chef du gouvernement

      Philip Davis (depuis le 17 septembre 2021)

        Capitale

        Nassau

          Langue officielle

          Anglais

            Unité monétaire

            Dollar des Bahamas (BSD)

              Population (estim.) 409 000 (2024)
                Superficie 13 939 km²

                  Histoire

                  Christophe Colomb accoste pour la première fois le 12 octobre 1492 sur une île que les indigènes appellent Guanahani et qu'il rebaptise San Salvador. Il s'agirait soit de l'île dénommée aujourd'hui Watling, soit de Samana Cay, soit de l'île Cat. Les indigènes des Bahamas, que Christophe Colomb appelle Lucayans, sont des Indiens Arawak, qui vivent également dans les Grandes Antilles. Près de quarante mille d'entre eux sont déportés par les Espagnols, entre 1492 et 1508, dans les mines d'Hispaniola (aujourd'hui Saint-Domingue), et les Bahamas restent très peu peuplées jusqu'à l'arrivée des premiers colons.

                  Nassau, Bahamas - crédits : costin79/ Fotosearch LBRF/ Age Fotostock

                  Nassau, Bahamas

                  La Grande-Bretagne commence à s'intéresser aux Bahamas lorsque Charles Ier, engagé dans la colonisation des terres américaines, concède, en 1629, une charte à sir Robert Heath (procureur général d'Angleterre) pour fonder une colonie sur les îles. Par ailleurs, les premiers Bermudiens arrivent sur l'île de New Providence entre 1647 et 1656, menés par le capitaine William Sayle, gouverneur des Bermudes (alors en proie à des conflits religieux). En 1660, le site de l'actuelle capitale est nommé Charles Towne en l'honneur de Charles II, mais les premiers colons le rebaptiseront Nassau, après l'accession de Guillaume III d'Orange-Nassau sur le trône d'Angleterre (1689). En 1670, Charles II accorde une partie des îles à certains propriétaires terriens britanniques et leur demande de former un gouvernement sur l'île de New Providence, désormais la plus peuplée. Ces propriétaires se désintéressent cependant de la colonisation et du développement des Bahamas, qui deviennent un repaire de pirates. New Providence est souvent envahie par les Espagnols, parfois aidés des Français ; les colons, qui jugent la piraterie plus lucrative, rejettent les tentatives des gouverneurs pour instaurer une sorte d'État de droit, malgré la création d'un régime parlementaire. Mais, en 1717, les propriétaires terriens cèdent les îles au capitaine Woodes Rogers qui, nommé premier gouverneur royal, rétablit l'ordre et convoque une Assemblée représentative (1729), à la demande des colons.

                  En 1776, la marine américaine, en quête de ressources durant la guerre d'indépendance, prend Nassau mais l'abandonne quelques jours plus tard. Le traité de paix signé en janvier 1783, à Versailles, restitue Nassau à la Grande-Bretagne, alors que l'année précédente la colonie s'était rendue à l'Espagne. À la fin de la guerre d'indépendance américaine, de nombreux loyalistes émigrent aux Bahamas avec leurs esclaves, doublant ainsi la population blanche et triplant celle des Noirs. Ils développent des plantations de coton qui donnent de bons rendements les premières années ; mais l'épuisement des sols, les ravages des insectes et, enfin, l'abolition de l'esclavage (décret d'abolition britannique le 1er août 1834) conduisent à leur perte.

                  Les Bahamas tirent largement profit du blocus imposé par les Britanniques aux Américains pendant la guerre de Sécession, puis de la vente d'alcool pendant la prohibition des années 1920. Cette activité ne leur permet cependant pas d'asseoir de solides bases économiques. Les nombreuses tentatives déployées pour produire des cultures d'exportation (ananas, agrumes, tabac, tomate, sisal) échouent. Après la Seconde Guerre mondiale, les efforts réalisés pour faire du tourisme la principale activité sont couronnés de succès, et transforment la structure économique et sociale des Bahamas.

                  En mai 1963, une conférence organisée à Londres pour doter le pays d'une nouvelle Constitution lui accorde l'autonomie, le gouverneur conservant un pouvoir de réserve uniquement pour les affaires étrangères, la défense et le maintien de l'ordre. La nouvelle Constitution entre en vigueur le[...]

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                  Écrit par

                  • : sénateur des Bahamas
                  • : professeur en environnement humain, Institut d'archéologie, université de Londres (Royaume-Uni)
                  • : directeur du département des archives, Nassau, Bahamas
                  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                  Classification

                  Pour citer cet article

                  E. Paul ALBURY, Universalis, David Russell HARRIS et Gail SAUNDERS. BAHAMAS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                  Médias

                  Bahamas : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Bahamas : carte physique

                  Bahamas : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Bahamas : drapeau

                  Nassau, Bahamas - crédits : costin79/ Fotosearch LBRF/ Age Fotostock

                  Nassau, Bahamas

                  Autres références

                  • AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géologie

                    • Écrit par Jean AUBOUIN, René BLANCHET, Jacques BOURGOIS, Jean-Louis MANSY, Bernard MERCIER DE LÉPINAY, Jean-François STEPHAN, Marc TARDY, Jean-Claude VICENTE
                    • 24 158 mots
                    • 23 médias
                    L'édifice nord-caraïbe comprend un avant-pays – la plate-forme des Bahamas – appartenant au domaine nord-américain, qui est constitué par une série sédimentaire de plate-forme carbonatée, subhorizontale, dont la puissance atteint plus de 10 kilomètres et dont l'âge va du Jurassique à l'Actuel (de...
                  • CANYONS SOUS-MARINS

                    • Écrit par Maurice GENNESSEAUX
                    • 7 547 mots
                    • 4 médias
                    Seul, l'exemple des Bahamas est bien connu. Il s'agit, dans ce cas, de constructions récifales qui, depuis 150 millions d'années, se superposent à mesure de la subsidence de la marge, et dont l'épaisseur atteint actuellement plus de 6 kilomètres. Des fractures probablement précoces ont été maintenues...
                  • CARAÏBES - L'aire des Caraïbes

                    • Écrit par Christian GIRAULT
                    • 5 011 mots
                    • 8 médias

                    Le domaine des Caraïbes est vaste puisqu'il comprend, outre l'archipel antillais, les régions côtières des pays bordiers des deux bassins des Caraïbes (mer des Caraïbes et golfe du Mexique). Il est de coutume d'y adjoindre également les Guyanes (Guyana, Suriname et Guyane), ...

                  • NASSAU, Bahamas

                    • Écrit par Universalis
                    • 306 mots

                    Capitale des Bahamas située sur la côte nord-est de l'île de New Providence, Nassau est, en raison de son climat tempéré, de ses plages et de ses paysages, l'une des destinations touristiques les plus prisées au monde. Si la ville proprement dite est relativement petite, des faubourgs et des quartiers...

                  Voir aussi