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ATMOSPHÈRE La couche atmosphérique terrestre

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Température de l’atmosphère près de la surface terrestre

Les températures locales sont un élément important de la météorologie et du climat. Dans l'atmosphère terrestre, la température se caractérise non seulement par une variation selon la verticale, mais aussi par des variations locales, diurnes, géographiques et saisonnières. La surface terrestre étant réchauffée par le rayonnement solaire qu’elle reçoit, la température moyenne de l’air près de celle-ci dépend en particulier de la latitude, des capacités d’absorption du sol, de la végétation, de l’altitude et de la couverture nuageuse. En météorologie, pour s’affranchir des effets de surface, la température dite au sol est mesurée à une hauteur de 1,5 mètre, dans un abri assurant une bonne circulation de l’air. La plus élevée jamais mesurée (56,7 0C) a été enregistrée le 10 juillet 1913, à Greenland Ranch, dans la vallée de la Mort, aux États-Unis, alors que la plus basse est attribuée à la station russe de Vostok, en Antarctique, avec une valeur mesurée in situ de – 89,2 0C, le 21 juillet 1983. Une valeur de – 98,6 0C (non homologuée) a toutefois été estimée, à partir de données satellitaires, dans l’Antarctique, le 10 août 2010.

Globalement, les températures moyennes annuelles décroissent lorsqu’on se déplace de l’équateur vers les pôles et ne sortent qu’exceptionnellement de l’intervalle compris entre – 40 0C et + 40 0C. Elles décroissent aussi avec l’altitude du lieu d’observation d’environ 6,5 0C par kilomètre. Ainsi, au sommet de l’Everest, à 8 850 mètres d’altitude, la température moyenne serait de l’ordre de – 19 0C en été et de – 36 0C en hiver. Mais, en raison de la présence de vents forts qui peuvent souffler à plus de 200 km/h, assèchent la peau et traversent les protections thermiques, la température ressentie avoisinerait le plus souvent – 60 0C.

Les variations saisonnières sont beaucoup plus marquées aux latitudes moyennes et élevées qui subissent au cours de l’année une forte variation d’ensoleillement du fait de l’inclinaison de l’axe de la Terre. Elles sont aussi plus importantes au-dessus des continents qu’au-dessus des océans qui ont une plus forte inertie thermique. Ces variations peuvent ainsi atteindre des valeurs supérieures à 60 0C près des pôles, en Sibérie, ou dans le nord du Canada, où l’on observe des records de basses températures. Dans ces régions, les océans, plus chauds que les continents en hiver, mais plus froids en été, tempèrent le climat des régions côtières. Le même effet est enregistré aux latitudes intertropicales, où les continents sont en moyenne plus chauds que les océans, quelle que soit la saison.

Les variations au cours d’une même journée sont caractérisées par une température minimale peu après le lever du soleil et maximale l’après-midi. Elles sont plus élevées par ciel clair qu’en présence de nuages, au-dessus des continents qu’au-dessus des océans, dans les régions intertropicales qu’en se rapprochant des pôles. Dans les régions tempérées, leur amplitude moyenne annuelle atteint une dizaine de degrés.

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Classification

Pour citer cet article

Jean-Pierre CHALON. ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 03/04/2020

Médias

Composition de l’atmosphere terrestre - crédits : Encyclopædia Universalis France

Composition de l’atmosphere terrestre

Structure verticale de l’atmosphère - crédits : Encyclopædia Universalis France

Structure verticale de l’atmosphère

Structure du rayonnement  solaire incident - crédits : Encyclopædia Universalis France

Structure du rayonnement  solaire incident

Autres références

  • ACCÉLÉROMÈTRES SPATIAUX

    • Écrit par et
    • 4 883 mots
    • 3 médias
    ...du sol à la frontière entre l'atmosphère et l'espace. En effet, comme le gradiomètre permet de mesurer les accélérations ressenties par le satellite, il est sensible aux variations de densité de l'air ainsi qu'aux déplacements des couches atmosphériques qui exercent une pression sur le satellite....
  • AÉRONOMIE

    • Écrit par
    • 4 157 mots
    • 11 médias

    L' aéronomie a pour objet l'étude des régions atmosphériques où les phénomènes de dissociations moléculaires et d'ionisation sont importants. Cette définition s'applique aussi bien à l'atmosphère terrestre qu'aux atmosphères planétaires. Le mot aéronomie fut imaginé par Sidney Chapman (1888-1970) et...

  • AIR

    • Écrit par
    • 2 154 mots
    • 2 médias

    Le globe terrestre est entouré d'une atmosphère constituée d'un mélange gazeux nommé air, qui s'étend de la surface du sol jusqu'à une altitude d'environ 150 kilomètres.

    La pression de l'air au niveau de la mer a longtemps servi d'unité de pression (atmosphère) ; elle...

  • ANTARCTIQUE

    • Écrit par , , , et
    • 16 481 mots
    • 24 médias
    ...la circulation atmosphérique. Enfin, on a observé pour la première fois une corrélation directe entre l'évolution de la température et la teneur de l' atmosphère en gaz carbonique, les périodes les plus chaudes étant associées à des teneurs plus élevées et vice versa. En ce qui concerne l'époque récente,...
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