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LOGIQUE

La fin de l'Antiquité et le haut Moyen Âge

Après Théophraste et Chrysippe s'ouvre une période de syncrétisme, où des éléments stoïciens sont amalgamés à la logique aristotélicienne, sans que rien d'important vienne s'y ajouter. Apulée (iie siècle) imagine le tableau quadratique de l'opposition, Porphyre introduit les cinq prédicables, Galien (qui n'est pas, comme on l'a cru, l'inventeur de la quatrième figure) a l'idée d'une logique des relations, Boèce développe la théorie des syllogismes hypothétiques. Aussi importants pour l'histoire de la logique sont les commentateurs d'Aristote, principalement Alexandre d'Aphrodise (iie-iiie siècle), ou les auteurs qui nous renseignent sur des œuvres aujourd'hui perdues, comme le fait Sextus Empiricus (iie-iiie siècle) pour la logique mégarico-stoïcienne. Pendant cette période, le latin prend la suite du grec et devient progressivement, pour des siècles, la langue de la logique. C'est surtout dans les traductions latines de Boèce, accompagnées de ses commentaires, que les premiers médiévaux apprendront la logique.

En Europe, la logique, comme le reste, sera mise en sommeil par les invasions barbares. Mais elle était tenue en honneur à Bagdad, où un collège officiel traduisait en arabe les classiques grecs, et où al-Fārābī intégrait la logique d'Aristote à la culture islamique. Ultérieurement Avicenne puis Averroès contribueront au réveil de la logique, les conquérants arabes apportant dans leurs bagages celle d'Aristote et de ses commentateurs. La logique ne reprend vraiment en Occident qu'avec la scolastique, liée elle-même à la naissance des universités au xiie siècle.

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Écrit par

  • : professeur honoraire à la faculté des lettres et des sciences humaines de Toulouse
  • : docteur ès lettres, chargé de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Robert BLANCHÉ et Jan SEBESTIK. LOGIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Algèbre de Boole - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Algèbre de Boole

Tripartition signe-sens-référence - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tripartition signe-sens-référence

Bertrand Russell - crédits : Kurt Hutton/ Picture Post/ Getty Images

Bertrand Russell

Autres références

  • ANALOGIE

    • Écrit par Pierre DELATTRE, Universalis, Alain de LIBERA
    • 10 427 mots
    Dès les années 1200, et pour une large période, l'analyse du phénomène logico-sémantique de l'équivocité se voit lestée de thèmes directement empruntés à Avicenne. C'est sous son influence que l'équivocité « selon l'antérieur et le postérieur » est reconnue par les logiciens (...
  • ANALYTIQUE PROPOSITION

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 459 mots

    Le mot « analytique » a au moins trois sens.

    1. Au sens large, une proposition est dite analytique si elle est vraie en vertu de la signification des termes qu'elle contient. La simple considération des significations suffit à donner l'assurance de sa vérité. À ce sens se rattachent le...

  • ANTINOMIE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 372 mots

    N'est pas antinomie n'importe quelle contradiction, mais seulement celle qui joue entre des lois — soit des lois juridiques ou théologiques, soit des lois de la raison (Kant), soit des thèses déduites de lois logiques (théorie des ensembles) —, ni n'importe quel paradoxe...

  • CATÉGORIES

    • Écrit par Fernando GIL
    • 6 071 mots
    Körner énonce encore un quatrième fait, la logique sous-jacente aux cadres catégoriaux, selon qu'elle est plus ou moins rigide. En effet, de très nombreux travaux récents ont mis en relief le fonctionnement d'une pensée constructive et stratégique, proche de la logique intuitionniste, dont les exigences...
  • Afficher les 76 références

Voir aussi