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VINCENT VAN GOGH : D'ARLES À AUVERS (repères chronologiques)

20 février 1888 Van Gogh arrive à Arles sous la neige où il désire installer un « atelier du Midi ». Il commence à peindre dès le 22 février (une vieille Arlésienne, un paysage sous la neige, la boutique d'un boucher). Il loge à l'hôtel, louant à partir de mai quatre chambres dans « la Maison jaune ». Il peint sans cesse, mais, par mesure d'économie, décide, fin avril, de se limiter au dessin à l'encre rouge.

Fin juin 1888 Alors qu'il travaille à des paysages de champs, Van Gogh termine Le Semeur (Rijskmuseum Kröller-Müller, Otterlo), inspiré de l'œuvre de Jean-François Millet, qu'il retravaille longuement en atelier, désireux d'approfondir le langage symbolique de la couleur, et de remplacer le « gris incolore » de Millet par « un contraste simultané de jaune et de violet par exemple. »

Mi-juillet 1888 Van Gogh cloue aux murs de la Maison jaune les toiles qu'il a exécutées depuis deux mois. Il fait le point sur son travail, exécute des dessins d'après ses tableaux, réfléchit à des échanges d'œuvres avec d'autres artistes, et à l'aide qu'il pourrait apporter à Paul Gauguin et à Émile Bernard.

Juillet-novembre 1888 Van Gogh (dont le premier Autoportrait peint à Arles date probablement de juin) exécute successivement les portraits de tous les membres de la famille du facteur Joseph Roulin, qui habite à côté de la Maison jaune. C'est une nouvelle orientation dans son travail, qui s'était jusque-là essentiellement concentré sur le seul paysage.

23 octobre-23 décembre 1888 Séjour de Gauguin à Arles, qui s'achève par l'automutilation de Van Gogh qui se coupe l'oreille.

Mai 1889-mai 1890 Van Gogh quitte Arles pour l'hospice d'aliénés de Saint-Paul de Mausole près de Saint-Rémy-de-Provence. Il consacre ses premiers mois à peindre des vues de l'établissement, mais surtout des paysages réalisés en plein air. C'est ainsi qu'il peint, en juin, La Nuit étoilée.

Août-septembre 1889 Après une dépression d'environ cinq semaines, Van Gogh reprend son travail, revenant à la figure (d'ailleurs presque complètement absente de ses tableaux de paysage de l'été) ; il peint divers autoportraits (Autoportrait à la palette, National Gallery of Art, Washington) et des portraits de familiers de l'hospice. Il travaille aussi régulièrement d'après Millet, Delacroix, Daumier, Rembrandt et même, plus exceptionnellement, d'après Gauguin (L'Arlésienne, Museu de Arte, São Paulo).

Mai 1890 Van Gogh, qui avait délaissé la nature morte au profit du paysage, du portrait et des tableaux d'après les maîtres, revient à la nature morte avec notamment des Iris (Metropolitan Museum, New York), au moment où il quitte Saint-Rémy pour Paris.

20 mai 1890 Van Gogh s'installe à Auvers-sur-Oise, pour y être soigné par le docteur Gachet. Comme à Saint-Rémy, il se consacre au paysage, et au portrait, en particulier du docteur Gachet et des membres de sa famille.

27 juillet 1890 Van Gogh se tire une balle de revolver ; il meurt le 29 juillet.

— Barthélémy JOBERT

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Barthélémy JOBERT. VINCENT VAN GOGH : D'ARLES À AUVERS - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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