Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LACS

Les lacs

Les lacs sont des dépressions de l'écorce terrestre remplies d'eau. Ils sont de taille très variable et sont répartis sur toute la surface du globe. On en trouve à toutes les altitudes, aussi bien en haute montagne (le lac Titicaca au Pérou est situé à 3 812 m au-dessus de la mer) qu'au niveau de la mer ou même en dessous (le niveau de la mer Morte est à — 394 m d'altitude). Le plus profond est le lac Baïkal, qui, avec ses 1 637 m de profondeur, n'en est pas moins situé à 457 m d'altitude, occupant une dépression tectonique (ancien rift). De nombreux lacs de Norvège remplissent d'anciens fjords dont le fond est au-dessous du niveau de la mer. Quant au plus grand, certains, considérant la définition et la situation actuelles des lacs, le verront dans la Caspienne, d'autres dans le lac Supérieur.

Plus de quarante lacs naturels dans le monde ont une superficie supérieure à 4 000 km2 et une quarantaine ont une profondeur qui dépasse trois cents mètres (tabl. 2 et 3). Dans les régions où un même phénomène géologique a provoqué l'apparition d'un grand nombre de cuvettes remplissables, on parle de familles de lacs : ainsi la Scandinavie compte des dizaines de milliers de lacs dus à des phénomènes glaciaires ; de même le Michigan ; la Rift Valley en Afrique comporte une chaîne de lacs, cette fois d'origine tectonique (lacs Malawi, Tanganyika, Mobutu et Turkana...) ; le lac Baïkal est de cette famille.

Lacs naturels les plus profonds - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lacs naturels les plus profonds

Lacs naturels les plus grands - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lacs naturels les plus grands

La durée de vie des lacs est variable. Les plus anciens sont d'origine tectonique (lac Tanganyika, lac de Prespa) et peuvent exister depuis le Cénozoïque. La plupart ont un régime hydrologique positif et sont comblés peu à peu par les sédiments apportés par leurs affluents. Leur vie est de l'ordre de la dizaine, voire de la centaine de millénaires. Le Léman, à la vitesse à laquelle il se comble, peut exister encore quelque quarante millénaires si d'autres phénomènes géologiques ne viennent accélérer ou ralentir sa disparition. Il y a dix mille ans, le lac Tchad était cent fois plus grand qu'actuellement et sa durée de vie est essentiellement fonction de la pérennité des apports du Chari qui lui fournit ses besoins en eau.

Étude hydrologique

D'une façon générale peuvent être différenciées à court terme des actions dominantes (variations de niveaux, intensité des courants de surface et de subsurface) et des actions secondaires, ou très lentes ou très rapides, mais ayant pratiquement toujours une certaine périodicité (dénivellations périodiques, clapotis, courants de fond). À long terme, les actions dominantes sont d'ordre physique, biologique et climatique.

Variations de niveau

Les précipitations jouent un rôle à la fois direct et indirect : direct par la dilution des eaux de surface et les apports chimiques dus à l'eau de pluie ; indirect par la variation du débit des affluents. Ces deux rôles se conjuguent pour entraîner des différences de niveau appréciables et qui frappent les riverains et utilisateurs des lacs. Dans le Léman, elles étaient de trois mètres avant la régularisation à Genève du débit du Rhône. Les installations portuaires doivent souvent être aménagées en conséquence et ce n'est pas une des moindres préoccupations des ingénieurs.

Ondes et courants

Le vent, par son action à la surface des eaux, provoque des courants, brasse les couches superficielles qui, par friction, entraînent les eaux profondes en un mouvement plus lent, certes, mais durable, dont le résultat est un échange de substances nutritives ; un certain équilibre s'instaure entre les différents étages discernables dans la masse d'eau – la zonation thermique. Par sa force, le vent apporte également de l'énergie au lac, énergie immédiatement utilisée pour produire des dénivellations apériodiques qui rompent l'horizontalité des eaux[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître de recherche au C.N.R.S., Station biologique des Eyzies, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Bernard DUSSART. LACS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Lacs artificiels les plus grands - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lacs artificiels les plus grands

Lacs naturels les plus profonds - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lacs naturels les plus profonds

Lacs naturels les plus grands - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lacs naturels les plus grands

Autres références

  • AZTÈQUES

    • Écrit par Rosario ACOSTA NIEVA, Alexandra BIAR, Mireille SIMONI
    • 12 580 mots
    • 22 médias
    ...des volcans » de l’époque préhispanique. De ces montagnes ruissellent de nombreux cours d’eau et rivières qui alimentaient, au rythme des saisons, cinq lacs de faible profondeur, établis à différentes altitudes : au nord, les lacs de Zumpango et de Xaltocan, au centre le grand lac de Texcoco et, au sud,...
  • BAÏKAL LAC

    • Écrit par Laure ARJAKOVSKY, Pierre CARRIÈRE
    • 4 073 mots
    • 2 médias

    Le lac Baïkal, situé au sud de la région géographique de Sibérie orientale, est l'un des plus vastes lacs du monde : il se place au septième rang pour sa surface (31 500 km2), au deuxième pour le volume des eaux (23 000 km3), qui est égal à celui de la mer Baltique. Le lac, qui...

  • BALATON LAC

    • Écrit par Gyorgy ENYEDI
    • 353 mots
    • 1 média

    Avec 600 kilomètres carrés de superficie, le Balaton est le plus grand lac de l'Europe centrale. Ce lac hongrois s'allonge dans un fossé tectonique au pied de la dorsale de Transdanubie sur 77 kilomètres de longueur ; sa largeur maximale est de 14 kilomètres. La profondeur du lac est...

  • CANADA - Cadre naturel

    • Écrit par Pierre DANSEREAU, Henri ROUGIER
    • 5 723 mots
    • 10 médias
    Les lacs occupent 7,5 p. 100 du territoire fédéral, c'est-à-dire une fois et demie la superficie de la France. Les bassins-versants des grands fleuves sont également évocateurs d'une démesure incontestable : 3 583 265 kilomètres carrés pour celui des fleuves tributaires de l'Arctique. À l'eau, omniprésente,...
  • Afficher les 32 références

Voir aussi