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BROWN TRISHA (1936-2017)

L'entrée dans les théâtres

Trisha Brown et Stephen Petronio - crédits : Jack Mitchell/ Getty Images

Trisha Brown et Stephen Petronio

Le festival d'Automne lui offre, la même année, le cadre du Centre Georges-Pompidou. La carrière de Trisha Brown trouve d'ailleurs de meilleurs débouchés en France qu'outre-Atlantique. Trisha Brown se produit à l'occasion des festivals d'Aix, d'Avignon et de celui de Montpellier qui l'invitera régulièrement. En 1982, on découvre Set and Reset, pièce culte. La danse, étonnamment libre, y éclate en une succession de petites formes, duos ou trios. Là encore, on peut admirer la fluidité du mouvement, sa texture serrée et pourtant épanouie, ainsi que les altérations rythmiques. En 1987, le Centre national de danse contemporaine d'Angers commande la création de Newark. Une autre Trisha Brown se dessine alors. Son travail devient accessible à un plus large public, une jubilation communicative l'imprègne.

De nouveau en collaboration avec Rauschenberg, Astral Convertible (1989) baigne dans une lumière bleue d'aquarium qui confère à la danse un caractère irréel, lointain, exotique. En 1992, Trisha Brown fait une création pour Montpellier Danse, One Story as in Falling, où ses danseurs partagent l'espace scénique avec ceux de Dominique Bagouet, directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier. C'est la première fois que l'artiste américaine travaille avec d'autres danseurs que ceux de sa compagnie.

Entre-temps, d'autres pièces importantes sont venues enrichir le répertoire brownien : Foray Forêt (1990) ou For M.G. : the Movie (1991) que la chorégraphe dédie à la mémoire de Michel Guy, directeur avisé du festival d'Automne qui la fit connaître en France.

En 1994, Trisha Brown lance un nouveau pari : danser uniquement de dos dans If You Couldn'tSee Me. Mais il ne s'agit pas d'une provocation gratuite, d'un acte irrévérencieux envers le public. Bien au contraire, grâce à son style noble et dépouillé, la chorégraphe tisse là une architecture arachnéenne, aboutissant à une épure qui apparaît comme une véritable profession de foi louant la primauté du mouvement.

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Pour citer cet article

Bernadette BONIS, Jean-Claude DIÉNIS et Agnès IZRINE. BROWN TRISHA (1936-2017) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Trisha Brown et Stephen Petronio - crédits : Jack Mitchell/ Getty Images

Trisha Brown et Stephen Petronio

Autres références

  • BALLET

    • Écrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE
    • 12 613 mots
    • 20 médias
    ...l'illusion théâtrale. Cette avant-garde postmoderne rapproche l'art de la vie dans des lieux inhabituels et intègre des amateurs dans les performances. Trisha Brown expérimente la gravité sur les mouvements de la marche le long de parois verticales d'immeubles et l'effet produit par l'accumulation de mouvements,...

Voir aussi