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STATISTIQUE

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Production de statistiques

Statistiques générales et statistiques particulières

Par une simplification pas trop abusive, il est parfois commode de distinguer deux catégories de situations, dans lesquelles on est amené à recueillir des observations et à leur faire subir des traitements statistiques.

La première catégorie concerne des problèmes particuliers qui conduisent à mener des expériences, des observations ou des enquêtes en vue de répondre à une question scientifique précise ou d'éclairer une décision bien définie. On peut alors se faire d'avance une idée, au moins approchée, de tout le processus qui va de la conception de l'expérience ou de l'enquête jusqu'à la décision qui sera prise ou la conclusion qui sera tirée après traitement des données. Dans cette catégorie entrent des situations aussi diverses que les expériences scientifiques, les enquêtes de marché, le contrôle des fabrications industrielles et certains sondages d'opinion. En général, les données recueillies dans ces circonstances sont utilisées uniquement pour répondre au besoin explicitement formulé au début de l'expérience ou de l'enquête. Nous dirons qu'il s'agit là de « statistiques particulières ».

Dans la seconde catégorie, celle des « statistiques générales », on recueille des données qui seront utilisées par un grand nombre de personnes en vue de répondre à des objectifs parfois très divers, ce qui entraîne plusieurs conséquences importantes : il n'est pas concevable de formaliser globalement tout le processus statistique, du recueil à l'utilisation, puisque celle-ci est multiforme et mal connue a priori ; d'autre part, le recueil, le traitement préliminaire et la présentation des données font alors l'objet d'une activité quasi autonome, celle des services statistiques des organismes internationaux, des États ou des entreprises.

Dans la pratique, la distinction entre statistiques particulières et statistiques générales n'est pas tranchée de manière parfaite ni définitive. Jusqu'en 1970 environ, les statistiques de pollution entraient dans le domaine des statistiques particulières, car elles n'intéressaient qu'un nombre extrêmement limité de gens qui pouvaient être amenés à recueillir des observations pour leurs besoins propres. La situation a rapidement changé, et on va voir se développer les statistiques de pollution et d'environnement comme activité autonome, fournissant la matière première nécessaire à un grand nombre d'études, ainsi qu'à l'orientation des décisions des pouvoirs publics. Il faut souligner encore que l'apparition de calculateurs de plus en plus puissants, et surtout dotés de mémoires de grande capacité, accélère la transformation de certaines statistiques particulières en statistiques générales ; c'est le phénomène des banques de données.

Quant à la production des statistiques particulières, la seule chose sur laquelle il convient d'insister est la nécessité de tenir compte, au moment du recueil des observations, de l'usage qui en sera fait ; à cela répond la théorie des plans d'expérience ou des plans d'enquête. Mais on ne saurait songer à décrire la production de ces données qui concernent à peu près toutes les activités humaines. On esquissera seulement la description du processus de production des statistiques générales, au sens large indiqué plus haut, sans prétendre à l'exhaustivité.

Statistiques géophysiques

On signalera d'abord les statistiques concernant le milieu physique dans lequel nous vivons : statistiques stellaires, recueillies par les observatoires, ou données géophysiques, climatologiques, hydrologiques.

En France, par exemple, fonctionne un réseau d'observations météorologiques qui compte plusieurs centaines de postes où sont mesurées chaque[...]

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Pour citer cet article

Georges MORLAT. STATISTIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

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Tableau de correspondance - crédits : Encyclopædia Universalis France

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  • BERNSTEIN FELIX (1878-1956)

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