Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ACANTHODIENS

Phylogénie

Bien que la question des relations de parenté des acanthodiens ne soit pas encore résolue, il semble de plus en plus probable qu'ils constituent un groupe souche, comprenant des formes apparentés aux chondrichthyens, tandis que d'autres sont apparentées aux ostéichthyens. Des indices en faveur de cette hypothèse ont été mis en évidence récemment, notamment la découverte d'acanthodiens du Dévonien inférieur (410 Ma) dont les écailles sont très semblables à celles des chondrichthyens, et à celles des plus anciens chondrichthyens du Dévonien inférieur (400 Ma), qui conservent des épines en avant des nageoires paires. Il y a encore quelques années, l'arbre phylogénétique des acanthodiens était relativement simple (Janvier, 1996) : le groupe, monophylétique, comprenait trois grands ensembles, eux-mêmes monophylétiques : les climatiiformes (ex. Climatius), les ischnacanthiformes (ex. Ischnacanthus) et les acanthodiformes (ex. Acanthodes). Actuellement, seuls les acanthodiformes et les ischnacanthiformes restent considérés comme monophylétiques, mais les climatiiformes sont presque sûrement non monophylétiques, certains étant peut-être des chondrichthyens très primitifs.

Les acanthodiens deviennent abondants et diversifiés au cours du Silurien et du Dévonien (440-360 millions d'années), puis ne sont pratiquement plus représentés que par les acanthodiformes à partir du Carbonifère, jusqu'à leur extinction au Permien inférieur.

— Philippe JANVIER

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Philippe JANVIER. ACANTHODIENS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Acanthodes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Acanthodes

Acanthodiforme - crédits : Encyclopædia Universalis France

Acanthodiforme

Tête d'Acanthode - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tête d'Acanthode

Autres références

  • ENTELOGNATHUS PRIMORDIALIS

    • Écrit par Gaël CLÉMENT
    • 1 139 mots
    • 1 média
    Deux autres grands groupes de vertébrés aquatiques, aujourd'hui disparus, sont à considérer : les acanthodiens et les placodermes. Les premiers (« poissons épineux ») sont connus de l'Ordovicien au Permien (de — 485 à — 250 millions d'années) et sont de petits poissons cartilagineux recouverts...
  • GNATHOSTOMES

    • Écrit par Philippe JANVIER
    • 2 144 mots
    • 2 médias
    ...un nombre variable d'éléments du squelette dermique qui sont généralement impliqués dans la manducation. Chez les élasmobranches et la plupart des acanthodiens, ce sont de simples dents fixées dans le derme qui couvre le cartilage de Meckel et le palatocarré (fig. 1a). Chez les placodermes et les...
  • POISSONS

    • Écrit par Yves FRANÇOIS, Pierre-Antoine SAINT-ANDRÉ
    • 10 071 mots
    • 18 médias
    Les Acanthodiens présentent pour les systématiciens le même type de problèmes, bien que le nombre d'apomorphies qu'ils partagent avec les Osteichthyens permette d'envisager préférentiellement l'hypothèse d'une proche parenté de ces deux groupes.

Voir aussi