- 1. Vers la géométrie symplectique
- 2. Géométrie de Poisson
- 3. Le 2-vecteur associé à une structure de Poisson
- 4. Le théorème de décomposition locale d'Alan Weinstein
- 5. Le feuilletage symplectique
- 6. Algébroïdes de Lie
- 7. Le problème de réalisation symplectique
- 8. Étude locale
- 9. Structures de Poisson et quantification
- 10. Structures de Poisson spéciales
- 11. Mécanique de Nambu
- 12. Les structures de Nambu d'après Tahktajan
- 13. Appendice
- 14. Bibliographie
POISSON ET NAMBU STRUCTURES DE
- Article mis en ligne le
- Modifié le
- Écrit par Jean Paul DUFOUR
Appendice
Pour les notions de base concernant les variétés différentiables, nous renvoyons à l'article variétés différentiables. Si x est un point de la variété différentiable M, on note TxM l'espace des vecteurs tangents à M au point x.
Un fibré vectoriel de rang p sur la variété M est la donnée d'une variété différentiable E et d'une application différentiable π : E → M tels que l'on ait un atlas (Ui, φi)i ∈ J de M et un atlas correspondant (π–1(Ui), Φi)i ∈ J tels que Φi(π–1(Ui)) = φi(Ui)×ℝp, les expressions locales de π soient les projections évidentes (x, y) ∈ φi(Ui)×ℝp ↦ x ∈ φi(Ui), et que les changements de cartes sur E correspondants aux changements ψij = φi ∘ φi-1 soient de la forme (x, y) ↦ (ψij(x), γij(x)(y)), de façon que, pour tout x, les fonctions y ↦ γij(x)(y) soient linéaires.
Alors chaque « fibre » Ex ≔ π–1(x) hérite d'une structure d'espace vectoriel de dimension p et E est leur réunion disjointe :
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Le fibré tangent
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Si π : E → M et π' : F → M sont deux fibrés vectoriels sur M, toute application différentiable φ : E → F qui préserve les fibres et est linéaire en restriction à chaque fibre [φ(Ex) ⊂ Fx et φ|Ex : Ex → Fx est linéaire] est appelée un morphisme de fibrés.
Si E est un fibré vectoriel sur M, alors il est facile de voir que
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![](/media_src/fo060049.png)
Une « section » du fibré vectoriel E (sur M) est une application différentiable s : M → E telle que π ∘ s = IdM. Une telle section associe à tout point x de M un point s(x) de la fibre Ex de façon différentiable. Ainsi un champ de vecteurs sur M est une section de TM, une 1-forme différentiable sur M est une section de T∗M, une q-forme (différentiable) est une section de ⁁qT∗M et un « q-vecteur » de M est une section de ⁁qTM, pour q > 1.
On note C∞(M) l'ensemble des applications indéfiniment différentiables sur M. À tout champ de vecteurs X sur M on associe l'application LX : C∞(M) → C∞(M) qui, à toute fonction f, associe LXf ≔ X (f) [en coordonnées, c'est
![](/media_src/fo060050.png)
En généralisant ce résultat on prouve que, chaque fois que l'on a une fonction q-multi-ℝ-linéaire alternée F : (C∞(M))q → C∞(M) vérifiant l'identité de Jacobi (57) F(f1, ..., fq–1, gh) = F(f1, ..., fq–1, g)h + gF(f1, ..., fq–1, h) pour toutes fonctions f1, ..., fq–1, g, h, alors il existe un q-vecteur Λ sur M avec (58) F(f1, ..., fq) = Λ( df1, ..., dfq). Remarquons bien que, comme une q-forme s'applique à un q-uplet de vecteurs, un q-vecteur s'applique à un q-uplet de formes.
Écritures locales
Dans une carte locale de M munie des coordonnées (x1, ..., xn), les q-vecteurs s'écrivent sous la forme (59)
![](/media_src/fo060051.png)
![](/media_src/fo060052.png)
![](/media_src/fo060053.png)
Crochets de Schouten
Si X et Y sont deux champs de vecteurs sur la variété [...]
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Écrit par
- Jean Paul DUFOUR : professeur à l'université Montpellier-II (département de mathématique)
Classification
Pour citer cet article
Jean Paul DUFOUR. POISSON ET NAMBU STRUCTURES DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )
Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009
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