INDO-PAKISTANAISE ARCHÉOLOGIE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Le « Mésolithique » indien
Le terme « mésolithique », comme on l'a vu, sert à désigner tantôt un stade intermédiaire entre l'économie de chasse et de cueillette et la production des aliments, tantôt une phase d'évolution des industries lithiques. Dans le deuxième cas, où l'on devrait plutôt utiliser le terme « épipaléolithique », l'évolution constatée concerne la diminution progressive de la taille des pièces lithiques par rapport aux outils du Paléolithique.
De nombreux sites ont été découverts en Inde, en bordure du Thar, au Rajasthan, au Gujarat et dans l'Inde centrale en particulier, dont l'industrie lithique tend à se miniaturiser. L'accroissement du nombre de ces sites à industries épipaléolithiques par rapport à celui des gisements du Paléolithique supérieur semble marquer l'avènement de conditions climatiques meilleures, plus humides et plus favorables au développement des activités de chasse et de cueillette. Cependant, l'absence de données culturelles autres que les pièces lithiques, provenant le plus souvent de collectes de surface, rend difficile une appréciation des transformations qui ont pu marquer les périodes qui suivent la phase finale aride du Paléolithique supérieur. Il est de même très difficile de dater ces gisements qui, sur le plan culturel et économique, se situent dans la suite directe du Paléolithique supérieur. Il est à espérer que de futures recherches nous permettront de connaître les différents stades d'une période qui couvre sans doute plusieurs millénaires. On peut cependant penser que la miniaturisation des outils a entraîné une meilleure exploitation des ressources naturelles, grâce à une diversification accrue des techniques de chasse, de pêche et de cueillette.
Une étape importante de l'histoire des sites épipaléolithiques indiens correspond à l'apparition des microlithes géométriques – segments, triangles ou trapèzes – dont on a retrouvé des quantités impressionnantes au Gujarat, au Rajasthan et en Inde centrale, notamment dans les grottes et abris sous roche des monts Vindhya. Certains sites ont livré plusieurs centaines de mill [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 26 pages
Écrit par :
- Jean-François JARRIGE : directeur du Musée national des arts asiatiques-Guimet
Classification
Autres références
« INDO-PAKISTANAISE ARCHÉOLOGIE » est également traité dans :
ATTIRAMPAKKAM SITE ARCHÉOLOGIQUE D', Inde
Le site paléolithique d'Attirampakkam a été découvert en 1863 par le géologue britannique R. B. Foote sur la rive du fleuve Kortallayar, près de Chennai, Inde du Sud-Est. Il témoigne de la pénétration la plus méridionale de l'industrie acheuléenne en Asie du Sud. Les fouilles, réalisées depuis 1999 sous la direction de Shanti Pappu et de Kumar Akhilesh (Sharma Centre for Heritage Education, Tamil […] Lire la suite
INDE (Arts et culture) - L'art
Dans le chapitre « Les cultures du Béloutchistan et la civilisation de l'Indus » : […] En 1921-1922 débutèrent dans le bassin de l'Indus, aujourd'hui au Pakistan, les fouilles des vestiges de deux vastes métropoles, Harappā au Pañjāb et Mohenjo-Daro au Sindh, qui révélèrent l'existence d'une brillante civilisation du bronze, dont l'apogée dut se situer entre 2500 et 2000 environ avant J.-C. En Inde furent dégagés progressivement, à partir de 1954-1955 et de 1960-1961, les restes de […] Lire la suite
JARRIGE JEAN-FRANÇOIS (1940-2014)
Président honoraire du Musée national des arts asiatiques Guimet à Paris, Jean-François Jarrige fut un spécialiste de l’archéologie orientale, de la protohistoire des plaines indogangétiques des II e et I e r millénaires (Baluchistan pakistanais auj.) et plus particulièrement de la civilisation de l’Indus et de celles qui l’ont précédée. Né le 5 août 1940 à Lourdes (Hautes-Pyrénées), Jean-Franç […] Lire la suite
ORIGINES DE L'URBANISME AU PROCHE-ORIENT
Dans le chapitre « Les quartiers d'habitation » : […] Il est souvent bien difficile de connaître actuellement la part que les habitations représentent dans l'ensemble de telle ou telle agglomération en raison de fouilles encore trop peu nombreuses. Les quartiers d'habitation des villes de Mésopotamie – celles de la vallée de la Diyala ou d' Ur qui sont mieux connues sur ce point – ou de la cité de Mohenjo Daro sur l' Indus (Pakistan) présentent de […] Lire la suite
SANKALIA HASMUKH DHIRAJLAL (1908-1989)
Archéologue indien. Ses travaux sur le terrain depuis 1929 ont joué un rôle considérable dans le développement de l'archéologie indienne. Professeur et directeur du Deccan College de Poona, il a formé des générations d'archéologues indiens jusqu'à sa retraite en 1973 et continue depuis lors à publier des ouvrages de synthèse et des recherches dont les plus importants portent sur la préhistoire du […] Lire la suite
WHEELER MORTIMER (1890-1976)
Archéologue britannique, sir Mortimer Wheeler a fortement contribué à faire de l'archéologie de terrain une véritable discipline scientifique. Né à Glasgow en Écosse, élevé dans le Yorkshire puis à Londres où son père était journaliste, il fait ses études à l'université de Londres et se spécialise dans l'archéologie romaine en Grande-Bretagne. Il réalise alors l'insuffisance des techniques de fou […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Jean-François JARRIGE, « INDO-PAKISTANAISE ARCHÉOLOGIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 03 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/archeologie-indo-pakistanaise/